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Noël 2023 de Bethléem à Gaza
http://spartagus.blogs.fr/index.html#a642494
https://ujfp.org/le-christ-dans-les-decombres-une-liturgie-de-la-lamentation/<br />
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Lors d’une réunion de prière tenue dans l’église luthérienne de Noël à Bethléem et transmise en temps réel, le révérend Dr. Munther Isaac a prononcé un message de Noël critiquant les complices des bombardements actuels de Gaza par Israël et adressant au peuple palestinien des paroles d’encouragement.<br />
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Samedi 23 décembre 2023 <br />
<strong>Le Christ dans les décombres. Une liturgie de la Lamentation </strong><br />
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Nous sommes en colère… Nous sommes brisés… Cela devrait être un temps de joie ; mais nous sommes en deuil. Nous avons peur. 20 000 personnes tuées. Des milliers sont encore sous les décombres. Pas loin de 9 000 enfants tués par les moyens les plus brutaux. Jour après jour après jour. 1,9 million de déplacés ! Des centaines de milliers d’habitations ont été détruites. Gaza telle que nous la connaissons n’existe plus. C’est un anéantissement. Un génocide. Le monde regarde ; les Églises regardent. Les Gazaouis envoient en direct des images de leur propre exécution. Peut-être que le monde y est sensible ? Mais cela continue… Nous posons la question : cela pourrait-il être notre sort à Bethléem ? À Ramallah ? À Jénine ? Cela est-il aussi notre destin ? Nous sommes tourmentés par le silence du monde. Les dirigeants du soi-disant « monde libre » sont venus tour à tour donner le feu vert à ce génocide contre une population captive. Ils ont fourni une couverture. Non seulement ils ont fait en sorte de régler d’avance la facture, mais ils ont masqué la vérité et le contexte, assurant une couverture politique. En plus, une autre épaisseur a été ajoutée : la couverture théologique, l’Église occidentale se plaçant sous les projecteurs. L’Église sud-africaine nous a enseigné le concept de “théologie d’État”, définie comme “la justification théologique du statu quo, avec son racisme, son capitalisme et son totalitarisme.” Des concepts théologiques et des textes bibliques sont alors dévoyés en vue d’objectifs politiques. Ici en Palestine, la Bible est transformée en arme hostile. Notre texte sacré à nous. Dans notre terminologie en Palestine, nous parlons de l’Empire. Ici nous affrontons la théologie de l’Empire. Un déguisement proclamant la supériorité, la suprématie, “l’élection” et la jouissance de droits. Parfois on utilise une jolie couverture, faite de mots comme « mission », « évangélisme », « réalisation d’une prophétie », « propagation de la liberté ». La théologie de l’Empire devient un outil puissant pour masquer l’oppression sous le manteau de la sanction divine. Ils divisent ainsi les gens entre “nous” et “eux”. Il s’agit de déshumaniser et de diaboliser. Ils parlent d’une terre sans peuple alors qu’ils savent que la terre a un peuple – et ce n’est pas n’importe quel peuple. Ils parlent de vider Gaza, à l’instar de leurs déclarations sur le nettoyage ethnique de 1948, appelé un « miracle divin”. Ils demandent que nous, les Palestiniens, nous allions en Égypte, ou peut-être en Jordanie, ou pourquoi pas dans la mer ? “Seigneur, voulez-vous que nous commandions au feu de descendre du ciel et de les consumer ?” ont-ils dit à notre propos. C’est cela, la théologie de l’Empire. Cette guerre a confirmé que le monde ne nous considère pas comme égaux. C’est peut-être la couleur de notre peau. C’est parce que nous sommes du mauvais côté de l’équation politique. Même notre parenté avec le Christ ne nous a pas protégés. Comme ils l’ont dit, s’il faut tuer 100 Palestiniens pour éliminer un seul “combattant armé du Hamas”, qu’il en soit ainsi ! Nous ne sommes pas des êtres humains à leurs yeux. (Mais aux yeux de Dieu… personne ne peut dire que nous ne le sommes pas !) L’hypocrisie et le racisme du monde occidental est évidente et effrayante ! Il reçoit toujours les paroles des Palestiniens de façon suspicieuse et avec des réserves. Non, nous ne sommes pas traités comme des égaux. Pourtant, l’autre côté, malgré son lourd bilan de désinformation, est presque toujours considéré comme infaillible ! À l’intention de nos amis européens : je ne veux plus jamais vous entendre nous faire encore des discours sur les droits humains ou le droit international. Nous ne sommes pas blancs – cela ne s’applique pas à nous, selon votre propre logique. Au cours de cette guerre, les nombreux chrétiens du monde occidental ont veillé à ce que l’Empire dispose de la théologie nécessaire. C’est de la légitime défense, nous a-t-on dit ! (Et je demande : Comment ?) Dans l’ombre de l’Empire, ils ont transformé le colonisateur en victime, et le colonisé en agresseur. Avons-nous oublié que l’État a été édifié sur les ruines des villes et villages de ces mêmes Gazaouis ? Nous sommes indignés par la complicité de l’Église. Soyons clairs : le silence est complicité, et les appels creux à la paix sans cesser le feu et sans mettre fin à l’occupation, et les phrases vaines sur l’empathie sans action directe — tout cela est toujours sous l’enseigne de la complicité. Voici donc mon message : Gaza est aujourd’hui devenue la boussole morale du monde. Gaza était l’enfer sur terre avant le 7 octobre. Si vous n’êtes pas horrifiés par ce qui se passe ; si vous n’êtes pas ébranlé jusqu’au fond de vous-même – c’est que votre humanité est en défaut. Si nous, en tant que chrétiens, ne sommes pas indignés par ce génocide, par la transformation de la Bible en arme pour le justifier, c’est que notre témoignage chrétien est en défaut, et que cela compromet la crédibilité des Évangiles ! Si vous n’arrivez pas à appeler cela un génocide, c’est à vous que cela incombe. C’est un péché, une part de ténèbres, que vous adoptez de plein gré. Certains n’ont même pas demandé un cessez-le-feu… C’est pour vous que je suis désolé. Pour nous, cela ira. Malgré le coup immense que nous avons subi, nous nous rétablirons. Nous nous relèverons, nous nous dresserons de nouveau au milieu des ruines, comme nous l’avons toujours fait en tant que Palestiniens, même si ceci est de loin le coup le plus énorme que nous ayons reçu depuis longtemps. Mais encore une fois, vous qui êtes complices, je suis désolé pour vous. Vous en rétablirez-vous ? Votre charité, vos mots scandalisés APRÈS le génocide, ne changeront rien. Des paroles de regret ne suffisent pas, dans votre cas. Nous n’accepterons pas vos excuses après le génocide. Ce qui est fait est fait. Je vous demande de vous regarder dans la glace… et de demander : où étais-je ? À nos amis qui sont ici avec nous : Vous avez quitté vos familles et vos églises pour être avec nous. Vous incarnez le terme d’accompagnement – une solidarité de grand prix. “Nous étions en prison, et vous êtes venus jusqu’à nous.” Quelle différence saisissante avec le silence et la complicité d’autres personnes. Votre présence ici signifie la solidarité. Votre visite a déjà laissé une impression qui ne nous sera jamais enlevée. À travers vous, Dieu nous a dit que “nous ne sommes pas abandonnés”. Comme le Père Rami de l’Église catholique l’a dit ce matin, vous êtes venus à Bethléem, et comme les Rois mages, vous avez apporté des dons, mais ces cadeaux sont plus précieux que l’or, l’encens et la myrrhe. Vous avez apporté les cadeaux de l’amour et de la solidarité. Nous en avions besoin. Pendant cette saison, plus peut-être que par autre chose, nous avons été troublés par le silence de Dieu. Pendant les deux derniers mois, les Psaumes de lamentation sont devenus un compagnon précieux. Nous avons crié : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi as-tu abandonné Gaza ? Pourquoi caches-tu ton visage à Gaza ? Dans notre souffrance, notre angoisse, notre lamentation, nous avons cherché Dieu, et nous l’avons trouvé sous les décombres de Gaza. Jésus a été la victime d’une violence identique, celle de l’Empire. Il a été torturé. Crucifié. Il a saigné tandis que d’autres regardaient. Il a été tué et il a crié dans sa souffrance – Mon Dieu, où es-tu ? À Gaza aujourd’hui, Dieu est sous les décombres. Et en cette saison de Noël, tandis que nous cherchons Jésus, nous ne le trouverons pas du côté de Rome, mais de notre côté du Mur. Dans une grotte, avec une famille de gens simples. Vulnérable. De justesse, et miraculeusement, ayant survécu à un massacre. Dans une famille de réfugiés. Voilà où l’on trouve Jésus. Si Jésus devait naître aujourd’hui, il naîtrait sous les décombres de Gaza. Quand nous glorifions l’orgueil et la richesse, Jésus est sous les décombres… Quand nous comptons sur la puissance, la force et les armes, Jésus est sous les décombres… Quand nous justifions, rationalisons et théologisons le bombardement des enfants, Jésus est sous les décombres… Jésus est sous les décombres. Voilà sa crèche. Il est chez lui, aux côtés des marginalisés, des souffrants, des opprimés et des déplacés. Voilà sa crèche. J’ai regardé longuement, j’ai contemplé cette image iconique… Dieu avec nous, précisément de cette façon. CECI est l’incarnation. Souillée. Ensanglantée. Pauvre. Cet enfant est notre espoir et notre inspiration. Nous regardons et le voyons dans chaque enfant tué et extrait des décombres. Pendant que le monde continue à rejeter les enfants de Gaza, Jésus dit : “chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères et mes sœurs, c’est à moi que vous l’avez fait.” “C’est à moi que vous l’avez fait” : Jésus ne les appelle pas seulement les siens, il est eux ! Nous regardons la sainte famille et nous la voyons dans chaque famille déplacée et errante, maintenant sans abri et sans espoir. Pendant que le monde discute du sort des gens de Gaza comme s’ils étaient des cartons encombrants dans un garage, Dieu dans le récit de Noël partage leur sort ; Il marche à leur côté et les appelle les siens. Cette crèche parle de résilience (soumoud – صمود). La résilience de Jésus est dans sa tendresse, sa faiblesse et sa vulnérabilité. La majesté de l’incarnation réside dans sa solidarité avec les marginalisés. Résilience parce que ce même enfant s’est levé au milieu de la douleur, de la destruction, des ténèbres et de la mort pour défier des Empires ; pour dire la vérité au pouvoir et remporter une victoire définitive sur la mort et les ténèbres. Aujourd’hui, c’est Noël en Palestine, et voici le message de Noël. Il n’est pas question du Père Noël, des arbres, des cadeaux, des guirlandes… etc. Mon Dieu, à quel point nous avons déformé la signification de Noël. À quel point nous avons commercialisé Noël. J’étais aux États-Unis le mois dernier, le premier mois après Thanksgiving, et j’étais stupéfait de la quantité de décorations et de guirlandes de Noël, et de toutes ces marchandises. Je ne pouvais m’empêcher de penser : Ils nous envoient des bombes, pendant qu’ils célèbrent Noël dans leur pays. Ils entonnent dans leur pays des chansons sur le prince de la paix, pendant que dans notre pays ils frappent sur le tambour de guerre. Noël à Bethléem, lieu de naissance de Jésus, c’est cette crèche. C’est aujourd’hui le message que nous envoyons au monde. C’est un message de bonne nouvelle, un véritable, authentique message de Noël, évoquant un Dieu qui n’a pas gardé le silence, mais qui a pris la parole, et sa Parole, c’est Jésus. Né parmi les occupés et les marginalisés. Il est solidaire avec nous dans notre douleur, nous qui sommes brisés. Cette crèche est notre message d’aujourd’hui au monde – et il est simple : ce génocide doit cesser MAINTENANT. Répétons-le au monde : STOP au génocide MAINTENANT. C’est notre appel. C’est notre demande. C’est notre prière. Entends-nous, Ô Dieu. Amen. Rev. Dr. Munther Isaac Église luthérienne évangélique de Noël à Bethléem<br />
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<strong>Une parole juive pour la paix</strong><br />
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C’était avant la nuit du 17 Janvier 2014 ; près d'une centaine de faucheurs volontaires venus de toute la France investissent vers 15h le principal bâtiment de conditionnement de l'entreprise multinationale de Trèbes dans l'Aude : Monsanto bayer Rapidement les positions en hauteur sont investies. Et un peu plus tard les gendarmes arrivent et tiennent toutes les issues. A force d'insistance en fin d'après midi, on a droit au baratinage habituel du représentant des gendarmes et d'un chef de cabinet du préfet… « L’assaut des guerriers » commencera à 1 h du matin, la totalité des faucheurs seront évacués vers 4h, on se retrouvera à coté de l’ enceinte de Monsanto autour d’un feu de camps, certains bien choqués par la violence de l’assaut qui aurait pu tourner au drame. Entre temps, nous discutions entre nous. En discutant avec un référent BDS du Sud- Ouest https://theconversation.com/boycott-des-produits-israeliens-la-cedh-rebat-les-cartes-des-echanges-commerciaux-avec-leurope-140751 , je lui demandais, comme Stéphane Hessel vu sur les Glières http://www.citoyens-resistants.fr/ était décédé l’année précédente , avec quelle parole juive pourrions-nous nous tenir sans se faire immédiatement insulter ou vomir comme « antisémite ». Il me répondit que le fils du rabbin de Strasbourg, Michel Warschawski https://ujfp.org/michel-warschawski-israel-nexiste-que-par-la-guerre/ serait un bon relayeur.<br />
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En cherchant sur « la toile » je trouvais ses articles sur l’UJFP, un site où d’autres noms de passeurs de sens tenaient bon la voile ; des Bkouche, Sibony, Stamboul etc. https://ujfp.org/peut-on-parler-de-genocide-a-gaza/ Depuis le 7 octobre 2023, l’infanticide dans le génocide gazaoui perce la muraille de la propagande entièrement sous contrôle « des puissances d’argent et de l’Etat » ( https://bellaciao.org/Si-vous-ne-saviez-pas-328) alors que les exactions sont journalières depuis 1948. Israël viole les lois internationales et la farce onusienne des « droits de l’homme blanc bourgeois » se fait au grand jours.<br />
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<em>p216 " Il n'est pas vrai de dire que l'ONU échoue parce que les causes sont difficiles. En réalité, l'ONU est la carte juridique qu'utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force brute échoue." [...] p217 "Le tort de Lumumba a été alors dans un premier temps de croire en l'impartialité amicale de l'ONU. Il oubliait singulièrement que l'ONU, dans l'état actuel, n'est qu'une assemblée de réserve, mise sur pied par les grands, pour continuer entre deux conflits armés la "lutte pacifique" pour le partage du monde." (Frantz Fanon "Pour la révolution africaine")</em><br />
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Toute honte bue, le pays de l’humiliation du capitaine Dreyfus devant un des fondateurs du Sionisme Herzl, ne fait rien sinon des simulacres à la hauteur de son arrogance droit-de-l’hommiste. Alors il faut encore invoquer ses grands penseurs réels humanistes. selon wiki «l’ encyclopédie orwellienne » : L'élément central de son récit est son accident avec son navigateur, André Prévot, dans le Sahara libyen en 1935 : les deux hommes ayant failli mourir de soif, sont sauvés in extremis par un bédouin qui les a aperçus de loin. « Eau, tu as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte, sans te connaître. Tu n'es pas nécessaire à la vie : tu es la vie. » Saint-Exupéry y donne clairement les clés de son humanisme : « Quant à toi qui nous sauves, Bédouin de Libye, tu t'effaceras cependant à jamais de ma mémoire. Je ne me souviendrai jamais de ton visage. Tu es l'Homme et tu m'apparais avec le visage de tous les hommes à la fois. Tu ne nous as jamais dévisagés et déjà tu nous as reconnus. Tu es le frère bien-aimé. Et, à mon tour, je te reconnaîtrai dans tous les hommes. » La façon d’être au monde du bédouin du désert de Libye de 1935 est toujours celle qui anime le bédouin du désert du Néguev en 2023 https://ujfp.org/sous-le-choc-du-7-octobre-les-citoyens-bedouins-se-battent-pour-faire-connaitre-leurs-pertes/ Et en massacrant le poète et l’écrivain palestinien, comme l’enfant, ces malades du pouvoir s’attaquent à ce qu’il y a de plus sacré dans l’humain ; ils ne voient pas que le poète ne meure jamais ; par son œuvre, c’est comme une fleur qui explose en plein vent, en projetant ses milliers de graines ou de pollen favorisant la repousse, "et nous serons des millions" , "et la vie renaîtra de la nuit". http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2023/12/ce-qu-il-faut-dire-aux-hommes-par-e.hasard.pdf https://agencemediapalestine.fr/blog/2023/12/22/gaza-israel-a-tue-plus-de-15-523-palestinien-ne-s-dont-6-600-enfants-apres-bientot-deux-mois-de-bombardements/ Alors en voyant de plus profondément Noël de Bethléem à Gaza « Au nom du poète , de la fille et du Saint Exupéry », donnez à Gaza https://ujfp.org/nouvelle-collecte-de-lujfp/Noël 2023 de Bethléem à GazaWladimir Tchertkoff un vrai journaliste parce que tolstoïen
http://spartagus.blogs.fr/index.html#a637982
248:… « Ce sont toutes les pathologies somatiques possibles, qui accompagne là-bas la vie, dès la gestation. Les cancers ne sont que la partie émergée de l’iceberg. »
Wladimir Tchertkoff « est parti ailleurs » ce matin du 9 Avril 2023 d’une pneumonie à l’age de 88ans. Il n’a pas pu égaler sa grand_mère centenaire comme il le répétait, mais son œuvre était déjà bien inscrite ; même gravée dans le monument des Justes comme ses amis disparus Fernex, Belbéoch, Nesterenko, Yablokov etc.
——– Message original ——–
[coordination] Au nom de l’humanité, l’audace mondiale.
Le 24/12/2016 13:10, a écrit :
Chères Toutes, Chers Tous,
Profitant du moment d’accalmie que sont les fêtes de fin d’année et de la géniale opportunité créée par Michel Gueritte de pouvoir toucher un parterre d’adresses si riche d’intelligences actives, je vous propose d’écouter cette conférence de Riccardo Petrella nous parler positivement de notre monde globalisé dans une impasse. J’ai connu Riccardo dans les années ’90, il allait loin et il a fait du chemin depuis. Ce qu’il dit ici est très intéressant. S’il ne vous a pas capturés au bout de 4 minutes, il suffit d’interrompre.
https://www.youtube.com/watch?v=crhqL-zgCac
Bonne écoute et Bien amicalement à tous wladimir
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Da:Inviato: domenica, 25 dicembre 2016 21:20
A: wladimir Tchertkoff
Oggetto: Re: [coordination] Au nom de l’humanité, l’audace mondiale.
« La question du sens »… « Rendre illégale la guerre, l’appauvrissement, la finance »….,
(ohé cosaque, c’est du Tolstoï!)
merci je ne connaissais pas.
j’ai ensuite trouvé un interview de lui sur
http://www.investigaction.net/riccardo-petrella-bannir-la-guerre-la-premiere-audace/
à la dernière question :
- Dans le contexte actuel marqué par la confusion idéologique, quelle serait la principale leçon à tirer ?
« Reprendre par tous les moyens possibles les chemins de la pacification en imposant à toutes les parties concernées (Arabie Saoudite et Israël compris) l’arrêt du financement et du commerce des armes. Un chemin extrêmement difficile à mettre en route et puis à maintenir, mais je considère que c’est la seule voie efficace à emprunter si on ne veut pas maintenir l’ensemble de la région « Méditerranée, Moyen Orient, Asie mineure, Afrique du Nord et Corne d’Afrique » dans un état permanent de guerre et de massacres au cours des 30 à 50 ans à venir. La raison est la paix. La déraison est de continuer la guerre en s’illusionnant que la paix viendra de l’extermination de l’ennemi. Les Etats-Unis, qui poussent toujours à la guerre totale, n’ont rien résolu depuis toutes ces années. Pourquoi suivre leur chemin? »
[Je rajoute: les US et autres occidentaux se sont établi par la guerre et l'extermination des autochtones amérindiens et de leurs cultures, l'accaparement, le colonialisme etc Donc la violence , les armes à feu, la militarisation de leur vie etc sont leur base "culturelle", rien d'étonnant à ce que leur domination ou celle de leur noyau occidental, qui est devenu mondiale, nous ait mené au désastre actuel.]
La question du sens est notre sujet aussi, ainsi que les mythes à changer , et les expressions « au nom de « voir http://elianguesard.unblog.fr/files/2013/04/vivrelibreoumourircontamine.pdf
, donc nous sommes nombreux à penser la même chose, on verra en 2017 peut-être… si la masse critique est atteinte pour agir enfin.
Bonnes fêtes de fin d’année et dure cent ans comme ta grand-mère pour voir ça. Tchao
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Sujet: R: [coordination] Au nom de l’humanité, l’audace mondiale.
Date : Mon, 26 Dec 2016 20:08:16 +0100
Merci pour la belle narration (compte rendu du procès et commentaires) de la vigie Elian Guesard, que je n’ai jamais croisé ni me souviens du nom. Une véritable élégie de résistant fidèle à la mémoire d’une France oubliée et trahie par ceux qui la gouvernent.
OK, pour voir les premiers effets de la masse critique de citoyens comme lui j’attendrai mes cent ans avant de mettre les voiles. Ça se jouera au niveau global (horizon Petrella) ou ce sera sans lendemain comme la Commune de Paris. Il est vrai que les pieds d’argile de la bastille atomique semblent se fissurer en France plus qu’ailleurs. En espérant sans trop de dégâts humains.
Ciao
wladimir
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http://soutienliquidateursetvictimestchernobyl.over-blog.org/pages/Wladimir_Tchertkoff-4318283.html
Wladimir Tchertkoff
WLADIMIR TCHERTKOFF, journaliste documentariste, est né en Serbie il y a 69 ans dans une famille de la vieille émigration russe. Ayant interrompu des études classiques à Paris, il s’est établi en Italie au début des années 60.
En 30 ans de collaboration, d’abord avec la RAI puis avec la Télévision de la Suisse italienne de Lugano, il a réalisé plus de 60 documentaires d’approfondissement, principalement sur des thèmes et des arguments sociaux, politiques, économiques, en s’intéressant à la description et à l’analyse des relations de pouvoir.
Première réalisation, « La lancée de l’automne » (« La spinta dell’autunno ») : une reconstruction en 5 épisodes des évènements de l’automne chauditalien de 69. Filmé et monté avec la technique du « cinéma vérité », le programme a provoqué un incident politique avec la RAI contrôlée par la Démocratie chrétienne, qui a dû le transmettre sous la pression des syndicats, protagonistes de ces luttes sociales. Dans les mêmes mois, Tchertkoff a réalisé avec la même technique « Le ministre et les ouvriers » (« Il ministro e gli operai »), une chronique de la rencontre de Donat Cattin, ministre du Travail, avec les ouvriers de la Fiat-Mirafiori de Turin. « Le grand intérêt de ce documentaire, écrivit Morandini dans Il Giorno, consiste dans la manière avec laquelle il a été réalisé. Tchertkoff a su communiquer, comme dirait Richard Leacock, « le sentiment d’être là », en respectant le ministre et les ouvriers, en saisissant les aspects significatifs de l’événement, sans le contrôler ».
Par la suite, la RAI a détruit l’ensemble du matériel filmé, environ 100.000 mètres de pellicule sonorisée, bien que des enseignants universitaires et quatre instituts de recherche l’aient demandé. Le professeur Gino Giugni, qui avait collaboré pendant l’automneavec Donat Cattin, écrivit : « La nouvelle de la destruction du matériel filmé de l’automne chaud par la Rai-tv a produit sur moi le même effet que si j’avais appris qu’un incendie criminel avait détruit un secteur entier des Archives d’État ».
En 1974, « Mort au travail » (« Morte sul lavoro ») a reçu le premier prix du Festival des courts métrages de Moscou.
Avec l’arrivée de la perestroïka, connaissant la langue russe, Tchertkoff a travaillé une douzaine de fois dans les territoires de l’ex Union Soviétique : en Russie, Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan. Depuis 1990 il va régulièrement dans les territoires contaminés de Tchernobyl, où il a réalisé 5 documentaires.
« Nous de Tchernobyl » – 54′ min – TSI 1991 « Le piège atomique » - 47′ min. – TSI 1999 « Youri et Galina Bandajevsky » – 30′ min. – Feldat Film 2000
« Le sacrifice » - 24′ min. – Feldat Film 2003 « Controverses Nucléaires » - 50′ min. – Feldat Film 2004
Le point de vue de Wladimir Tchertkoff concernant son intervention et ses films sur le thème de la Solidarité :
- mes films et mon intervention sont au coeur-même du thème de la solidarité : 500 000 enfants du Bélarus, quotidiennement contaminés depuis plus de 18 ans par les radionucléides, sont non seulement abandonnés par la solidarité internationale (à l’exception de quelques ONG, démunies de moyens qui soient à la hauteur du désastre), mais ils sont traités comme des cobayes par la science et la médecine officielles internationales. Le film « Controverses nucléaires » le montre, le révèle et le dénonce. Sans parler des centaines de milliers de « liquidateurs » malades qui meurent, qui ont sauvé l’Europe et que le monde ignore (« Le sacrifice »).
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- Article de Alison Katz – Contratom Genève N°151 Juin 2023
Wladimir Tchertkoff : passeur de vérités interdites
suite sur WladimirTchertkoff ArticleAlison KatzContratom151 Juin2023
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- Bulletin Enfants de Tchernobyl Belarus n°55 Juin 2023
Adieu Wladimir
http://enfants-tchernobyl-belarus.org/documintaire/bulletin/juin2023.pdf
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Elena – Tchernobyl par M.Rioche
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Le crime de Tchernobyl, un modèle pour Fukushima: 2016 Wladimir-Tchertkoff-JaponWladimir Tchertkoff un vrai journaliste parce que tolstoïenOMS et Nouvel Ordre Mondial
http://spartagus.blogs.fr/index.html#a637060
source:https://anthropo-logiques.org/oms-et-nouvel-ordre-mondial/<br />
20 2 2023<br />
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Je suis profondément heureux de re-publier ici, avec son aimable autorisation, une nouvelle analyse magistrale de ma consœur Françoise Bloch au sujet de ce qui se trame à l’OMS et du rôle que d’aucuns aimeraient voir jouer à cette organisation profondément corrompue au sein du nouvel ordre mondial… Avec cet argument a priori imparable : si c’est pour la santé des populations, de quel droit oserait-on s’opposer aux décisions de cet organisme ? Les manœuvres pour soumettre les pays aux décisions contraignantes (diktats) de l’OMS se déroulent déjà au grand jour depuis quelques années. Si les Occidentaux apparaissent soumis à cet agenda totalitaire mondial, la bonne surprise est venue à plusieurs reprises du reste du monde, à qui évidemment on ne la fait pas quand il s’agit d’imposer de nouvelles formes d’impérialisme. Ceci advient à un moment où l’organisation n’en finit pas de se discréditer. En dépit de la quasi-absence de nouveaux cas, par exemple, l’OMS vient de reconduire la « variole du singe » comme urgence sanitaire internationale… Une urgence sanitaire sans cas est une innovation intéressante de plus dans le registre du théâtre de l’absurde… mais certainement pas de la santé publique ! Quant au très douteux scientifique Jeremy Farrar (directeur du Wellcome Trust) , il vient, à peine élevé à la dignité de Chief Scientist de l’OMS, de proposer qu’on renonce aux investigations quant à l’origine du Sars-CoV-2 – question en effet sans importance ! Il s’en est ensuite défendu, sachant à quel point le sujet est chaud : pas moins de dix chimères de coronavirus de chauve-souris ont été produites dans le laboratoire de Wuhan après que Barack Obama ait interdit les recherches sur les gains de fonction sur les virus – le Sars-CoV-2 apparaissant désormais bien, comme l’avait dit très vite le Pr Luc Montagnier, un produit d’ingénierie du vivant… Au-delà de ces vilaines péripéties se déploie un réel problème de fond : la volonté de subordonner de manière contraignante la souveraineté sanitaire des pays à une organisation internationale connue aujourd’hui comme étant LA plus corrompue au monde. Françoise Bloch, en observatrice avertie, nous livre un article de haute tenue décrivant les risques et les enjeux de cette pièce maîtresse du dispositif de gouvernance mondiale en voie d’imposition par des pouvoirs étatiques mafieux. Engagés dans de véritables « crimes d’état contre la démocratie » selon le terme consacré par le professeurs de sciences politique américain Lance de HavenSmith…<br />
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************ La clef de voûte du Nouvel Ordre Mondial passe-t-elle par de nouvelles prérogatives attribuées à l’OMS?<br />
par Françoise Bloch [1]<br />
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« Qui écoute un témoin, le devient à son tour…. Cela reste important de délivrer un message, pas seulement pour le peuple juif, mais pour la noblesse de l’être humain » Elie Wiesel [2]<br />
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« Aujourd’hui plus que jamais,la conception de l’être vivant comme machine est indissolublement liée au fait que nous vivons dans une société capitaliste et industrielle : elle reflète ce que les instances qui dominent la société voudraient que le vivant soit, afin de pouvoir en faire ce que bon leur semble. » Bertrand Louart [3]<br />
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<strong>Préambule</strong><br />
Selon Hannah Arendt [4] « Ce n’est que dans la mesure où il pense, et cela veut dire dans la mesure où il est sans âge – un «il» ou un «je»et non un «quelqu’un» comme le nomme si justement Kafka – que l’homme dans la pleine réalité de son être concret vit dans cette brèche entre le passé et le futur. Cette brèche n’est pas un phénomène moderne, peut-être même pas une donnée historique mais va de pair avec l’existence de l’homme sur la terre. Il se peut bien qu’elle soit ce chemin frayé par la pensée, ce petit tracé de non-temps que l’activité de la pensée inscrit à l’intérieur de l’espace temps des mortels(…).Ce petit non-espace-temps au coeur même du temps(…) peut seulement être indiqué, mais ne peut être ni transmis ou hérité du passé ; chaque génération nouvelle et même tout être humain nouveau en tant qu’il s’insère lui-même entre un passé infini et un futur infini, doit le découvrir et le frayer laborieusement à nouveau».<br />
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J’ai donc essayé, durant ma vie y compris depuis ces trois ans de délire covidien, de me frayer ce chemin entre un passé et un avenir encore inconnu mais que d’aucuns semblent vouloir écrire pour nous ….en prolongeant un passé qu’ils se sont employés à reprendre à leur compte …..pour leurs propres intérêts, n’ayant jamais su s’en détacher et voir que l’humain n’est pas qu’une «mécanique à réparer» ou à «perfectionner». Les deux idéologies du 20ème siècle, nées des conceptions scientistes du 18ème et dont le capitalisme a finalement triomphé, n’ont su voir dans la vie et l’humain que la matérialité au point de désormais vouloir en faire un robot. Les hommes ne sont pas des machines que l’on peut télécommander par l’intelligence artificielle et autres béquilles technologiques même si celles-ci les fascinent. Il leur arrive même d’avoir une conscience et de penser dans cet espace-temps qui échappe aux soi-disant «élites mondialistes» dont les projets fous nous conduisent à un totalitarisme sanitaire et militaire si nous n’y prenons garde….et dont une partie est déjà en place mais qu’ils accélèrent.<br />
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Suite sur lienOMS et Nouvel Ordre MondialDécembre bleu lettre 1 à la Revue Silence
http://spartagus.blogs.fr/index.html#a636126
<strong>Rassembler pour mieux aimer et lutter face à Diviser pour mieux régner et tuer</strong><br />
14 Décembre 2022<br />
lettre 1 à la revue Silence<br />
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Bonjour, Le samedi du rassemblement CRHA des Glières ce mois de Mai 2022, deux personnes ont remarqué les exemplaires « Atomes crochus » que j’avais sous le bras, que m’avaient fourni des amis d’ADN rencontrés l’après-midi. En leur donnant, on a discuté un peu et Herbert s’est présenté journaliste de la revue Silence. Dans la conversation j’ai parlé des vigies devant l’OMS, manifestation qui a durée 10ans devant cette tour de glace d’un « bleu-verre » tous les jours ouvrés de 8h à 18H. (www.independentwho.org). Comme le lendemain dimanche sur le plateau, il revint vers moi pour me demander d’autres précisions sur cette manifestation ; c’est surtout notre motivation qui l’interpellait. J’ai le temps maintenant et commence à écrire sur le sujet. Il fallait bien sûr pour ce faire une motivation certaine et un mélange détonnant de « caractères » de tous pays et milieux sociaux confondus avec leur propre histoire. Ces personnes ont réussi à mettre en commun leurs expériences et leur volonté pour le bien du même nom. J’ai pu avoir la chance de rencontrer au moins une centaine de personnes sur les plus de 450 qui sont restées devant l’OMS. Il y aurait beaucoup à dire sur la motivation de chaque personne qui ont participé. Certaines ont livrés spontanément des bribes de leur vie. D’autres ne se livraient pas mais cela me paraissait clair qu’elles avaient « une raison », un parcours qui les avait fait venir là et, sans doute pour moi, il y avaient un rapport avec une histoire de « résistance d’hier et d’aujourd’hui » comme cet événement du CRHA depuis 2008.<br />
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Cette vigie est issue de la rencontre entre russe(s) et breton(s).<br />
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Les initiateurs bretons d’abord, avaient déjà de la bouteille dans les luttes de chez eux ; ce sont des membres actifs de NDDL depuis le début et certains avaient fait les luttes et révoltes paysannes avec Bernard Lambert, puis au Larzac. Et sûrement d’autres luttes mais surtout, et c’est peut-être ce qui explique leur motivation ; ce sont les membres actifs qui ont participé aux deux luttes victorieuses contre les projets de centrales dans l’estuaire de Nantes : Le Pellerin et Le Carnet. D’autres vigies étaient aussi à Plogoff , Erdeven. C’est fort de leur expérience et toujours révoltés de l’injustice concernant la non reconnaissance des conséquences du nucléaire sur la santé qu’ils ont agit en nombre. Herbert me demandant aussi avec quelle « tactique » se sont déroulées ces luttes sur le terrain de Le Pellerin et Le Carnet, j’ai répondu « le harcèlement » car je me souvenais que Paul et son groupe par exemple couvraient régulièrement les escaliers d’entrées des Mairies concernées avec des aliments marqués par le logo trèfle nucléaire. Et les élus devenaient « fous »… D’autre part, Annick B. m’avait dit que lorsque l’agriculteur impacté devait recevoir le référent Edf chargé de négocier son terrain, un grand groupe de manifestants avec banderoles, cornes de brume et instruments de musique se cachaient d’abord à l’étage ; et lorsque la discussion de l’agriculteur s’engageait avec la personne d’EDF au Rdc, le groupe descendait en fanfare faisant fuir le pauvre démarcheur... Voilà donc deux anecdotes. Pour « les bretons ».<br />
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Cette vigie est issue de la rencontre lors d’une conférence de Wladimir Tchertkoff organisée par les bretons chez eux. Un des organisateurs de la conférence ; Paul et sa dame Thérèse (ils disent souvent « dame » à chaque phrase…). Ils ont discuté ensuite ensemble sur le pourquoi de l’étouffement des conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl et de toutes les autres contaminations radioactives au plus haut niveau des instances onusiennes et surtout celle qui en a la charge et le devoir (sur le papier). L’OMS basée à Genève « garant de la santé mondiale ...) serait sous influence de la plus haute autorité « garante » elle des intérêts de l’industrie du nucléaire civil et militaire et donc des États nucléaires ; l’AIEA basée à Vienne en Autriche. Wladimir (voir son livre « Le Crime de Tchernobyl ») avec l’équipe de journalistes italo-suisses mené par Emanuella Andreoli ont produit plusieurs documentaires sur le sujet qui fâche les nucléocrates et l’OMS. Wladimir est né en Serbie d’une famille d’origine russe, il nous a dit que son nom signifierait peut-être « celui qui tient le diable par la queue ». En vigie j’avais discuté avec son frère Nicolaï prof de français à New-York. Comme j’avais lu récemment des petits livres de Tolstoï non recommandables pour les Etats ; « Aux travailleurs, Où est l’issue ?, l’esclavage moderne et « le grand crime », je demandais à Nicolaï si il avait un lien de parenté avec « l’ami de Tolstoï », il me répondit qu’ils sont les descendants d’un frère de l’ami de Tolstoï, et il insista sur le fait que l’ami de Tolstoï était « plus Tolstoïen que Tolstoï »… Il y a aussi des traductions d’écrits de Tolstoï mentionnées par Alain Refalo; https://alainrefalo.blog/2022/04/06/eloge-de-lobjection-de-conscience-a-la-guerre-et-a-sa-preparation-hommage-a-leon-tolstoi/, engagé lui aussi dans l’action non violente et qui est aussi intervenu aux Glières en 2009; http://www.citoyens-resistants.fr/index.php Il y a donc un lien entre l’auteur du « Crime de Tchernobyl » et l’auteur de « Le très grand crime »;http://crasputas.canalblog.com/archives/2013/01/12/26128078.html<br />
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Comme le disait Lama Mo vigie devant l’OMS ; « Il n’y a pas de hasard »<br />
Voir aussi l’article « Les sentinelles » sur https://www.agoravox.fr/auteur/elian-guesard Il y a bien sûr d’autres personnes, d’autres groupes qui se connaissaient ; - Comité Bandajevski, enfants de Tchernobyl et enfants de Tchernobyl Belarus, ceux de Taverny et l’action non violente, Pr Fernex d’IPPNW et son équivalent en France mené par Abraham Béhar, la Criirad etc ; et tous les réseaux anti nucléaire internationaux et surtout les locaux Contratom Genève et SDN indispensables qui manifestaient d’ailleurs devant l’OMS les 26 Avril avant les vigies .<br />
- Des scientifiques anglais Pr Busby, Russes Yablokov, et Belarusse Pr Gocharova, Pr Nesterenko etc.<br />
Et dès le 11 Mars 2011, une autre culture venait à nous...<br />
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Le mieux serait de demander précisément au premier intéressé. Le paysan breton Paul qui s’est inspiré des femmes de la place de Mai en Amérique latine qui défilaient régulièrement avec des pancartes, et il a envisagé avec Wladimir et d’autres volontaires de manifester devant le siège de l’OMS avec des pancartes interpellant l’énormité du mensonge et surtout du crime nucléaire.<br />
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Pour faire court et imagé ; cette manifestation est le produit de la rencontre entre l’ours et la blanche hermine, quelque soit leur grosseur, les deux mammifères ont la réputation de ne pas lâcher le morceau ; même à moitié assommés, la mâchoire serre encore...<br />
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Il y a de quoi écrire un "Décembre bleu" en complément de "Octobre rose" bien critiqué ici: https://www.terrestres.org/2022/10/19/octobre-rose-ou-la-non-politique-du-sein/ La téléthonisation, c'est à dire la dépolitisation de toutes les pathologies dues à la pollution industrielle dont le nucléaire et la chimie de synthèse tiennent une place majeure doit être dénoncée et combattue.<br />
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Meilleures Salutations<br />
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https://m.youtube.com/watch?v=PxS2SMV8Iy4&feature=youtu.be<br />
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Le 17 décembre un message reçu d'un autre couple de l'ADN :<br />
<strong>Les raisons essentielles pour appeler à l'arrêt du nucléaire</strong><br />
Annie et Pierre Péguin, décembre 2022<br />
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- le fonctionnement des centrales génère en permanence de nouveaux radioéléments très dangereux pour la santé. Ces nouveaux atomes radioactifs sont métabolisés par les organismes vivants, se concentrent le long de la chaîne alimentaire et nous contaminent par ingestion, pouvant s'attaquer au métabolisme de nos cellules et à leur ADN. Les conséquences n'en sont pas immédiates ; mais n'y aurait-il pas un lien avec la prolifération des cancers, leucémies, maladies diverses qui ne seraient pas seulement dues aux pollutions et produits chimiques ? Même si les liens directs sont bien difficiles à établir<br />
- sauf pour le cancer de la thyroïde que les pronucléaires ont bien été obligés de reconnaître- les victimes au voisinage des centres atomiques, en Biélorussie suite à Tchernobyl, en Polynésie depuis ls campagnes d'explosions atomiques, l'attestent. On sait maintenant que même les faibles doses de contamination ont des effets sur la santé, et plus grave encore sur la reproduction : les cellules sexuelles y sont particulièrement sensibles. Quant aux usines nucléaires, telles que Marcoule, Cadarache, Pierrelatte, surtout la Hague et d'autres, elles contribuent à la dispersion dans l'eau et dans l'air de ces élèments. - Le fonctionnement de toute la chaîne nucléaire produit des quantités considérables de déchets d'extrème dangerosité, de durabilité infinie à l'échelle humaine et pour lesquels il n'existe pas de solution raisonnable. L'enfouissement des déchets de haute activité et de vie longue que l’on s’apprête à enfouir à 500 mètres de profondeur, à Bure dans la Meuse, sans savoir de quelles façons on pourra prévenir du danger les populations du futur, est une monstrueuse faute. La pérennité des emballages de ces déchets ne peut pas être assurée pour des centaines de milliers d'années. La seule solution raisonnable est de les gérer en surface ou près de la surface du sol pour pouvoir les reconditionner au fur et à mesure de leur dégradation. Et une fois les réacteurs mis à l'arrêt, comment démanteler les réacteurs, sans à nouveau en reporter la gestion sur nos successeurs, multipliant les déchets et les dangers ?<br />
- Nous risquons en permanence la catastrophe atomique qui dévasterait pour longtemps une grande région et toucherait une nombreuse population. la prochaine sera-t-elle chez nous, compte-tenu du grand nombre de réacteurs qui vieillissent et donc se fragilisent ? Au moins à trois reprises, nous avons frolé la catastrophe (St Laurent des Eaux 1969 et 1980, Blayais décembre 99). Et en Ukraine la menace grandit autour de la centrale de Zaporijjia, faisant craindre le pire pour l'Europe. Un simple missile sur l'une de nos centrales, ou un acte terroriste contre l'un de nos multiples transport de matières radioactives peuvent provoquer un grave accident. Et sait-on que la sécurité de nos centrales repose en dernier ressort sur une technologie du passé ? Celle des groupes électrogènes lorsque qu'il faut de l'électricité pour refroidir le coeur du réacteur afin d'en éviter la fusion, et ils ne sont pas toujours fiables….<br />
- La maîtrise des réactions nucléaires ouvre la possibilité de fabriquer des bombes atomiques à uranium enrichi, à Hydrogène (la bombe H), ou encore au plutonium produit par les réacteurs en fonctionnement. Leur utilisation malheureusement possible dans le climat délétère actuel aurait d'horribles conséquences. De plus les puissances nucléaires disposent de gros stocks d’ Uranium dit « appauvri », rebut de l’enrichissement du combustible, c’est un métal lourd dont les armées se servent en tête d’obus pour percer les blindages, largement utilisés par exemple en Irak par les USA . Il émet des rayons alfa, et les poussières disséminées et absorbées provoquent de gros dégâts chez les vétérans de l’armée et dans la population (en particulier naissances de monstres !).<br />
Voilà pourquoi il est criminel à nos yeux de prétendre poursuivre la production d'électricité nucléaire. il y a bien d'autres raisons qui ne touchent pas à notre sécurité ni à notre santé, mais qui contribuent à rendre incompréhensible l'obstination de nos dirigeants dans cette technologie d'un autre âge. D'ailleurs son importance décroit au niveau mondial ne produisant plus que 2 % de l'énergie totale consommée, soit moins de 10 % de la consommation mondiale d'électricité. Les énergies renouvelables s'imposent de plus en plus, domaine dans lequel la France est très en retard. Tout d'abord il convient de dénoncer les mensonges qui nous sont assénés et relayés en permanence par les médias, les commentateurs bien en vue et recherchés. Rares sont les contradicteurs qui peuvent s'exprimer librement.<br />
- L'électricité nucléaire n'est pas une énergie décarbonée. Si on considère tous les matériaux, et tous les transports nécessaires au développement de la filière nucléaire, depuis l'extraction de l'uranium jusqu'au démantèlement des centrales et la gestion des déchets atomiques pour des temps infinis, on peut difficilement prétendre que l'électricité produite est une énergie décarbonée !<br />
- Énergie prétendue pas chère. L’État subventionne depuis le début la recherche, le développement et le fonctionnement de la production d'électricité nucléaire à coups de milliards. Ce sont nos impots qui en font une énergie apparemment bon marché. Actuellement le coût des énergies renouvelables est devenu bien moins cher, et les investissements mondiaux dans ces technologies d'avenir dépassent de loin ceux dans le nucléaire.<br />
- Le leurre de l'Indépendance énergétique n’est qu’un mensonge d’État. Nous sommes en fait dépendant de la Russie. En effet, Il n'y a plus d'extraction d'uranium en France, nous sommes dépendant des importations provenant du Niger, d'Ouzbékistan, et surtout du Kazakhstan contrôlé par le géant russe Rosatom pour près de la moitié de nos importations. C'est encore à Rosatom qu'est confié le recyclage d'uranium issu du retraitement à la Hague. Les navires russes livrent donc à Dunkerque ou à Cherbourg l'uranium dont nous avons besoin. Apparemment les sanctions ne concernent pas les échanges avec la Russie dans le domaine atomique ! Et ce dont on se garde bien de parler,<br />
- Les délais face à l'urgence climatique, la prétention de gérer cette urgence par la construction de réacteurs se heurte à des délais bien trop importants : Là où des éoliennes ou des installations solaires peuvent être mises en route en peu d'années, l'exemple des EPR de Flamanville ou de Finlande montre qu'il faut au moins attendre une quinzaine d'années. Et encore à condition que soit retrouvé un savoir faire aujourd'hui perdu !<br />
- En fait, le nucléaire contribue au Réchauffement climatique. Le nucléaire est présenté comme un recours, ce qui paraît convaincre les jeunes générations ; mais en est-il vraiment un ? L'ouvrage d’Hervé Kempf “Le nucléaire n’est pas bon pour le climat” montre bien qu'il n'en est rien. Non seulement il ne fournit pas une énergie vraiment décarbonée, mais en plus il contribue au réchauffement climatique, comme le font toutes les centrales thermiques. Le rendement des centrales étant à peine de 30 %, 70 % de l'énergie dégagée par la fission de l'uranium est dissipée en chaleur dans l'eau et dans l'air. Des estimations récentes en montrent l'importance significative par rapport aux autres causes.<br />
- Peut-on vraiment toujours compter sur nos voisins pour pallier aux défaillances du système de production électrique français ? La défaillance de notre mode de production d'électricité, unique au monde par la proportion considérable de la part du nucléaire, rend notre pays non seulement dépendant de la Russie pour nous alimenter en uranium, mais aussi dépendant des pays voisins pour nous alimenter en électricité particulièrement en heures de pointe. C'est en effet chez nous que les pointes sont les plus importantes à force de vouloir tout électrifier. Et cela continue (voiture électrique, 5 G par exemple). Mais nos voisins ne pourront pas toujours pallier à nos besoins, et nous seront parmi les rares pays à devoir subir des restrictions.<br />
- Et n'est-il pas trop vulnérable ? La sécheresse de ce printemps et de cet été a démontré la vulnérabilité des réacteurs au dérèglement climatique : énormes consommateurs d'eau pour leur refroidissement, ils sont dépendants du régime fluvial. EDF a dû obtenir des dérogations pour poursuivre la production de plusieurs d'entre eux malgré la température trop élevée et/ou l'étiage insuffisant de l'eau des fleuves. Qu’en sera-t-il des nouveaux EPR construits en bord de fleuves ? Enfin quelle folie peut conduire ceux qui nous gouvernent à prétendre relancer la construction de réacteurs ; alors que la plupart de nos voisins européens abandonnent le nucléaire ? Ils ne s'en sortent pas plus mal, ne sont pas retournés à la caverne et à la bougie, et ce sont eux qui soutiennent notre système défaillant ! Par son État centralisé et fort , la France peut imposer le choix politique de son développement, assumer les coûts, en cacher les effets sanitaires et neutraliser l'opposition à cette technologie mortifère. Mais n'est-il pas dément que pour assurer quelques décennies de production électrique, on fasse courir tant de risques à la population et qu'on génère de dangereux déchets pour toujours ?<br />
http://collectif-adn.fr<br />
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Rappels<br />
-sur la Polynésie : https://bureburebure.info/essais-nucleaires-en-polynesie-francaise-dossiers-militaires-declassifies/<br />
- sur l’Algérie Un exemple « de ceux qui font des mesures et qui ne remontent pas à la source; le crime politique et sa volonté de puissance » est l’article de l’ACRO sur le sable du Sahara du 6 février 2021 https://www.acro.eu.org/wp-content/uploads/2021/02/CP-ACRO-vent-du-Sahara-v2.pdf suite sur https://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/arretonsLA_Machine_A.pdf<br />
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Message du 26 Décembre 2022<br />
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<em>Bonsoir Merci de votre soutien. Notre questionnaire épidémiologique n’a pas été retenu par l’ARS en 2019, on pourrait s’en douter. Notre institut va être mieux placé pour faire le job maintenant. Merci encore. Bien à vous Pour le collectif Stop aux Cancers de nos Enfants </em><br />
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<em>Le 26 déc. 2022 à 16:24, Stop aux Cancers de nos enfants a écrit :  Objet : epidemiologie populaire Corps du message : </em><br />
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Bonjour, je prends connaissance de votre lutte par un article paru sur Bastamag https://basta.media/soit-on-regarde-les-enfants-mourir-soit-on-agit-l-expertise-citoyenne-contre-l-inaction-publique-cancers-pediatriques-Sainte-Pazanne-Marie-Thibaud<br />
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J'ai pu constater aussi que les organismes de santé publique ne peuvent être indépendantes des Etats eux-mêmes complètement emmanchés avec les industriels. On l'a vu avec les faucheurs pour les pesticides et avec les vigies devant l'OMS pour le nucléaire. Des enquêtes épidémio populaire étaient déjà promulguées par des scientifiques clairs. Il y a des exemples sur le lien; http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2013/04/enqueteepidemiopopulaire.pdf http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2013/04/anniethebaudmony.pdf Comme les études épidémio sont complexes, trop longues et coûteuses, j'avais soumis ce brouillon au Pr Fernex: http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2013/04/epidemio2015.pdf Il m'avait répondu par mail (voir sur http://iwou.over-blog.com/2021/10/le-professeur-michel-fernex-est-parti-rejoindre-solange-fernex-l-insoumise.html)<br />
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<em>Mail du 16 2 2009: « C’est intéressant. L’étude des cancers autour des centrales atomiques allemandes a duré 4 ans avec une grosse équipe. Ils ont analysé et localisé 5000 cancers ou leucémies) Ils ont fait appel à de très bon statisticiens. Ce travail vient confirmer les précédents en Allemagne, Amérique, Royaume uni. Jean-François Viel a risqué une étude sur les cancers autour des usine ARFECA. Il a montré l’augmentation des leucémies de l’enfant puis il a perdu sa carrière et refuse de parler de rayonnements ionisants: Il a deux enfants. Si on veut casser une carrière en France, le bon système c’est de faire une bonne étude sur cancer et rayonnements ionisants. Il faut avoir des revenus personnels. Ce n’est jamais drôle mais triste. Je n’ai plus de carrière à perdre, retraité, 80 ans. Alors j’ose parfois parler. »</em><br />
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Ceci est valable pour toutes les pollutions industrielles. J'en ai déduit que l'on peut faire un premier questionnaire simple pour dégrossir le travail, Bonne continuation --<br />
Cet e-mail a été envoyé via le formulaire de contact de Stop aux Cancers de nos enfants (https://stopauxcancersdenosenfants.fr)Décembre bleu lettre 1 à la Revue SilenceCe n’était pas les banques qu’ils voulaient sauver, c’était l’homme.
http://spartagus.blogs.fr/index.html#a635660
https://comptoir.org/2022/11/08/la-bataille-de-la-secu-une-histoire-du-systeme-de-sante/
La bataille de la Sécu : une histoire du système de santé
Par Le Comptoir le 8 11 2022
Dans un ouvrage passionnant et ô combien nécessaire par les temps qui courent, l’économiste Nicolas Da Silva revient sur l’histoire de la Sécurité sociale. Loin d’être le résultat d’un compromis national à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la « Sécu » a toujours été un élément de lutte entre partisans de l’État Social et ceux ayant une approche auto-organisée : la Sociale.
Éditions La Fabrique, 2022, 328 p.
La santé, et plus précisément l’hôpital, n’a pas toujours eu le rôle qui lui est attribué aujourd’hui : soigner les individus. Les hôpitaux généraux créés au XVIIe siècle avaient pour but d’enfermer les mendiants et les populations marginalisés. C’est que la pauvreté était considérée comme une maladie, et ce jusqu’au XIXe siècle.
Cependant, la Révolution de 1789 va être un premier tournant dans le domaine sanitaire. Nicolas Da Silva insiste sur la déchristianisation de la société qui va avoir un impact considérable à la suite de cet événement. En effet, « la foi recule et la charité chrétienne fait place à la bienfaisance : une charité laïcisée. La quantité de dons baissant, le financement des hôpitaux bénéficie de plus en plus de subventions publiques au niveau local ». Autrement dit, l’Église se désengage de la gestion des hôpitaux. Celle-ci va être confiée aux municipalités, c’est à dire les notables et les bourgeois.
Par la suite, la première révolution industrielle et l’accroissement du nombre d’ouvriers poussent ces derniers à s’auto-organiser. Ainsi le Second Empire voit la légalisation des mutuelles, des « espaces de socialisation ouvrière où se pense la transformation sociale par l’auto-organisation ». C’est cette opposition entre contrôle social par la bourgeoisie par l’intermédiaire de l’État et l’auto-organisation qui va être le fil conducteur de l’ouvrage.
La guerre totale comme fondement de l’État social
Le cœur de l’ouvrage reste l’importance des deux guerres mondiales dans l’avènement d’un État social. La guerre a imposé la mise en place de la planification de l’État et par là même sa place centrale dans l’économie et la vie des gens. À l’issue de la Première Guerre mondiale ce sont près de trois millions de personnes « qui manquent ». Le pays compte 600 000 veuves et 750 000 orphelins. « La guerre totale crée de nouveaux besoins à une échelle inédite » écrit Nicolas Da Silva. Il ajoute, que « l’État doit devenir social et assumer la nouvelle solidarité issue de la guerre. Il doit à ses citoyens la contrepartie de l’impôt du sang ».
« La pauvreté était considérée comme une maladie jusqu’au XIXe siècle. »
Mais si l’État social est né de la guerre totale il ne faut pas oublier que des institutions publiques sont nées dans la résistance à l’État, par l’auto-organisation. Cette forme de protection sociale est appelée « la Sociale ». Elle est organisée contre l’État et plus largement contre le capital. C’est cette approche qui est développée dans la seconde partie du livre et qui permet de le rendre fondamental à l’heure où la Sécurité sociale est balayée à coup d’article 49.3.
Construction conflictuelle et mobilisation ouvrière pour la Sociale
L’ouvrage de Nicolas Da Silva revient sur le grand récit de l’ « unanimité nationale » de l’après-guerre. Citant Bernard Friot, Da Silva écrit : « Ce qui s’est passé n’a rien à voir avec la saga légendaire d’un programme du Conseil National de la Résistance mis en œuvre dans l’unité nationale, des communistes aux gaullistes ». Si les deux forces politiques s’accordent pour une protection sociale plus large, alors oui, il y a consensus. Mais le différend demeure sur la gestion. Qui doit s’en occuper ? L’État (social) ou la Sociale (les salariés, employés, ouvriers) ?
De cet affrontement découle un enjeu de pouvoir entre les gaullistes, partisans de l’État social et la CGT, défenseur de la Sociale. Pour les premiers il est insupportable qu’un fond qui représentait 200 milliards de francs – la moitié du budget de l’État –, soit géré par les travailleurs eux-mêmes.
Cependant, aux divisions qui vont toucher la CGT en interne vont venir s’ajouter une campagne de presse hostile au régime général. Dès 1947, Le Figaro faisait sa une sur la Sécurité sociale qu’il qualifiait de « monstre à cinq pattes qui allaite et dévore ses enfants ». Et déjà on pouvait y lire les « problèmes » que posait « la santé publique » : la fraude et les abus, le vieillissement de la population, l’inefficacité de l’État et de « la Sécu ». Des mantras qui ne cesseront d’être répétés… et qui finiront par porter leurs fruits.
Les membres du bureau du Conseil national de la Résistance, en août 1944.
La réappropriation du régime général par l’État social
Depuis 1946 donc, l’enjeu est la reprise du pouvoir, par l’État du régime de Sécurité sociale. « Il faut réduire l’influence ouvrière, qui a la désagréable caractéristique d’être souvent communiste. Pour reprendre la formule de Gramsci, il faut apprivoiser le Gorille, c’est à dire mater la rébellion des classes populaires pour qu’elles acceptent la marche en avant du capitalisme et renoncent à changer la vie », écrit l’auteur. Pour ce faire, en 1968, la réforme du régime général s’inscrit dans le cadre d’ouverture du marché à la concurrence. Il va – entre autres – être décidé de passer d’une caisse unique à trois caisses : la CNAM, la CAF et la CNAV. Pour quoi faire ? « L’enjeu de cette séparation est d’empêcher la solidarité entre les risques : par exemple que les cotisations vieillesses ne comblent pas les difficultés financières du risque maladie » constate Da Silva.
Autre élément de cette réforme, la mise en place du paritarisme. Celle-ci voit une baisse du nombre de sièges par les salariés cotisants : ils passent de 75% à 50%. À la grande satisfaction du patronat, qui reprend le pouvoir, du moins en partie.
Le plan Juppé : l’aboutissement du processus d’étatisation et financiarisation de « la Sécu »
Pour la gauche, l’année 1995 reste marquante pour la victoire des cheminots contre la réforme de leur régime de retraite. Mais Nicolas Da Silva note que l’année qui suit est aussi « la totale dépossession des travailleurs de leur régime général. Cette période voit la création du budget de la Sécurité sociale, de la dette de la Sécurité sociale ». C’est depuis cette date que le Parlement discute et adopte tous les ans le budget de la Sécurité sociale.
Le plan Juppé c’est aussi la création de la CADES – Caisse d’amortissement de la dette sociale – qui, pour faire court, impose à la « Sécu » de financer par elle-même son retour à l’équilibre en empruntant sur les marchés financiers : un choix extrêmement coûteux puisqu’il faut payer les intérêts de la dette. « L’État préfère ainsi augmenter les cotisations pour payer la dette que pour payer le système de santé » constate Da Silva.
Derrière ces choix, demeure – volontairement – ancrée l’idée selon laquelle la sécurité est « un gouffre financier ». Pourtant, et c’est l’idée centrale de l’ouvrage, « la Sécu » est en excellente santé financière. Et si déficit il y a, « il n’est en rien lié à une mauvaise gestion mais bien aux crises du capitalisme et aux réponses politiques que l’État y apporte ». Par exemple, « entre 2008 et 2009, le déficit de la Sécurité sociale est passé de 9,4 à 23,4 milliards d’euros. Est-ce que cela signifie que les bénéficiaires ont été deux fois plus malades ? » questionne Da Silva.
Évidemment que non. En revanche, c’est bien l’instabilité du capitalisme et ses crises, qui mettent les individus au chômage, qui menace le système de santé.
Les complémentaires santé ou le gaspillage de milliards d’euros
Babel, 2017, 304 p.
Nicolas Da Silva aborde de façon précise le remboursement et surtout le non-remboursement des médicaments ainsi que le juteux marché des laboratoires pharmaceutiques qui font payer à des prix exorbitants des médicaments qui ne leur coûtent… rien. Accroissant le « déficit » de « la Sécu » et surtout le non-recours aux soins de millions d’individus. Il rappelle également la catastrophe que sont les complémentaires santé. Exemple type de ce que David Graeber dépeignait dans son ouvrage Bureaucratie (2015) : les complémentaires santé sont une sorte de « lose-lose » puisqu’elle coûtent cher et remboursent moins bien les individus. Pour se donner un ordre d’idée, la « Sécu » gère un budget de 206 milliards d’euros, qui entraîne des frais de gestions qui s’élevaient à 7,3 milliards d’euros en 2019. Ce montant était de 7,5 milliards d’euros pour les complémentaires santé qui, elles, gèrent… 30 milliards. « Les complémentaires santé facturent plus cher que la Sécurité sociale pour rembourser sept fois moins de prestations ».
« C’est l’instabilité du capitalisme et ses crises, qui mettent les individus au chômage, qui menace le système de santé. »
En résumé, cet ouvrage est d’utilité publique face aux puissants discours qui visent à transférer un peu plus au privé le gâteau qu’est la Sécurité sociale. La Sociale a été un formidable moyen de soigner les individus, quel que soit leur niveau de vie. Le processus engagé depuis les années 1990, vise à consacrer une santé à deux vitesses. Sans la lutte, qui est constitutive de l’histoire de la Sécu, le prix à payer sera élevé, surtout pour les plus pauvres… « Le moment est venu d’embrasser à nouveau l’idéal de la Sociale » conclut Nicolas Da Silva.
Pierre-Alix Pajot
Nos Desserts :
• Se procurez l’ouvrage La Bataille de la Sécu chez votre libraire
• Dans le 2e numéro de notre revue papier, nous nous sommes entretenus avec l’historien Michel Etiévent à propos des luttes sociales autour de la Sécu
• « Une histoire de l’ordonnance du 4 octobre 1945 créant la Sécurité sociale » sur le site Silo
• « L’histoire oubliée des allocations familiales » sur Slate
• « La gouvernance de la Sécurité sociale à partir du plan Juppé de 1995 » dans la revue Vie Sociale (2015)
• « Les décrocheurs de la Sécurité sociale » dans l’émission Les Pieds sur Terre de France Culture
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https://comptoir.org/2017/11/17/michel-etievent-la-secu-a-ete-entierement-batie-dans-un-pays-ruine-grace-a-la-seule-volonte-militante/
Michel Étiévent : « La Sécu a été entièrement bâtie dans un pays ruiné grâce à la seule volonté militante »
Par Alizé Lacoste Jeanson le 17 11 2017
Avec Macron, la privatisation de la Sécu est en marche forcée : augmentation de la CSG (contribution sociale généralisée), milliards d’euros “économisés” (et lits d’hôpitaux en moins), chasse aux fraudeurs, augmentation du forfait hospitalier… Pour comprendre pourquoi on devrait défendre la Sécurité sociale avec acharnement plutôt qu’accepter béatement sa destruction méticuleuse, nous revenons sur les conditions de sa création et son histoire avec Michel Étiévent – historien militant né dans la même maison que l’homme à l’origine de la Sécu – dans le numéro deux de notre revue. Construite envers et contre le Capital dans un pays ruiné par la guerre, la Sécurité sociale est probablement le service public qui a le plus changé la vie des Français au siècle dernier.
Le Comptoir : Comment les gens se soignaient-ils en France avant la création de la Sécurité sociale en 1945 ?
Michel Étiévent : En 1938 en France, il y a sept millions de salariés. Cinq millions d’entre eux n’ont aucune protection sociale. Les deux millions restants ont de vagues assurances sociales. Celles-ci sont nées en 1930 et s’apparentent plutôt à de l’aumône. Certains ont aussi de vagues mutuelles mais elles sont épuisées à la moindre épidémie de grippe. La majorité des gens ne se soignent pas et attendent la mort. C’est l’insécurité totale du lendemain. Cinq millions de salariés n’ont pas de retraite non plus. La seule retraite à l’époque, c’est le cimetière. On imagine la rupture qu’apportât la Sécurité sociale en amenant simplement de la dignité. La Sécu, au final, ce n’est rien d’autre que le droit de vivre.
En 1945 en France, le taux de mortalité infantile est de 100 pour 1 000. Neuf ans après seulement l’institution de la Sécu, on passe à 30 pour 1 000. De 1915 à aujourd’hui, on a gagné près de trente années d’espérance de vie. On le doit essentiellement à la Sécu qui a apporté à tous la possibilité de se soigner et qui a mis à la disposition de tous les grands succès médicaux, comme la naissance de médicaments tels que la pénicilline, ou ceux pour soigner l’hépatite, qui ont pu sauver des vies.
« La Sécu, ce n’est rien d’autre que le droit de vivre. »
À la faveur de quoi le processus de création de la Sécurité sociale s’est-il enclenché ?
Après la guerre, le Conseil national de la résistance (CNR), un groupe de 18 jeunes résistants mené par Jean Moulin avant sa mort, a décidé d’en finir avec cette insécurité du lendemain. C’est l’idée de cotiser selon ses moyens et recevoir selon ses besoins. C’est le sens d’ailleurs de la première intervention d’Ambroise Croizat, ministre communiste de la Libération, à l’Assemblée nationale en 1945 : « Désormais, nous mettrons fin à l’insécurité du lendemain, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin, nous ferons de la retraite non plus l’antichambre de la mort mais une étape de la vie et nous ferons de la vie autre chose qu’une charge et un calvaire. » Du programme rédigé par le CNR naît la fameuse ordonnance du 4 octobre 1945 qui institue la Sécurité sociale.
Qui est Ambroise Croizat ?
Ambroise Croizat est un fils d’ouvrier, un fils de manœuvre, qui naît le 28 janvier 1901 à Notre-Dame-de-Briançon, en Savoie. Très vite, Antoine Croizat, son père, comprend que si on veut améliorer les conditions de vie extrêmement dures des travailleurs, il faut se bouger. Il lancera une grève en 1906. Ce sont les prémisses des revendications pour la protection sociale. Il s’agit de changer les rythmes, d’avoir des conditions de travail plus décentes et surtout d’obtenir une caisse de secours, l’ancêtre de la Sécu en fait, qui amènerait une couverture en cas de maladie ou d’accident de travail, puisqu’à l’époque, il n’y avait rien. Il se fera licencier pour ça. La famille va alors partir pour Ugine avant de rejoindre Lyon. Ouvrier depuis ses 13 ans, Ambroise va devenir un syndicaliste important de la CGT [Confédération générale du travail, NDLR]. Il adhérera au Parti communiste en 1920. En 1936, il est secrétaire de la fédération nationale CGT des métaux et il devient alors député de Paris. C’est le Front populaire. Dans les batailles menées à l’époque, c’est lui, avec d’autres, qui imposera les 40 heures, les congés payés, les conventions collectives.
Suite au pacte germano-soviétique d’août 1939, le PCF est dissous et ses militants incarcérés, dont les 36 députés communistes de l’Assemblée nationale. Croizat est ainsi arrêté et sera déporté au bagne d’Alger par Pétain. Il est libéré en 1943, après le débarquement anglo-américain sur les côtes algériennes et marocaines, et il rejoint le général de Gaulle dont le gouvernement provisoire est alors à Alger. Il fera ainsi partie de la commission consultative du premier gouvernement provisoire de la France, qui est en lien avec le CNR fondé la même année. Croizat est nommé président de la commission Travail par de Gaulle et il est chargé de préparer clandestinement la mise en œuvre du programme social du CNR.
Ambroise Croizat, au centre
En 1945, à la Libération, et suite au succès du Parti communiste aux élections législatives, il est nommé ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Il laissera un héritage social considérable : les retraites, les comités d’entreprise, la médecine du travail, le triplement du montant des allocations familiales, le doublement du congé maternité, la prévention dans l’entreprise, la reconnaissance des maladies professionnelles, et la mise en place de tous les statuts sociaux (de la fonction publique, des mineurs, d’électricien-gazier, etc.) avec Marcel Paul. Croizat a permis aux travailleurs d’avoir un rôle social, avec la création des comités d’entreprise notamment, dans la gestion et l’avenir de leur profession. Il va le payer très cher puisqu’il va mourir très jeune, en 1951. Il a 50 ans. Un million de personnes suivent le cortège dans les rues de Paris lors de son enterrement. C’est un enterrement à la Victor Hugo. Il n’y en a pas eu beaucoup. Les gens lui ont rendu hommage.
J’imagine qu’Ambroise Croizat n’a pas mené cet immense chantier seul. Sur le terrain, qui a bâti la Sécu ?
La Sécu va être bâtie par le peuple français, par un petit groupe de militants de base, essentiellement issus de la CGT en fait. Ces mêmes militants géraient la Sécu. La CGT avait d’ailleurs la majorité dans les conseils d’administration des caisses où 75 % des sièges étaient réservés aux travailleurs syndiqués et 25 % aux patrons. Ce sont donc des ouvriers comme Jolfred Fregonara, qui apparaît dans le film La Sociale, qui ont bâti en un temps très court la Sécu. On dit souvent que ça a pris 18 mois parce que ça correspond au temps qu’Ambroise Croizat, qui avait la maîtrise d’œuvre de ce chantier, est resté au gouvernement, mais en fait la création des caisses a eu lieu du 22 mai 1946 à août 1946. C’est un travail considérable. Ces militants vont construire 138 caisses de Sécu et 113 caisses d’allocations familiales, qui vont complètement changer la vie des gens. Il faut imaginer que les caisses de l’époque, c’est parfois une baraque en planches, parfois un wagon aménagé dans une gare, c’est un petite pièce ici ou là où des bénévoles, ramassent les feuilles de Sécu, payent les gens, etc.
On comprend l’enthousiasme indescriptible dans lequel ces militants ont bâti la Sécu, hors de leur temps de travail, pendant leur temps de congé et de manière totalement bénévole. Ils ont bouleversé la vie des Français en un temps très court, dans un pays totalement ruiné.
Au moment de la création de la Sécu, quelles ont été les résistances ?
Immédiatement, dès l’apparition de l’ordonnance d’octobre 1945 instituant la création de la Sécu, des défiances sont apparues. Elles viennent, naturellement, d’abord des patrons qui n’en veulent pas puisqu’il faut payer des cotisations sociales. Ensuite, ça vient de syndicats minoritaires, comme la CFTC [Confédération française des travailleurs chrétiens, NDLR], qui voulaient revenir aux anciennes caisses. Les oppositions proviennent évidemment des mutuelles dont la Sécu prend alors les biens puisque c’est elle qui va désormais tout gérer. Ça vient aussi des médecins, notamment du syndicat des médecins libéraux, qui s’opposent tout de suite à la Sécu parce qu’elle fixe leurs honoraires. Ils supportaient par ailleurs difficilement que la Sécu soit gérée par des ouvriers, qui plus est par des ouvriers de la CGT. Les assurances privées ont également lutté contre la Sécu, on comprend pourquoi. La droite française s’est battue farouchement bien qu’elle se refusait à le faire ouvertement puisque le rapport de force était contre elle. C’est d’ailleurs ce rapport de force au moment de la Libération qui a permis à la Sécu d’être mise en place : les cinq millions d’adhérents à la CGT, les 29 % d’adhérents au Parti communiste et les classes ouvrières sont sortis grandis de leur résistance alors que le patronat était totalement mouillé par la collaboration. Ce dernier pouvait difficilement dire quelque chose.
« Cotiser selon ses moyens et de recevoir selon ses besoins.«
Quels sont les principes qui ont orienté la création de la Sécurité sociale ?
Il y en a quatre et ils ont tous été volés aujourd’hui.
Le premier, c’est l’unicité : dans une seule caisse, au plus proche des habitants, par département, on va grouper tous les risques sociaux (maladie, vieillesse, maternité). De la naissance jusqu’au décès, les gens peuvent disposer de tous leurs droits sur place et au même endroit.
Le deuxième grand principe au moment de la fondation de la Sécu, c’est celui de l’universalité. On le doit principalement à Croizat. Tout le monde sera soigné. Ceux qui ne le veulent pas, c’est parce qu’ils l’ont refusé, comme les fonctionnaires ou les cheminots qui ont décidé d’avoir leurs propres caisses.
Le troisième, et il constitue l’exception française, c’est la solidarité. La Sécu est financée essentiellement par la cotisation sociale par répartition et par solidarité, qu’on soit bien portant ou malade, vieux ou jeune, actif ou non actif. Ce qui est formidable dans la cotisation sociale, contrairement à l’impôt, c’est qu’elle va directement du cotisant au bien-être des gens. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle aujourd’hui, on voudrait supprimer les cotisations sociales, parce que cet argent ne passe par aucun actionnaire, aucune banque, il va directement aux gens qui en ont besoin.
Le dernier pilier de la Sécu, qui est à imputer à Croizat aussi, c’est la démocratie. Si on veut permettre l’accès au droit de la santé pour tous, il faut que l’institution soit gérée par les intéressés eux-mêmes. C’est l’idée des conseils d’administration à majorité ouvrière.
Comment la Sécurité sociale a-t-elle évolué depuis ?
Dès 1947, les mutuelles qui géraient certaines des anciennes caisses sont arrivées à imposer leur existence grâce au retour de la droite au pouvoir après l’expérience gaullo-communiste de 1945-47. Et puis, la même année, les Américains vont s’en mêler en proposant le plan Marshall, c’est-à-dire en offrant une aide financière colossale à condition qu’on arrête l’invention sociale. Les communistes sont alors évincés du gouvernement. Au même moment, la classe ouvrière va se diviser, notamment avec l’invention de FO [Force ouvrière, NDLR], qui est d’ailleurs directement le fruit de la CIA1 [Central intelligence agency, les renseignements américains, NDLR]. Elle est destinée à casser l’unité ouvrière de manière à ce que les caisses n’appartiennent plus entièrement à la CGT. Ça a notamment été reconnu par George Meany, le chef des syndicats américains, qui a financé FOi. Cette époque correspond aussi au début de la Guerre froide, où une répression formidable est menée contre les communistes mais aussi contre les syndicalistes – les grandes grèves de 1947 seront d’ailleurs durement réprimées.
Ce mouvement s’est amplifié avec les années puisque dès 1953, les premières vraies batailles contre la Sécu apparaissent. On essaye d’abord de miner la retraite des fonctionnaires. Puis, en 1959, on va essayer d’imposer ce qu’on appelle les franchises, c’est-à-dire que les gens ne seront remboursés qu’à partir d’une certaine somme dépensée en soins médicaux, à l’époque c’était 3 000 francs. L’opposition a été si forte qu’elles n’ont pas pu être mises en place.
En 1958, c’est la première attaque forte contre la Sécu par le général de Gaulle, pourtant porteur de l’idée en 1945 quoiqu’elle lui ait été imposée par le rapport de force. Les directeurs de caisses seront dès lors nommés et non plus élus. Puis, il revient sur l’idée même de Sécurité sociale en imposant les ordonnances Jeanneney d’août 1967. Celles-ci imposent le contrôle préalable des budgets et le paritarisme, supprimant ainsi la gestion de la Sécu par les travailleurs puisque 50 % des sièges du conseil d’administration passent alors aux mains des patrons, laissant 50 % aux ouvriers. Il suffira alors d’un syndicat patronal minoritaire (mais unique) pour faire basculer la gestion vers le patronat. De Gaulle casse aussi la Sécu en plusieurs branches : auparavant tout était lié, les accidents de travail, la maternité, la maladie, la vieillesse. C’est comme un saucisson, quand on le coupe c’est plus facile de le manger. Le principe de solidarité est supprimé.
« Aujourd’hui, alors que la France est la 5e puissance du monde, 32 % des Français hésitent ou renoncent à se soigner pour des raisons financières. »
Et puis, il y aura toute une succession d’attaques. Avec le plan Barre, l’État commence à vouloir faire des économies sur la Sécu. Le ticket modérateur – le reste à charge pour l’assuré – était très mince sous Croizat et, dès lors, il ne cessera plus d’augmenter sous tous les gouvernements successifs dans le sillage de la privatisation rampante de la Sécu via le contrôle de l’État. Rocard impose ensuite la CSG (Contribution sociale généralisée), qui est un impôt et plus du tout une cotisation sociale prélevée sur le salaire. Georgina Dufoix va essayer d’imposer des franchises dans les années 1980. Et l’ensemble des plans Juppé, Raffarin, Chirac vont allonger la durée de travail et de cotisation. Et ça continue jusqu’à aujourd’hui avec l’ANI (Accord national inter-professionnel) de 2013 que la CGT n’a pas signé mais que la CFDT [Confédération française démocratique du travail, NDLR] a avalisé. Celui-ci impose une mutualité dans l’entreprise et constitue une rupture d’égalité puisque tout le monde n’est pas concerné, mais uniquement ceux qui travaillent (vieux, chômeurs et précaires ne l’ont pas). La mutuelle est au choix du patron. L’ANI impose aussi une rupture de confidentialité dans la mesure où les patrons peuvent potentiellement connaître le profil pathologique de leurs employés. Tout ça participe à privatiser la Sécu.
Il ne faut pas oublier que la Sécu a été entièrement bâtie dans un pays ruiné grâce à la seule volonté militante. Aujourd’hui, alors que la France est la 5e puissance du monde, 32 % des Français hésitent ou renoncent à se soigner pour des raisons financières [chiffres Insee de 2007, NDLR]. Tout ça est imposé par les réductions budgétaires décidées par l’État et votées par les députés. Si on voulait en finir avec le “problème” du “trou” de la Sécu, pourtant, on le pourrait. Celui-ci est de 10 milliards d’euros et dû au fait qu’il y a de moins en moins de recettes. Ceci est notamment imputable à la baisse de l’emploi : alors que plus de trois millions de personnes ont été mises au chômage, 100 000 emplois en plus en France correspondraient à deux milliards de plus dans les caisses de la Sécu. Aujourd’hui, il y a 40 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales pour le patronat, obtenus par le chantage à l’emploi. Il y a 20 milliards de fraude aux cotisations, principalement obtenues par le travail au noir. Il y a 80 milliards d’évasion fiscale. Enfin, il y a 312 milliards d’euros de revenus financiers en France qui ne sont soumis à aucune cotisation sociale. L’État vient d’employer 270 personnes pour courir après les chômeurs. Est-ce qu’on ne pourrait pas plutôt employer ces gens-là pour courir après l’évasion fiscale, c’est-à-dire après les gens qui ne payent pas de cotisations ?
Le problème du prix des médicaments est scandaleux par ailleurs : un traitement pour l’hépatite C aujourd’hui coûte 100 dollars à la fabrication et est vendu 48 000 euros à la Sécu. On pourrait très bien créer un Pôle public du médicament avec des médecins et des usagers qui géreraient tout ça. Un autre moyen “d’économiser” serait de faire enfin de la prévention : par exemple, on connaît la toxicité de l’amiante depuis 1967 mais il a fallu attendre 1997 pour l’interdire. Entre temps c’est 30 000 morts et on en annonce 100 000 nouveaux. Il y aurait beaucoup de choses à faire avant de vouloir supprimer la Sécu. Il faudrait seulement un peu de courage politique. Et c’était la vertu cardinale de certains de nos représentants au moment de la Libération : ils plaçaient l’humain au centre de tout leur champ politique. Ce n’était pas les banques qu’ils voulaient sauver, c’était l’homme.
Note :
1 George Meany a déclaré peu après “l’opération” au club de presse de Washington : « Je suis fier de vous dire, parce que nous pouvons nous permettre de le révéler maintenant, que c’est avec l’argent des ouvriers de Detroit et d’ailleurs qu’il nous a été possible d’opérer la scission très importante pour nous dans la CGT, en créant le syndicat ami Force ouvrière. » (cité dans E… comme espionnage, de Nicolas Fournier et Edmond Legrand, éditions Alain Moreau, 1978).
Nos Desserts :
• Au Comptoir, on vous a proposé quelques pistes de réflexions sur la santé en France, au menu accouchement, vaccins à l’alu, règles
• Découvrez nos entretiens avec Jean-Claude Michéa, Alain Troyas et Valérie Arrault, Michelle Zancarini Fournel et François Angelier ainsi que de nombreux articles exclusivement inédits dans le numéro deux de notre revue
• Fakir alimente depuis belle lurette WikiLuttes (auquel vous pouvez participer), qui raconte l’histoire des conquêtes sociales
• Commandez le dvd de La Sociale, le documentaire de Gilles Perret sorti en 2016 sur la création de la Sécu
• « La Sécurité sociale, une assistance ou un droit ? », article de Martine Bulard publié dans la version en ligne du Monde diplomatique
• Les camarades de Ballast ont publié un très bon article de Sarah Kilani en juillet 2016 sur l’état de l’hôpital publicCe n’était pas les banques qu’ils voulaient sauver, c’était l’homme.Nucléaire : le naufrage de la classe dirigeante française
http://spartagus.blogs.fr/page_2.html#a630226
https://reporterre.net/Nucleaire-le-naufrage-de-la-classe-dirigeante-francaise<br />
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par Hervé Kempf <br />
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Emmanuel Macron a annoncé la construction de six nouveaux EPR, et huit autres en projet, le 10 février à Belfort. Cette annonce traduit l’incapacité de la classe dirigeante de ce pays à penser le monde actuel.<br />
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La classe dirigeante de ce pays est d’un confondant irréalisme. Elle vit dans un royaume magique où la science, la technique et l’économie n’existent pas. Il aura suffi à cette classe dirigeante — qui depuis trois décennies ne fait quasiment rien contre le changement climatique, qui continue à construire des autoroutes, à agrandir des aéroports, à multiplier les dispositifs de consommation énergétique —, il lui aura suffi qu’un lobby appuyé par quelques communicants habiles lui dise depuis quelques années « Le nucléaire n’émet pas de CO2 », pour qu’elle croie avoir trouvé la solution à cet entêtant défi : comment éviter l’aggravation du changement climatique ?<br />
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Tout l’arc de la droite, auquel se raccroche un parti communiste qui n’en finit pas de mourir de son passéisme, promet donc de construire des EPR [1] à qui mieux mieux, M. Macron lançant le bal officiel jeudi 10 février à Belfort.<br />
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Il convient de doucher cet enthousiasme mortifère, qui traduit surtout l’incapacité de la classe dirigeante française à penser le monde actuel. Incapacité qui explique que ce pays régresse sur tous les plans, celui des libertés n’étant pas le moindre, celui de l’intelligence collective étant le plus significatif.<br />
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Rappelons donc un simple fait : l’énergie nucléaire est dangereuse. Sans entrer ici dans le débat sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl (1986) et de celle de Fukushima (2011), qu’il suffise de dire que les régions affectées par les retombées radioactives en Biélorussie et au Japon restent affectées par une radioactivité rampante, qui rend la vie de centaines de milliers de gens sur des milliers de kilomètres carrés pénible, inquiétante, maladive. Le coût pour les pays concernés se compte en centaine de milliards d’euros. Et l’hypothèse qu’un tel accident se produise en France est aussi crédible que celle qu’une pandémie survienne — comme l’ont dit depuis des années naturalistes et écologistes sans être entendus, jusqu’à l’irruption du Covid-19.<br />
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<strong>Le monde magique de Macron </strong><br />
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« Un accident nucléaire est toujours possible, a rappelé Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le 19 janvier dernier, et ceux qui prétendraient le contraire prennent une grande responsabilité. Je pense qu’il faut rester vigilant, qu’il faut rester réaliste. Un accident nucléaire est toujours possible et cela suppose de l’anticipation. » À tout le moins, comprendre la pertinence de cette hypothèse implique de tout faire pour maintenir la sûreté au plus haut niveau. Disons, en bref, que les difficultés financières d’EDF et les pressions du gouvernement sur l’ASN permettent de craindre que ce ne soit pas le cas.<br />
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Dans le monde magique de cette classe dirigeante, le problème des déchets radioactifs n’existe pas : « C’est le volume d’une piscine olympique, clament les bonimenteurs, creusons un trou et voilà. » La vérité est qu’aucun pays n’a trouvé de solution satisfaisante à ces produits radioactifs pendant des milliers d’années, que la filière française en a multiplié les catégories, compliquant encore le problème, que le projet de Bure, imposé par la répression et l’achat des consciences, est techniquement biaisé, que les installations de La Hague (Manche) sont saturées et dangereuses, et qu’EDF et Orano accumulent des déchets aux quatre coins de la France sans savoir qu’en faire.<br />
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<strong>« La France ne sait en fait plus construire de réacteur » </strong><br />
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Il est un autre enjeu crucial sur lequel les « responsables » font preuve d’un irréalisme stupéfiant : ils spéculent sur l’engagement de nouveaux réacteurs alors que la France est incapable d’achever — en plus de dix ans ! — son modèle fétiche, l’EPR de Flamanville, tandis que l’un de ceux construits en Chine, à Taishan, est à l’arrêt depuis juillet 2021 pour un défaut encore inexpliqué. Défaut qui pourrait par ailleurs se répercuter sur l’EPR de Flamanville... Quant aux futurs EPR que M. Macron et la brillante élite de ce pays envisagent de construire, il faut savoir qu’il s’agit d’EPR2 aux caractéristiques de sûreté allégées par rapport à l’EPR, que leur dossier de réalisation technique est loin d’être prêt, qu’une étude de l’administration d’octobre 2021 estimait que ces EPR2 ne pourraient pas être mis en service avant 2040 et que leur coût serait de l’ordre de 9 milliards d’euros, selon les révélations du site Contexte.<br />
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Autre « détail » embarrassant : la France ne sait en fait plus construire de réacteurs, la politique de mondialisation sans frein conduit par les néolibéraux ayant vidé l’industrie du pays d’une partie de sa substance. C’est ce que même le nucléariste Jean-Marc Jancovici est obligé de reconnaître, indiquant dans Le Journal du dimanche : « Si les Français ne savent plus les construire, nous pouvons envisager de nous faire aider par d’autres ! Les Chinois et les Russes seraient sûrement ravis. » Ce n’est pas une idée farfelue : comme le montre Marc Endeweld dans L’Emprise (Seuil, 2022), les liens forgés depuis une décennie par EDF en Chine ont conduit nombre de responsables français à penser que les partenaires chinois pourraient faire des constructeurs de centrales très acceptables. Pour la fameuse indépendance, on repassera.<br />
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Le plus absurde est qu’au niveau mondial, l’industrie nucléaire est en déclin, et que toute la dynamique de production d’électricité se fait autour des renouvelables. Sans doute pour une raison économique simple : elle est plus rentable. Comme le constate le World Nuclear Industry Status Report, « entre 2009 et 2020, les coûts du solaire ont baissé de 90 % et ceux de l’éolien de 70 %, tandis que les coûts de construction des réacteurs nucléaires ont augmenté de 33 % ». En s’obstinant à vouloir relancer une industrie dépassée qu’elle ne maîtrise plus vraiment, la classe dirigeante française est en train d’enfoncer le pays dans une impasse, qui va l’enfoncer dans le déclin — même si un accident nucléaire ne vient pas mettre un terme définitif aux fantasmes français. Relancer le nucléaire est une stratégie industrielle dépassée.<br />
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<strong>« Cette élite est un naufrage. Et le nucléaire une chimère » </strong><br />
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Enfin, il y a un enjeu qui est en fait essentiel : dans le monde magique où voudrait vivre l’oligarchie française, la consommation énergétique ne change pas vraiment, on maintient le même niveau de vie moyen (et les mêmes inégalités), l’électricité vient remplacer le pétrole sans que l’on ait sérieusement à se poser d’autres questions. Ainsi, M. Macron et d’autres s’appuient sur UN scénario de RTE (Réseau du transport d’électricité) présenté en octobre. Cette publication a eu lieu à une date qui convenait au calendrier politique de M. Macron, mais pas à la rigueur méthodologique. Car ce scénario de référence, présenté par tous les médias comme le plus fiable, prend comme hypothèse centrale une trajectoire de maintien de la consommation matérielle. Un autre scénario, imaginant une vraie politique de sobriété, est lui attendu pour fin février — après que les annonces de M. Macron auront fait le buzz.<br />
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Cette médiocre entourloupe de communication vise à biaiser le débat, à empêcher que l’on discute vraiment de l’avenir. Mais entre changement climatique, pic de pétrole et industrie nucléaire de plus en plus sénile, il est pour le moins incertain que l’actuelle structure de consommation et d’inégalités pourra se maintenir durablement. Il vaudrait mieux poser sur la table cette question cruciale : comment allons-nous réduire fortement consommations matérielle et énergétique pour empêcher le délitement du monde ? C’est cette question que refuse d’aborder et que nous cache la classe dirigeante française. Mais on ne bâtit rien sur les mirages et les mensonges. Cette élite est un naufrage. Et le nucléaire une chimère. Emmanuel Macron a annoncé la construction de six nouveaux EPR, et huit autres en projet, le 10 février à Belfort. Cette annonce traduit l’incapacité de la classe dirigeante de ce pays à penser le monde actuel. La classe dirigeante de ce pays est d’un confondant irréalisme. Elle vit dans un royaume magique où la science, la technique et l’économie n’existent pas. Il aura suffi à cette classe dirigeante — qui depuis trois décennies ne fait quasiment rien contre le changement climatique, qui continue à construire des autoroutes, à agrandir des aéroports, à multiplier les dispositifs de consommation énergétique —, il lui aura suffi qu’un lobby appuyé par quelques communicants habiles lui dise depuis quelques années « Le nucléaire n’émet pas de CO2 », pour qu’elle croie avoir trouvé la solution à cet entêtant défi : comment éviter l’aggravation du changement climatique ? Tout l’arc de la droite, auquel se raccroche un parti communiste qui n’en finit pas de mourir de son passéisme, promet donc de construire des EPR [1] à qui mieux mieux, M. Macron lançant le bal officiel jeudi 10 février à Belfort. Il convient de doucher cet enthousiasme mortifère, qui traduit surtout l’incapacité de la classe dirigeante française à penser le monde actuel. Incapacité qui explique que ce pays régresse sur tous les plans, celui des libertés n’étant pas le moindre, celui de l’intelligence collective étant le plus significatif. Rappelons donc un simple fait : l’énergie nucléaire est dangereuse. Sans entrer ici dans le débat sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl (1986) et de celle de Fukushima (2011), qu’il suffise de dire que les régions affectées par les retombées radioactives en Biélorussie et au Japon restent affectées par une radioactivité rampante, qui rend la vie de centaines de milliers de gens sur des milliers de kilomètres carrés pénible, inquiétante, maladive. Le coût pour les pays concernés se compte en centaine de milliards d’euros. Et l’hypothèse qu’un tel accident se produise en France est aussi crédible que celle qu’une pandémie survienne — comme l’ont dit depuis des années naturalistes et écologistes sans être entendus, jusqu’à l’irruption du Covid-19. Le monde magique de Macron « Un accident nucléaire est toujours possible, a rappelé Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le 19 janvier dernier, et ceux qui prétendraient le contraire prennent une grande responsabilité. Je pense qu’il faut rester vigilant, qu’il faut rester réaliste. Un accident nucléaire est toujours possible et cela suppose de l’anticipation. » À tout le moins, comprendre la pertinence de cette hypothèse implique de tout faire pour maintenir la sûreté au plus haut niveau. Disons, en bref, que les difficultés financières d’EDF et les pressions du gouvernement sur l’ASN permettent de craindre que ce ne soit pas le cas. Dans le monde magique de cette classe dirigeante, le problème des déchets radioactifs n’existe pas : « C’est le volume d’une piscine olympique, clament les bonimenteurs, creusons un trou et voilà. » La vérité est qu’aucun pays n’a trouvé de solution satisfaisante à ces produits radioactifs pendant des milliers d’années, que la filière française en a multiplié les catégories, compliquant encore le problème, que le projet de Bure, imposé par la répression et l’achat des consciences, est techniquement biaisé, que les installations de La Hague (Manche) sont saturées et dangereuses, et qu’EDF et Orano accumulent des déchets aux quatre coins de la France sans savoir qu’en faire. « La France ne sait en fait plus construire de réacteur » Il est un autre enjeu crucial sur lequel les « responsables » font preuve d’un irréalisme stupéfiant : ils spéculent sur l’engagement de nouveaux réacteurs alors que la France est incapable d’achever — en plus de dix ans ! — son modèle fétiche, l’EPR de Flamanville, tandis que l’un de ceux construits en Chine, à Taishan, est à l’arrêt depuis juillet 2021 pour un défaut encore inexpliqué. Défaut qui pourrait par ailleurs se répercuter sur l’EPR de Flamanville... Quant aux futurs EPR que M. Macron et la brillante élite de ce pays envisagent de construire, il faut savoir qu’il s’agit d’EPR2 aux caractéristiques de sûreté allégées par rapport à l’EPR, que leur dossier de réalisation technique est loin d’être prêt, qu’une étude de l’administration d’octobre 2021 estimait que ces EPR2 ne pourraient pas être mis en service avant 2040 et que leur coût serait de l’ordre de 9 milliards d’euros, selon les révélations du site Contexte. Autre « détail » embarrassant : la France ne sait en fait plus construire de réacteurs, la politique de mondialisation sans frein conduit par les néolibéraux ayant vidé l’industrie du pays d’une partie de sa substance. C’est ce que même le nucléariste Jean-Marc Jancovici est obligé de reconnaître, indiquant dans Le Journal du dimanche : « Si les Français ne savent plus les construire, nous pouvons envisager de nous faire aider par d’autres ! Les Chinois et les Russes seraient sûrement ravis. » Ce n’est pas une idée farfelue : comme le montre Marc Endeweld dans L’Emprise (Seuil, 2022), les liens forgés depuis une décennie par EDF en Chine ont conduit nombre de responsables français à penser que les partenaires chinois pourraient faire des constructeurs de centrales très acceptables. Pour la fameuse indépendance, on repassera. Le plus absurde est qu’au niveau mondial, l’industrie nucléaire est en déclin, et que toute la dynamique de production d’électricité se fait autour des renouvelables. Sans doute pour une raison économique simple : elle est plus rentable. Comme le constate le World Nuclear Industry Status Report, « entre 2009 et 2020, les coûts du solaire ont baissé de 90 % et ceux de l’éolien de 70 %, tandis que les coûts de construction des réacteurs nucléaires ont augmenté de 33 % ». En s’obstinant à vouloir relancer une industrie dépassée qu’elle ne maîtrise plus vraiment, la classe dirigeante française est en train d’enfoncer le pays dans une impasse, qui va l’enfoncer dans le déclin — même si un accident nucléaire ne vient pas mettre un terme définitif aux fantasmes français. Relancer le nucléaire est une stratégie industrielle dépassée. « Cette élite est un naufrage. Et le nucléaire une chimère » Enfin, il y a un enjeu qui est en fait essentiel : dans le monde magique où voudrait vivre l’oligarchie française, la consommation énergétique ne change pas vraiment, on maintient le même niveau de vie moyen (et les mêmes inégalités), l’électricité vient remplacer le pétrole sans que l’on ait sérieusement à se poser d’autres questions. Ainsi, M. Macron et d’autres s’appuient sur UN scénario de RTE (Réseau du transport d’électricité) présenté en octobre. Cette publication a eu lieu à une date qui convenait au calendrier politique de M. Macron, mais pas à la rigueur méthodologique. Car ce scénario de référence, présenté par tous les médias comme le plus fiable, prend comme hypothèse centrale une trajectoire de maintien de la consommation matérielle. Un autre scénario, imaginant une vraie politique de sobriété, est lui attendu pour fin février — après que les annonces de M. Macron auront fait le buzz. Cette médiocre entourloupe de communication vise à biaiser le débat, à empêcher que l’on discute vraiment de l’avenir. Mais entre changement climatique, pic de pétrole et industrie nucléaire de plus en plus sénile, il est pour le moins incertain que l’actuelle structure de consommation et d’inégalités pourra se maintenir durablement. Il vaudrait mieux poser sur la table cette question cruciale : comment allons-nous réduire fortement consommations matérielle et énergétique pour empêcher le délitement du monde ? C’est cette question que refuse d’aborder et que nous cache la classe dirigeante française. Mais on ne bâtit rien sur les mirages et les mensonges. Cette élite est un naufrage. Et le nucléaire une chimère.Nucléaire : le naufrage de la classe dirigeante françaiseLa collusion systémique des organisations internationales chargées de la santé mondiale : le cas de
http://spartagus.blogs.fr/page_2.html#a627030
https://anthropo-logiques.org/la-collusion-systemique-des-organisations-internationales-chargees-de-la-sante-mondiale-le-cas-specifique-de-geneve/
La collusion systémique des organisations internationales chargées de la santé mondiale : le cas de Genève.
Posted by Jean-Dominique Michel 25 10 2021
C’est un immense honneur pour moi de partager avec les lectrices et lecteurs de ce blog le texte qui suit, généreusement donné à partager par son auteure. Mme Françoise Bloch, socio-anthropologue retraitée du CNRS, est une des meilleures connaisseures de l’univers qu’elle décrit dans son article et des dynamiques putrides qui le régissent hélas. Je ne cacherai pas à ce sujet la tristesse que je ressens à devoir par honnêteté intellectuelle dire du mal d’institutions comme l’OMS ou à un niveau national et local par exemple l’Office fédéral de la santé publique et les Hôpitaux Universitaires de Genève. Ceci pour la bonne et simple raison qu’on y trouve nombre de professionnels intègres et compétents, et que des programmes absolument remarquables y ont été élaborés et mis en œuvre.
Il n’est reste pas moins que ces organisations sont aujourd’hui au cœur des dérives généralisées de corruption systémique, auxquelles elles participent activement. On citera par exemple pour les HUG la méta-analyse frauduleuse Fiolet et al. de l’été dernier, un article malhonnête commandité et supervisé par une soi-disant « star » de la Faculté de médecine, la Pr Caroline Samer, accessoirement grande amie de Karine Lacombe et de Yazdan Yazdanpanah pour ceux qui ont quelque connaissance dans le trombinoscope de la crapulerie en cours. Laquelle, selon le Pr Martin Kulldorff de la Faculté de médecine de Harvard, aura coûté d’innombrables vies mais fort heureusement pour elles engraissé les pharmas qui font danser tout ce petit monde… Grâce donc à cette truanderie, montée en épingle par la presse aux ordres de Big Pharma (comme en Romandie Le Temps, Heidi News et la Revue médical suisse) un ultime clou de cercueil a été fort opportunément planté dans le cercueil des traitements précoces, condition nécessaire à tout ce qui nous a été infligé depuis contre toute science digne de ce nom.
Je connais pareillement des personnes d’une intégrité et d’une qualité rare à l’OMS, proposant des programmes remarquables. Il n’en reste pas moins : l’institution aujourd’hui est un triste exemple paradigmatique des pires scories qui font que, alors que nous croyions vivre en démocratie, nous nous découvrons en réalité ayant basculé dans un totalitarisme mafieux.
Pas besoin de théories abracadabrantesques pour cela : à ce qu’on sache, la corruption généralisée relève bel et bien d’un complot et est donc l’œuvre de comploteurs. L’étiquette de « complotistes » pour nier la réalité du problème et étiqueter dans le même sac infamant les dénonciateurs de ces turpitudes est une réussite de propagande à la hauteur de son naufrage moral, dont ceux qui l’ont servie sur un plateau auront tôt ou tard à rendre des comptes.
La triste réalité est que l’OMS aujourd’hui est prostituée aux marchands du temple et autres sociopathes délirants. Lesquels ont accessoirement trouvé la meilleure couverture qui soit : celle de tout faire et dire ouvertement.
Pour en donner un seul exemple, Bill Gates explique ainsi sans s’en cacher (pourquoi le ferait-il ?!) que l’ingénierie génique est la voie du futur tant pour les plantes que pour les animaux sans oublier bien sûr l’être humain. Et la gauche avec les écologistes de tous poils d’applaudir bruyamment ce programme d’une nature et d’une humanité OGM en louant le généreux philanthrope et se précipitant sur un pseudo-vaccin expérimental qui n’est jamais que sa dernière et dangereuse lubie…
Françoise Bloch connaît bien la maison : elle a fait partie de ces irréductibles alerteurs de conscience qui ont tenu un piquet jour après jour devant le siège de l’OMS (à Genève donc) pour dénoncer les compromissions de l’institution en matière de santé liée à des accidents nucléaires. Car oui, l’OMS, outre de créer des marchés réservés à des intérêts privés, lave plus blanc. Ce en quoi Genève est en effet pour elle un domicile de choix. La compromission des autorités y semble logiquement aussi sans fin que leur manque de scrupules : la GAVI, un bidule aux privilèges gravissimes et servant avant tout les intérêts économiques de M. Gates vient de se voir remettre « amicalement » la cuvée 2020 de la « Vigne des Nations » par l’état genevois. On hésitera à paraphraser Blanche Gardin en adjoignant les politiques aux journalistes…
Or donc, l’auteur nous invite ici dans un magistral tour d’horizon de ces marécages qui, malgré leur puanteur, sont encore décrit par les élites médiatico-politiques comme un jardin de fleurs aux effluves gracieusement philanthropes.
Son texte étant détaillé, j’en reproduis infra le début (résumé et introduction), avec un lien pour que les lecteurs intéressés puissent le télécharger. Sauf à déjà connaître ces réalités, ils y gagneront en intelligence des choses mais pas en réassurance quant à la probité de ceux qui nous conduisent vers l’abîme.
Rappelons pour conclure cette petite introduction que le directeur général de l’OMS est accusé de crimes de guerre, témoignages embarrassants à l’appui. Le lecteur intéressé pourra se reporter à l’analyse toute fraîche de Liliane Held-Khawam sur son blog ô combien recommandable.
• Le chef de l’OMS a-t-il été un des acteurs-clés qui se seraient livrés à « des meurtres » et auraient autorisé « la détention arbitraire et la torture d’Éthiopiens »? La plainte qui le discrédite. Pour lire l’article : cliquer ici.
Sur son blog tout autant recommandable (Le Courrier des Stratèges), Eric Verhaege, énonce l’intention totalitaire ultime en matière sanitaire.
• Les dirigeants européens veulent une gouvernance mondiale de la santé. Pour lire l’article : cliquer ici.
Et pour ceusse qui resteraient durs de la feuille ou de la comprenure, la pente des politiques de santé futures voulue par ces bataillons de malfrats est toute tracée -elle évacuera bien sûr au passage les médecins-traitants rendus inutilement coûteux par l’Intelligence Artificielle. Selon le commentaire des Échos, « la santé est le nouvel eldorado des Gafa. Leurs possibilités technologiques sont gigantesques, leur seule limite sera la confiance que les patients et les professionnels leur feront. » On ne saurait mieux dire hélas.
• Santé : les Gafa désormais à notre chevet. Pour lire l’article : cliquer ici.
Si vous êtes prêts à descendre dans les fange, avec votre anti-moustique, vos anti-parasitaires et votre aspi-venin, la ballade en vaut malgré tout assurément la peine ! Je remercie ici chaleureusement ma consœur François Bloch pour son travail si éclairant et de la possibilité qu’elle m’a accordée de le publier ici.
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COVID 19
La collusion systémique des organisations et institutions internationales chargées de la santé mondiale. Le cas spécifique de Genève.
octobre 2021, par Françoise Bloch, socio-anthropoloque CNRS-Université Lyon 2 retraitée, membre de l’ex-collectif IWHO[1]
Avertissement
La « gestion politique » de la crise sanitaire du Covid, consécutive à l’arrivée d’un virus respiratoire, le SRAS Cov 2, suscite de nombreuses controverses pour la plupart censurées. En effet, la seule mesure médicale envisagée dès le début pour endiguer l’épidémie finalement peu létale sauf pour les personnes âgées et/ou atteintes de co-morbidités[2] fut très vite d’imposer la vaccination alors que des remèdes efficaces et connus depuis longtemps existaient pour soigner ce virus. Mais il fut interdit aux médecins de les prescrire. Et pour contraindre les citoyens à la vaccination fut tout d’abord manipulée la peur que les medias distillaient en boucle puis furent prises des mesures de plus en plus liberticides dont la dernière en date est le pass sanitaire, fortement contesté puisqu’il discrimine les non-vaccinéEs en les privant de tout accès à la vie sociale et culturelle, leur interdisant jusqu’à l’accès aux lieux publics. Des scientifiques et des médecins intègres qui contestent les mesures prises sont disqualifiés, attaqués personnellement, traités de « complotistes » et menacés de perdre leur emploi comme les citoyenNes qui ne consentent pas à se faire vacciner.
Tout ceci m’a bien sûr interpelée – comme d’autres – et a suscité chez moi la suspicion mais aussi la curiosité et bien sûr l’envie de comprendre comment une telle « coordination » des autorités politiques, sanitaires et médiatiques mondiales[3] avait bien pu se construire. Ayant participé pendant dix ans à une Vigie devant l’OMS pour y dénoncer sa dissimulation des effets sanitaires des catastrophes nucléaires, j’avais déjà effectué de premières investigations sur la manière dont l’OMS était financée[4]. Assez vite, j’ai eu envie de les prolonger et de les élargir aux autres organisations internationales qui se « soucient » de la santé mondiale. Loin d’être exhaustif, ce texte que je soumets à votre curiosité voire à vos critiques, se veut une modeste contribution au débat qui, je le souhaite, devrait s’engager[5].
[1] Ce texte doit beaucoup à de nombreux-ses autres dont Véronique R., Marie Elise H., Véronique G., membres comme je le fus de l’ex-collectif IWHO https://independentwho.org/en/ et aux membres de Changer de Cap https://changerdecap.net/. Sans nos échanges, leurs contributions et celles de nombreux autres scientifiques, médecins, juristes et citoyenNes, je n’aurais jamais éprouvé le besoin de l’écrire. Toute ma gratitude va aussi à ceux et celles, citoyenNes du monde, qui luttent et investissent leurs capacités et leur énergie pour le bien commun de l’humanité entière. Qu’ils et elles en soient tous et toutes ici remerciéEs.
[2] Jean Dominique Michel mars 2020, Covid 19, fin de partie ? https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html
[3] Laurent Mucchielli, fevrier 2021, Qui construit la doxa du Covid ? https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/210221/qui-construit-la-doxa-du-covid
[4] Françoise Bloch, 2015, Premières analyses du financement de l’OMS à travers l’analyse de ses bilans financiers sur 10 ans, document interne non publié !
[5] Ont été mis en gras certains passages particulièrement pertinents et en italiques les citations et extraits de discours. Les références de liens, ouvrages ou articles seront en notes de bas de page de manière à ne pas alourdir un texte déjà long. Lecteurs ou lectrices pourront s’y référer et y vérifier mes sources comme il se doit.
Résumé :
Plusieurs organisations et institutions internationales chargées de la santé mondiale – l’OMS, la GAVI vaccine alliance, le Global fund, toutes situées à Genève – bien qu’ayant des statuts différents mais toutes un financement public/privé -, affichent comme priorité l’amélioration de la santé de la population mondiale par les vaccins et « la protection de la mère et de l’enfant » en visant principalement les pays du Sud mais pas que puisque ce sont les politiques de santé publique occidentales qui leur permettent de s’enrichir en décidant de rembourser tel ou tel médicament ou vaccin et pas tel autre ! L’OMS en particulier collabore avec l’OMC et l’OMPI qui se chargent de breveter puis commercialiser ces vaccins et autres médicaments. Or le financement public-privé de ces organisations internationales est très problématique puisque de très riches et « pseudo philanthropes » et leurs fondations, loin de faire « don » de leurs contributions les ciblent sur des objectifs précis et exercent sur ces organisations comme sur les recherches qu’ils financent, un pouvoir exorbitant par l’argent. Tout ceci avec la complicité active des autorités politiques et sanitaires suisses et internationales qu’incarnent les grands pays néolibéraux occidentaux – où sont localisés les sièges des plus grandes multinationales dont les pharmas – qui se sont enrichis et continuent à le faire en pillant les ressources du Tiers Monde et y fomentant des guerres incessantes….dont la plupart des citoyens occidentaux profitent qu’ils en aient conscience ou pas.
L’épidémie de Covid due à un virus, le SRAS Cov 2, dont l’origine n’est pas naturelle – venant d’un pangolin ou tout autre animal du marché de Wuhan – a longuement été conçue et préparée selon le modèle d’une guerre bioterroriste en même temps qu’étaient prévus les tests PCR pour le détecter, les vaccins pour l’endiguer et la propagande véhiculée par les médias pour les imposer. Les nombreux dépôts de brevets depuis le début des années 2000 le prouvent : juste retour des choses ! Nous démontrons donc qu’il y a eu collusion systémique de toutes les organisations et institutions internationales pour préparer de longue date cette épidémie de Covid. Toutes ces organisations et institutions internationales se sont en effet coordonnées et concertées pour organiser toute la crise dite sanitaire afin d’élargir le marché des vaccins et vaincre les « résistances culturelles» et les « obstacles de genre » en utilisant tous les moyens, y compris la coercition, pour convaincre de leur efficacité.
Or au vu de tous les scandales et expérimentations vaccinales faites sur l’humain – et en particulier sur les femmes et les enfants – qui ont eu lieu tant dans les pays du Sud que dans ceux du Nord et de nombreux travaux de recherche passés sous silence, peuvent être comprises ces « résistances y compris de genre». Ces travaux démontrent que la vaccination massive des enfants, une erreur médicale du 19ème siècle dans le prolongement des travaux pasteuriens, tous falsifiés, ne résout en rien les maladies qu’elle prétend guérir mais au contraire provoque des effets secondaires dont certains mortifères, un abaissement des défenses immunitaires naturelles et l’augmentation des maladies dégénératives de plus en plus nombreuses. Les « pseudo vaccins contre le Covid » – des thérapies géniques expérimentales mises sur « le marché » avec une autorisation conditionnelle – n’échappent pas à ces constats, compte tenu des effets secondaires et des décès qu’elles provoquent. L’immunité naturelle est bien plus convaincante pour lutter contre des virus que l’efficacité contestée des vaccins. Mais par contre, cette crise dite du Covid met en évidence pour ceux et celles qui l’ignoraient, le degré de corruption dans lequel « ces nouveaux maîtres du monde » entrainent et gangrènent les institutions – scientifiques, médicales, politiques….et médiatiques- qu’elles financent en prétendant lutter contre les maladies dont….la pauvreté, les inégalités sociales et internationales, la pollution des sols, de l’air comme la prédation des ressources naturelles sont les causes qu’ils s’emploient à perpétuer .
Toutefois, au-delà de la question de la vaccination, ces « nouveaux maîtres du monde » partagent une idéologie 2.0 que la crise sanitaire leur a permis d’amplifier, un bel effet d’aubaine ! Cette idéologie mêle transhumanisme, »homme augmenté » Intelligence artificielle., génétique, amplification du numérique et de l’informatique, nanotechnologies et un asséchement des finances publiques vers plus de privatisations, afin d’exercer un contrôle total sur nos vies pour , disent-ils, notre « plus grand bien » mais surtout pour leur plus grand profit.
Il reste désormais aux citoyenNEs de se mobiliser pour reprendre le contrôle de leur vie et de leur santé avant que ce qui constitue l’humain disparaisse derrière des écrans et des « béquilles » technologiques ainsi que l’humanité entière sous les effets de la crise climatique, financière, psychologique et sociale.
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La Suisse, principalement connue pour ses montagnes somptueuses et enneigées, sa « neutralité » à géométrie variable et sa stabilité politique reposant sur le consensus et la démocratie semi-directe et laissant une grande autonomie aux cantons, l’est aussi pour ses banques, « son optimisation fiscale », c’est à dire une fiscalité attrayante pour les riches et les sièges de multinationales[1] qu’elle a su attirer. Elle n’est d’ailleurs pas la seule à offrir aux riches le bénéfice d’avantages fiscaux.
Mais elle l’est aussi pour l’accueil qu’elle offre à des organisations internationales dont la plupart sont domiciliées dans la « ville du bout du lac », c’est à dire à Genève. Celle-ci tire sa réputation de ville internationale de la présence du siège de l’ONU et des nombreuses organisations qui y sont « accueillies ». Dépositaire des conventions du même nom, Genève ne porte pas que l’habit « humanitaire » dont elle souhaiterait être revêtue, même si le CICR (comité internationale de la Croix Rouge), la commission des droits de l’homme et le UNHCR (Haut commissariat aux réfugiés, une agence de l’ONU) sont aussi situées à Genève. Elle sait toutefois s’accommoder de cet habit, certainement trop grand pour elle, et en tirer bien sûr, quelques avantages. On ne mord pas la main qui vous nourrit.
Introduction : de quelques clarifications et éléments de contexte
Trois institutions internationales sises à Genève se trouvent en effet régir la politique de santé mondiale en promouvant la vaccination de la population mondiale au centre de larges controverses[2] actuelles sur la gestion politique et sanitaire du Covid 19 : l’OMS (organisation mondiale de la santé) , la GAVI vaccine alliance et le Global Fund (Fonds Mondial pour la lutte contre la tuberculose, le VIH et le paludisme et tout récemment le Covid) – toutes situées dans un périmètre proche sur des terrains dévolus aux organisations internationales par le Canton de Genève.
Ces trois institutions, auxquelles il faut ajouter l’OMC (organisation mondiale du commerce) et l’OMPI (organisation mondiale de la propriété intellectuelle) – situées à une encablure des trois autres, n’ont toutefois pas la même « transparence », ont des statuts et « gouvernances » différents. Toutefois, elles interagissent entre elles de manière systémique au point d’ailleurs que leurs cadres dirigeants « naviguent » de l’une à l’autre comme, entre autres, le Directeur actuel de l’OMS – Tedros Adhanom Ghebreyesus – élu en 2017 à la tête de cette organisation : il fut en effet membre du CA du Global Fund de 2009 à 2011, et président du conseil de la GAVI vaccine Alliance en 2008-2009 avant d’être élu à la direction de l’OMS.
Outre le fait de prétendre lutter contre les maladies, pour la santé de l’humanité entière grâce à la vaccination , elles ont un point commun, d’avoir un financement public-privé et donc de dépendre depuis une bonne vingtaine d’années des plus grands pays néolibéraux et de « généreux philanthropes » privés dont le très emblématique Bill Gates (et sa fondation FBMG) qui créa, finança et continue à financer la GAVI vaccine Alliance et le Global Fund et est devenu le premier « contributeur volontaire» au budget de l’OMS. Tous ces « généreux philanthropes »privés dont la fortune dépasse celle des états ont un objectif précis depuis une bonne trentaine d’années : imposer des mesures d’austérité à tous les services publics par des politiques dites de « public management », en souhaitant de facto les détruire dans les pays où ils existaient et existent encore. Tout ceci pour les vendre à des multinationales et au secteur privé comme furent déjà vendus nombre de biens publics[3].
De généreux philanthropes ? Réglons tout de suite la question.
Comme l’ont déjà très bien montré Lionel Astruc[4] et Vandana Shiva[5], Bill et Melinda Gates et ses amis, « de riches philanthropes» ne sont pas motivés par leur seule générosité mais «leur avidité prend l’habit de la générosité» car «en donnant, ils prennent» et continuent de s’enrichir en investissant dans de multiples domaines dont les vaccins, les biotechnologies, les semences, la génétique et bien sûr le numérique[6]. Ils en ont fait leur propriété intellectuelle comme tous «ces nouveaux maîtres du monde» qui modèlent le paysage de notre monde hyper-technicisé, informatisé, numérisé…..et médicalisé c’est à dire tout sauf humain.
Pour la seule année 2020, la fortune des Gates s’est encore «étoffée» de quelques 22 milliards de US$ atteignant provisoirement 124 milliards dont une bonne partie, sinon la totalité, se trouve dans un réseau mondial de paradis fiscaux comme celles des 188 sur 201 plus grandes multinationales. Cette évasion fiscale représente 7,600 milliards de US$ [7], sommes qui échappent aux Etats dont ils pourraient bénéficier pour financer une politique de santé publique….et de prévention.
Si de tout temps, comme l’écrit Didier Minot, « les riches ont toujours légitimé leur situation en faisant preuve de générosité , l’invention de la philanthropie au 18ème siècle s’accompagne d’une pensée tournée vers l’essor de l’économie privée, le progrès par la science et la domination politique de la bourgeoisie. Et aux 19ème et 20ème siècles, chaque fois que les grandes fortunes se sont multipliées sans frein, la philanthropie s’est développée dans un double mouvement de justification des inégalités et de traitement privé de la question sociale »[8], l’essor du financement de la politique de santé mondiale par des « pseudo-philanthropes » et leurs fondations montre toutes ses limites prédatrices au vu des intérêts privés qu’ils poursuivent à travers des partenariats public/privé.
Car il aura fallu la crise du Covid pour que soit mis en évidence le niveau massif de conflits d’intérêts voire de corruption qui gangrènent les différents champs du social – scientifique, médical, médiatique et politique – et les institutions internationales, et que la puissance financière de ces riches provoque et alimente.
Disons les choses clairement : ces « pseudo philanthropes », en orientant et influençant les objectifs de ces institutions qu’ils financent, y exercent tout simplement leur pouvoir par l’argent et y propagent leur idéologie : seul le privé peut résoudre les problèmes de santé mondiale. En même temps qu’ils propagent la corruption de toutes les institutions par ce que l’on nomme pudiquement « des conflits d’intérêts ».
Tout ceci bien sûr n’est en aucun cas du don !
Qu’est ce que le don ?
Une précision s’impose en effet à partir des nombreux travaux de recherche menés autour de la Revue du MAUSS (mouvement anti-utilitariste en sciences sociales) dont ceux que, modestement, j’ai et nous avons menés pendant une bonne quinzaine d’années sur le don[9].
En effet, le don qui prévalait comme « fait social total [10]» dans les sociétés primitives ou archaïques…. sociétés et civilisations qui ont toutes disparu car exterminées par les colonialistes occidentaux, est, dans nos sociétés en cours de disparition car il est envahi par l’argent, le calcul et l’intérêt. Le don est l’autre de l’économique et du « marché » voire des services publics : il rend inséparables objets et sujets, c’est à dire que la matérialité de ce qui est donné est inséparable de la relation qu’on entretient avec le donataire et dépend de la qualité de cette relation. Le don et sa dynamique concernent les relations intersubjectives et sont de plus en plus limitées aux relations familiales, intergénérationnelles et amicales qui furent justement mises à mal pendant cette crise du Covid !
Toutes choses qu’ignorent le « marché » et ceux qui le servent et s’en enrichissent. Au contraire, ils se complaisent à séparer sujets et objets, à tel point que les « sujets » peuvent devenir des « objets » de plus en plus surnuméraires voire obsolescents comme l’écrivait déjà en 1956 Günther Anders[11]. Le don n’a d’efficience que si le donateur prend en considération l’autre, le donataire, le considérant comme un sujet ayant sa propre subjectivité en tant qu’il est un humain à la fois semblable mais aussi différent. Le don est donc ouverture à l’altérité.
De surcroît, le don sollicite la mémoire, que le « marché » ignore mais il est toujours pris entre la gratuité et l’emprise : on peut exercer un grand pouvoir sur l’autre en donnant, risque à éviter si on ne veut pas que le donataire s’esquive et refuse la relation en même temps que l’objet ou le service qu’on lui propose. Si de surcroît, on le lui impose, soi-disant pour son bien, ce geste peut provoquer une grande violence comme tout rapport de domination et de pouvoir. Le don réside donc dans l’esprit de celui qui reçoit et non dans celui qui donne. Il n’est en aucun une économie comptable qui a envahi tout le social, services publics compris.
De plus en plus réduit à sa portion congrue, le paradigme du don ne saurait être appliqué à ces « pseudo philanthropes » qui servent leurs intérêts et exercent, par l’argent, leur pouvoir sur les autres quoi qu’ils en prétendent. Ce serait un comble et un trop grand honneur de les affubler du qualificatif « d’altruistes ».
Aussi, nous intéresserons-nous aux « autres », ceux et celles qui sont ditEs « bénéficiaires » des « libéralités » de ces pseudo philanthropes qui prétendent oeuvrer pour leur santé et leur bien-être….en leur imposant ce qu’ils disent être pour leur bien…
Au contraire, nous suivrons le circuit de l’argent et montrerons en quoi l’argent sert à exercer son pouvoir sur les autres.
Si nous centrons notre attention sur Bill Gates et sa fondation qui est loin d’être le seul à pratiquer «l’optimisation fiscale» et à s’enrichir, nous n’avons pas l’intention d’en faire une figure emblématique et encore moins un bouc-émissaire : il n’est que le produit de sa classe sociale et de son idéologie 2.0[12] mais il aime être dans la lumière, contrairement à ceux qui restent dans l’ombre. De surcroît, il a le grand mérite de dire ouvertement ce qu’il fait contrairement à ses très riches complices et obligés qui se taisent mais partagent son idéologie qui les pousse à croire que seules les technologies sauveront le monde y compris de la crise écologique et climatique.
Bill Gates se trouve en effet à l’articulation entre le numérique, l’identification électronique, le brevetage du vivant[13], la génétique et les politiques de santé mondiale….et au centre du financement des trois organisations que nous allons étudier dont deux furent créées par lui. Dans ce monde des organisations internationales où les paroles sont rares et feutrées – diplomatie oblige – Bill Gates tranche par les propos qu’il y tient y compris publiquement. Nous en citerons donc quelques uns particulièrement éclairants s’agissant de l’objectif qu’il poursuit avec sa fondation et les brevets qu’il détient comme d’autres de ses amis d’ailleurs, à savoir «les nouveaux maîtres du monde hors sol».
Éléments de contexte : une « pandémie » préparée de longue date
Contrairement à l’hypothèse propagée au début de cette crise, attribuant l’origine du SRAS Cov 2 à la contamination d’humains par un ou plusieurs animaux vendus sur le marché de Wuhan – version qui aurait été plus « politiquement correcte » et prise comme hypothèse un peu rapide par M. Monique Robin et Serge Morand[14] – cette crise sanitaire a été minutieusement préparée et de longue date.
Ainsi, la concomitance entre la création de partenariats public/privé depuis une bonne vingtaine d’années qui mettent la priorité en matière de santé mondiale sur la vaccination et la « protection de la mère et l’enfant », l’annonce d’une soudaine épidémie dite «létale» dont la vaccination fut la seule solution préconisée pour l’endiguer et les dépôts de brevets recueillis par M-CAM[15] pendant ce laps de temps, aurait dû attirer notre attention. Cette concomitance met en évidence et résulte d’une concertation et collusion au plus haut niveau des instances sanitaires», économiques et politiques depuis au moins le début des années 2000 comme le démontre, preuves à l’appui, le Dr David Martin à partir des dépôts de brevets [16] :
« Imaginez comme je suis désappointé d’être assis ici 20 ans plus tard après avoir signalé 20 ans plus tôt qu’un problème se profilait à l’horizon en ce qui concerne le coronavirus. Mais après l’épidémie présumée de 2002-2003 ….il est important que nous comprenions que le coronavirus a un agent pathogène circulant à l’intérieur du modèle viral, celui que nous avons. Il n’est en fait pas nouveau pour l’humanité et il n’est pas nouveau depuis les deux dernières décennies (…). Mais la prétendue épidémie qui a eu lieu en Chine en 2002 jusqu’en 2003[17] a donné lieu à un dossier très problématique en avril 2003 par le Centre pour la prévention des maladies des US [18]….. En plus de déposer toute la séquence génétique de ce qui est devenu le SRAS – ce qui est une violation de l’article 101 du Code US 35, selon lequel vous ne pouvez pas breveter une substance d’origine naturelle- , ce brevet a aussi été associé à une série de brevets dérivés. Ce sont des demandes de brevets séparés car elles portaient sur de multiples objets brevetables (…)qui couvraient non seulement la séquence génétique du coronavirus SRAS mais également les moyens de le détecter par RTPCR[19].
«si vous possédez à la fois le brevet sur le gène lui-même et le brevet sur sa détection, vous avez l’avantage de pouvoir contrôler à 100% non seulement la provenance du virus lui- même mais aussi sa détection. Cela signifie que vous avez un contrôle scientifique total et un contrôle total sur la communication.»
En effet, poursuit-il : « Ce qui est problématique et qui est en fait le problème le plus flagrant c’est qu’Antony Fauci et le NIAID ont trouvé que la maniabilité du coronavirus était un candidat potentiel contre le VIH. Donc le SRAS n’est pas une progression naturelle d’une modification génétique du coronavirus. En fait, en 1999, Antony Fauci a financé des recherches à l’université de Caroline du Nord pour créer, et vous ne pouvez pas vous empêcher de déplorer ce que je m’apprête à lire car cela vient directement d’une demande de brevet déposé le 19 avril 2002 – vous avez bien entendu la date – 2002 – où le NIAID a construit un coronavirus infectieux à réplication défectueuse. (silence). Ils ont été spécifiquement ciblés pour l’épithélium pulmonaire. En d’autres termes, nous avons créé le SRAS et nous l’avons breveté le 19 avril 2002 avant qu’il n’y ait d’épidémie présumée en Asie (….) Et notre préoccupation était que le coronavirus était considéré comme un agent manipulable pour une utilisation potentielle comme vecteur de vaccins mais qu’il était aussi considéré très clairement considéré comme un candidat pour une arme biologique »
« Peter Daszak[20] a été celui qui a corroboré de « manière indépendante » la théorie chinoise de non fuite du laboratoire de Wuhan car il n’y a pas eu fuite d’un laboratoire, il s’agissait d’une bio-militarisation intentionnelle de protéïnes de pointe à injecter aux gens en les rendant dépendants d’un vaccin coronavirus.». A la question : il n’y a rien de nouveau dans tout cela ? Il répond « non, Rien. Zéro. 73 brevets sur tout ce qui est cliniquement nouveau, 73 tous délivrés avant 2019 »
«Ma citation préférée de cette pandémie est une déclaration faite en 2015 par Peter Daszak, rapportée dans la presse des académies nationales le 12 février 2016, je cite « Nous devons faire mieux comprendre au public la nécessité des contre-mesures médicales comme un vaccin contre TOUS les coronavirus. Le moteur clef est le système médiatique et l’économie suivra le battage médiatique. Nous devons utiliser ce battage à notre avantage pour aborder les vrais problèmes. Les investisseurs réagiront s’ils voient des bénéfices à la fin du processus».
Ce que confirme Monika Karbowska[21] dans un très long texte : cette « pandémie » a été construite sur le même modèle qu’une guerre bio- terroriste après les attentats des Twin Towers de NYC par le Le Global Health Security Initiative (Initiative Globale pour une Sécurité Sanitaire) crée en novembre 2001 afin de justifier une intervention militaire en Irak :
« Le Global Health Security Initiative est un think tank dirigé par les Etats Unis basé au Canada où il a été chargé d’organiser les «epidemic responses» – soit une gestion de l’épidémie qui serait consécutive à une possible attaque terroriste à l’anthrax. Il inclut les Etats d’Europe comme l’Allemagne, la France et l’Italie, puis le Japon, le Mexique ainsi que l’OMS déjà dans les mains du financeur Bill Gates. Dès 2002 cependant le programme de cette entité, en dehors de toute légalité démocratique, ne prévoit pas une politique coordonnée des ministres de la défense pour riposter à une guerre, mais des réunions régulières des ministres de la santé pour gérer une «pandémie mondiale» d’origine naturelle, le terme de pandémie étant traduit de l’anglais où il signifie « épidémie ».
Le «storytelling» et les «éléments de langage» – y compris « nous sommes en guerre »-, utilisés durant la crise du Covid n’en seraient, selon elle, que le prolongement. Ce modèle «d’épidémie grippale comme guerre bioterroriste» comportait tous les détails que nous avons connus pendant la crise du Covid : «prohibition de toute vie sociale, fermeture des écoles et des universités, suppressions des événements culturels, des activités associatives et politiques, des loisirs et des sports ». Y furent juste ajoutées la suppression de tous les contacts intra-familiaux et la maltraitance des enfants mais plus largement de toute la population : interdiction de voir ses proches et de leur porter secours, voire même de les accompagner en fin de vie, aux petits-enfants de voir leurs grands parents, etc. pour faire croire en un danger imminent menaçant la vie de chacunE et instrumentalisant la peur de la mort par des images que les médias ont propagées en boucle. L’effet d’hypnose que provoquent les écrans a fait le reste en mobilisant les émotions et en réduisant la capacité de penser et d’agir par soi-même….pour beaucoup mais pas pour tous et toutes qui ont saisi très vite les incohérences disruptives.[22]
Inutile toutefois de faire appel à une théorie du complot mais de comprendre qu’il y a eu concertation, coordination et collusion au plus haut niveau depuis le début des années 2000 concernant la venue d’une pseudo « pandémie ». Celle-ci justifiait bien sûr des mesures radicales dont la mise sur le marché de vaccins expérimentaux soi-disant produits dans l’urgence pour l’endiguer. Ils étaient de facto déjà étudiés depuis des années : « Tous les brevets concernant le SRAS Cov 2 et les «vaccins» se sont échelonnés sur 20 ans (…) Le premier vaccin contre le coronavirus était recherché par Pfizer. L’application contre le coronavirus était précisément cette protéine de pointe. Donc la même chose que prétendument nous nous sommes précipités à inventer. La première demande a été déposée le 28 janvier 2000, il y a 21 ans !» nous précise David Martin.[23] Et les tests PCR pour détecter les personnes atteintes du virus, y compris asymptomatiques, étaient vendus à Wuhan plusieurs mois avant l’arrivée du virus [24].
La collaboration de l’OMPI et de l’OMC, aussi situées à Genève, est instituée afin que les brevets garantissent aux investisseurs privés ou institutionnels (comme les fonds de pension et autres Black Rock[25] et Vanguard[26]) la fiabilité de leurs placements.
Tout ce que nous vivons actuellement avec le Covid 19 et la priorité donnée aux vaccins plutôt qu’aux médicaments qui traitent étaient prévus depuis 20 ans et longuement mûri comme le confirme aussi Monika Karbowska [27]!
Si toutes les organisations internationales que nous allons étudier affichent comme objectif commun « de lutter pour la santé mondiale et pour le bien être de l’humanité » (sic) grâce aux vaccins, le fait qu’elles soient financées par de riches contributeurs privés pose de très gros problèmes qui apparaissent massivement actuellement. Car, en y réfléchissant bien et en nous positionnant selon leur point de vue : quel intérêt auraient les grandes entreprises pharmaceutiques et autres multinationales de la santé à nous maintenir en bonne santé ? Bien au contraire, elles s’enrichissent sur nos maladies quand elles ne les provoquent pas. Aussi, allons-nous suivre le circuit de l’argent pour mieux comprendre qui finance ces organisations internationales en poursuivant nos investigations de 2015, ce que tout journaliste d’investigation aurait pu faire…..
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[1] Bien entendu, seuls les sièges de ces multinationales sont courtisés par les capitales européennes ou occidentales….leurs usines sont localisées ailleurs, dans les pays où la main d’oeuvre est corvéable à merci et les droits sociaux inexistants.
[2] Ces controverses, courantes dans le milieu scientifique, mais aussi dans les débats politiques ont été étouffées durant toute la durée de la crise du Covid, et leurs auteurs disqualifiés et traités de « complotistes » ou de propagateurs de fake news.
[3] Laurent Mauduit, 2020, Prédations. Histoire des privatisations des biens publics, La Découverte
[4] Lional Astruc, 2019, La fausse générosité de la fondation Bill et Melinda Gates, Actes Sud
postface de Vandana Shiva
[5] Vandana Shiva avec Kartikey Shiva, 2019, 1 % Reprendre le pouvoir face à la toute puissance des riches, , Ed. L’échiquier. Titre original : 2018, Oweness v/s the 1 %. Shattering Illusions, Seeding Freedom, Women Unlimited
[6] Bill Gates fut le créateur de Microsoft dans les années 80 en s’appropriant les logiciels libres, devenus sa propriété intellectuelle et en bénéficiant d’allégements fiscaux aux USA mais, durant la « crise du Covid », il a aussi acquis des actions chez Apple et Amazon.
[7] Une économie au profit des 1 %, Oxfam International, 18 janvier 2016, cité par Vandana Shiva, op. p.149 et suiv.
[8] Didier Minot, 2019, A quoi sert la philanthropie ? Richesse privée, action publique ou mobilisation citoyenne, Ed. Charles Léopold Mayer
[9] Parmi les nombreux ouvrages sur le don : Donner, recevoir et rendre. L’autre paradigme, La Revue du MAUSS,1991, n°11, La Découverte, Ce que donner veut dire. Don et intérêt, 1993, La Découverte
1. Bloch, M. Buisson, 1994, La circulation du don entre générations ou comment reçoit-on ? Communications, 59
[10] Marcel Mauss, 1ère parution 1925, L’essai sur le don, l’ouvrage le plus commenté de la littérature anthropologique fut publié pendant la 1ère mondialisation pour contrer les visions économicistes dont Levi-Strauss le lisant 50 ans plus tard en souligna l’importance.
[11] Günther Anders, 1959, L’obsolescence de l’homme : sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle, 2 tomes. Payot. Nous en sommes désormais à la 3ème révolution industrielle et l’avenir de l’homme risque bien d’être pire si nous n’y prenons garde.
[12] L’idéologie et l’homme 2.0 (ou homme augmenté) font appel à toute une série de nouvelles technologies dont l’IA, la génétique, le numérique et participent du courant transhumaniste dont le lecteur intéressé pourra trouver des références sur le web.
[13] Brevetage du vivant contraire aux accords d’Oviedo et au code de Nuremberg.
[14] Marie-Monique Robin, avec la collaboration de Serge Morand, 2021, La fabrique des pandémies, La Découverte.
Ce qui ne veut nullement dire que leur livre n’est pas important mais d’avoir envisagé , comme seule hypothèse, l’ origine animale des pandémies a limité leur champ d’investigation. Les humains sont bien plus pervers encore….
[15] M-CAM, est une société internationale de souscription et d’analyse d’actifs incorporels couvrant des travaux dans le financement de l’innovation, le commerce et le financement des actifs incorporels. Elle a été fondée par le Dr David Martin qui en est le président depuis 1998. Elle a comme objectif d’analyser les brevets et leur financement https://www.m-cam.com/about-us/
[16] Entretien effectué par Reiner Fuellmich et son équipe allemande qui font un travail remarquable. Qu’ils en soient eux aussi remerciés : Pandemic Fraud https://infovf.com/video/reiner-fuellmish-pandemic-fraud-version-integrale-1h20–9908.html?
[17] Il s’agit ici de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère, une maladie émergente causée par le coronavirus SARS-CoV, ayant commencé en novembre 2002 à Foshan en Chine. Plus de 8 000 personnes sont infectées et 774 personnes en sont décédées dans le monde. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pid%C3%A9mie_de_SRAS_de_2002-2004
[18] Le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) a un financement public-privé https://www.hhs.gov/sites/default/files/fy-2019-hhs-agency-financial-report.pdf. Il est dirigé depuis 1984 par Antony Fauci qui est aussi directeur du NIAID , l’équivalent du ministère de la santé français.
[19] Les tests RTPCR de Drosten furent utilisés pendant la crise sanitaire, amplifiant de manière démesurée le sentiment de peur véhiculée par les médias, les gouvernements et les instances sanitaires et ont fait de personnes sans symptôme des malades potentiels à isoler.
[20] Peter Daszak est un zoologue britannique et un expert en écologie des maladies, et notamment en zoonoses…mais aussi à la tête d’une ONG EcoHealthAlliance qui, avec des financements fédéraux US a collaboré à l’Institut de virologie de Wuhan.
[21] Monika Karbowska, membre du comité de soutien à Julian Assange, « Comment en 20 ans « la pandémie grippale » a été préparée comme une guerre bioterroriste », wikijustice-contre-la-dictature-sanitaire.com/index.php/2021/05/31/comment-en-20-ans-la-pandemie-grippale-covid-a-ete-preparee-comme-une-guerre-bioterroriste/
[22] Effet d’hypnose très bien décrit par Peter Entell, 2003, The Tube, documentaire de la RTS et par Dany Robert Dufour, 2003, L’art de réduire les têtes. Sur la nouvelle servitude de l’homme libéré à l’ère du capitalisme total, Denoël.
[23] o.c.
[24] PCR Sales Soared in Wuhan Before 1st Official COVID Cases Publicized https://principia-scientific.com/pcr-sales-soared-in-wuhan-before-1st-official-covid-cases-publicized/
[25] BlackRock est une société multinationale américaine spécialisée dans la gestion d’actifs, dont le siège social est situé à New York. Fondée en 1988, elle est devenue le plus important gestionnaire d’actifs au monde, avec près de 7 800 milliards de dollars d’encours en octobre 2020. Wikipédia
[26] The Vanguard Group est une société américaine de fonds d’investissement. Le groupe est basé à Malvern en Pennsylvanie et offre différents types de placements et autres produits financiers pour des individus, des sociétés ou des investisseurs institutionnels. Wikipédia
[27] op. c.La collusion systémique des organisations internationales chargées de la santé mondiale : le cas deLe virus de la honte
http://spartagus.blogs.fr/page_2.html#a625027
- Si vous suivez les informations de PMO vous savez que le virus sars covid 19 provient effectivement du labo P4 de Wuhan et que la responsabilité est endossée aussi par la France et les fonds états-uniens.
https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1511
- Et voici encore d’autres nouvelles intéressantes avec un Docteur Fauci qui ment devant le Congrès américain
https://www.youtube.com/watch?v=mq4pfUwUPPo
- Et une amie ex membre des Vigies devant l’OMS qui fait son rapport:
http://elianguesard.unblog.fr/files/2017/11/entretien-de-david-martin-juil-21.pdfLe virus de la honteNuclé-ère, supercherie et malédiction du capitalisme industriel ; Le très Grand Crime et ses Soldats
http://spartagus.blogs.fr/page_2.html#a621054
<strong>Derniers messages reçus de la Coordination </strong> <br />
<br />
<strong>1°/ Message des agriculteurs japonais aux autres agriculteurs occidentalisés </strong><br />
<br />
sur https://nosvoisinslointains311.home.blog/<br />
<em>Veuillez trouver ci-dessous le lien à la vidéo d’archive du webinaire « Agriculteurs dans l’accident nucléaire », débat post-projection du film Mon troupeau irradié: témoignages d’éleveurs de vaches de Fukushima. https://youtu.be/uP6J-iZWJHM Merci par avance de la diffuser autour de vous!</em><br />
<br />
-<strong> Autres liens mars 2021</strong><br />
https://alencontre.org/asie/japon/fukushima-a-10-ans-repliques-mensonges-et-decontamination-ratee.html https://lundi.am/Fukushima-De-mars-2011-a-mars-2021<br />
http://www.fukushima-blog.com/2021/03/fukushima-daiichi-l-actualite-du-11-mars-2021.html http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon_bis/CRIIRAD-Info_Fukushima_Unscear_11032021.pdf<br />
<br />
<strong>2°/ Commentaires sur l’article:</strong><br />
https://www.bastamag.net/Fukushima-contaminations-zones-radioactives-catastrophes-nucleaires-contre-la-resilience-thierry-ribault<br />
<br />
<strong>Pour les habitants autour de Fukushima, « il y a une injonction à être des contaminés satisfaits »</strong><br />
<br />
par Nolwenn Weiler 12 03 2021<br />
<br />
<em>À Fukushima, autorités et experts ont invité ; les habitants à s’accommoder au plus vite d’une situation gravissime. Thierry Ribault explique comment le concept de résilience sert à étouffer toute réflexion sur les causes réelles des catastrophes. </em>
<h3><span style="font-family:arial,helvetica,sans-serif"><strong>Nuclé-ère : supercherie et malédiction du capitalisme industriel ; Le très Grand Crime et ses Soldats</strong></span></h3>
<br />
Merci à Thierry Ribault pour ce rappel de « l’administration du désastre », il y a toujours à trier entre les propos des sociologues qui utilisent ou qu’on utilise pour faire pencher la balance ; « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir » ; on peut faire avaler des couleuvres radioactives par les médias et « sachants » dominants ; il y a par exemple deux articles en opposition entre eux sortis récemment qui illustrent bien le problème du combat pour ou contre l’acceptation, pour ou contre l’aliénation : - https://savoie-antinucleaire.fr/2021/03/13/fukushima-dix-ans-apres-laccident-a-perdu-son-caractere-exceptionnel/ et https://www.20minutes.fr/planete/2993843-20210310-fukushima-dix-ans-apres-gouvernement-japonais-aimerait-tourner-page-realite-bien-plus-compliquee Je penche pour le second car nous avons été « bombardé » d’informations concernant ce sujet (de la vie sur terre et en bonne santé) pendant 10 ans devant un bâtiment dont le nom en abréviations mériterait celui qu’Anne Cécile Reimann, manifestante de Contratom Genève http://www.contratom.ch/spip/ , avait affublé une de ses nombreuses pancartes très jolies et criantes ; OMS comme « On nous Ment Sûrement » Nous n’avons été « bombardé » « que » d’informations http://independentwho.org/fr/ et d’autres ont été bombardé d’uranium appauvri, et c’est un crime non puni, un Très Grand Crime ;http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/leTresGrandCrime_2_-2.pdf<br />
<br />
Avant le 11 Mars 2011, nous avions déjà été averti de cette « fabrique du consentement » par des personnes de qualité comme les Belbéoch, R.Bertell, Nesterenko,Bandajevsky, Goncharova, Yablokov ; Tchertkoff-Andreoli, les Fernex etc ; les fabricants du consentement se nommaient par exemple ETHOS-CORE, (Lochard, Schneider), OMS-AIEA et tous les Etats nucléaire et leur industrie de la guerre etc. http://elianguesard.unblog.fr/2019/01/28/enfin-cest-pas-trop-tot-et-du-bon-boulo-t-appel-a-la-greve-generale-illimitee-des-le-5-fevrier-2019/<br />
<br />
Et à partir du 11 Mars 2011, une autre culture venait à nous, d’autres panneaux...on ne voulait pas croire à ce « Oublier Fukushima ». C’était pourtant ce qui était dénoncé par les anciens comme les Belbéoch qui voyaient le piège de la contre-expertise et étaient sorti du GSIEN. https://rebellyon.info/Les-belbeoch-pour-l-humanite-17173 Un exemple aussi récent « de ceux qui font des mesures et qui ne remontent pas à la source; le crime politique et sa volonté de puissance » est l’article de l’ACRO sur le sable du Sahara du 6 février 2021 https://www.acro.eu.org/wp-content/uploads/2021/02/CP-ACRO-vent-du-Sahara-v2.pdf<br />
<br />
Mais sur les « visions d’Etat » il y a toujours des interprétations différentes ; des détails qui tuent... par exemple sur https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/jura/les-poussieres-de-sable-du-sahara-etaient-porteuses-de-cesium-137-residu-d-anciens-essais-nucleaires-francais-1973641.html on note «<em> Des traces de césium-137 sans danger pour notre santé, Selon l’ACRO, il est retombé 80 000 Bq au km2 de césium-137. Rien de dangereux pour notre santé, rassurez-vous. Le nuage a déversé ses anciennes traces de césium-137 partout où il est passé en France, note Pierre Barbey. Et pas uniquement sur les beaux paysages d’hiver du Jura. Le scientifique explique que le césium-137 a une période de vie de 30 ans. Tous les 30 ans, il perd la moitié de sa teneur radioactive. “Au bout de 7 cycles de 30 ans, on considère qu’il ne reste que 1% de substances radioactives”. Dans cette étude réalisée par l’ACRO, “il n’était pas question de dire qu’il y a une mise en danger de la population, mais de rappeler ce qu’a fait la France et d’autres pays” en terme d’essais nucléaires. Au Sahara, dans le Sud algérien, "la population vit avec ces traces de césium-137 au quotidien, certains terrains sont toujours fortement contaminés, cela donne une idée de la contamination de l’époque” rappelle Pierre Barbey. ».</em><br />
<br />
Mais ce n’est pas tout à fait ce que nous avons appris devant l’OMS et avec l’AIPRI non plus https://aipri.blogspot.com/2021/03/les-sables-radiologiques-du-desert.html En 2014 , à une réunion à Paris, Abraham Behar (IPPNW France) nous avait dit que de nombreux cancers du sein des jeunes femmes algériennes prédominaient aux alentours des zones « d’essais » nucléaires français; des problèmes de santé qui sont aussi un peu relaté sur https://reporterre.net/L-ombre-des-essais-nucleaires-plane-sur-la-contestation-du-gaz-de-schiste-en et sur https://www.leparisien.fr/archives/le-document-choc-sur-la-bombe-a-en-algerie-14-02-2014-3588699.php Il faut que cela soit clair pour tout le monde, toutes « tendances humaines » confondues ; non pas malgré mais avec nos différences ; on peut et doit s’entendre au moins sur ce grand sujet qu’est la vie sur Terre et en bonne santé, car le nucléaire est le symbole de cette sphère de toute puissance qui nous broie ; c’est réellement « Le Crime d’État permanent »...<br />
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Déjà régulièrement, les incendies de Tchernobyl s’étalent dans la biosphère , l’eau de « refroidissement » de Fukushima transformée aussi en nuages aussi et toutes les activités nucléaires passées et présentes avec les phénomènes météorologiques de pointe comme les tempêtes de sables s’intensifient avec le changement climatique, forment un immense brassage planétaire permanent de contamination radioactive et ce n’est vraiment pas « Rien de dangereux pour notre santé, rassurez-vous. »... Des « essais » nucléaires, des accidents et des activités nucléaires, il y en a partout ( http://www.dissident-media.org/infonucleaire/ site du neveu de Bella Belbeoch non actualisé depuis 2017 mais qui avait le mérite de vouloir montrer la totalité du crime nucléaire ; l’approche holiste trop rare). Les phénomènes météo récurrents comme les tempêtes de sable du Sahara de Février et du sable de Gobi de Mars (bien que les essais chinois aient eu lieu dans le désert de Taklamakan) et celles du Nevada etc les incendies de Californie etc, permettent de rappeler ce Très Grand Crime ; « Le pouvoir est maudit » déclarait Louise Michel, Simone Weil écrivait « la force » mais c ‘est toujours cette volonté de puissance, de conquête infinie jusque dans l’espace et vers la planète Mars, qui tue ce qui reste d’humanité . Jamais cette déshumanisation et cette crétinisation n’ont été aussi visibles qu’avec cette mascarade et cette fumeuse « accélération », on avait déjà vu devant l’OMS une première version avec la grippe aviaire, et pour l’actuelle , c’est criminellement osé de faire passer les vessies et éprouvettes du labo P4 de Wuhan pour des lanternes chinoises, et elles sont aussi étasuniennes et françaises http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1469<br />
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Aujourd’hui plus qu’hier, il y a toujours cette suprême lâcheté de ne pas remonter à la source du problème. Tout ces désastres de la société capitaliste industrielle, dans cette société du "tout comptable" où les "puissances de l'argent" que nommait le CNR ne comptent que ce qui les arrange. N’y a-t-il pas assez de chairs broyées ou étouffées ? de déshumanisation? de crétinisme et sciebtisme argentés? La Nuclé-ère est bien la supercherie et la malédiction du capitalisme industriel ; Le très Grand Crime et ses Soldats.<br />
<br />
En ce qui concerne la France, La leçon de « Eichman à Jérusalem » et de la division du travail etc n’est toujours pas entendue ; à rappeler que ce « clown » par son pouvoir bureaucratique, sa signature a pu envoyer des millions de personnes à l’abattoir (« Eternel Tréblinka), et que la forme la plus aboutie du capitalisme industriel a été le nazisme (voir l’admiration Hitler-Ford et Goebels-Bernays etc ), ceux de la conférence de Wahnsee, les scientifiques nazis et autres protégés épargnés et accueillis à « labo ouvert » dans tous les pays impérialistes dont la France « pour service rendue à l’idéologie dominante ». Dont le cas le plus phénoménal et le plus représentatif de la folie de conquête spatiale, réalimentée par les psychopathes milliardaires qu’engendre ce système imbécile… est bien sûr Von Braun et sa clique de l’opération « Paperclip » http://elianguesard.unblog.fr/thanatocene/<br />
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NAZINASA devrait être le sobriquet de tous ces organismes prétendant œuvrer pour « le bien de l’humanité » ; « Von Braun recrutait à Dora avant d’être muté à la Nasa ». Aveuglé par sa croyance et son ambition, il a aussi essayé de recruter des scientifiques et techniciens parmi les détenus, ce qu’il faut relever de plus haut c’est que parmi ces détenus qui savaient pertinemment qu’ils auraient de meilleurs conditions de vie ou de survie s’ils acceptaient, ils y en a eu, illustres inconnus, qui ont refusé . C’était cela la forme la plus aboutie du refus de parvenir ; la conscience, la vraie liberté et le véritable honneur. Il n’y a pas de monument pour ces gens là parce qu’ils sont le contraire, aussi simplement parce qu’ils ont eu le courage de rester libre jusqu’au bout, rester pleinement humain.<br />
<br />
Et concernant notre sujet, on doit les mettre en lien avec ces deux « enfants des Justes » qu’étaient Bella Belbéoch née Goldstein et Alexandre Grothendieck. https://sniadecki.wordpress.com/tag/alexandre-grothendieck/ http://elianguesard.unblog.fr/2017/12/27/les-belbeoch-pour-lhumanite/<br />
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Les deux images qui suivent montrent une grande partie des responsables français incarnant ce Très Grand Crime, ce nuage nucléocrate. La plupart sont déjà morts depuis longtemps ; quelques un toujours honorés voir déifié pour au moins un... Quelques uns sont aussi morts de leurs propre contamination radioactive. Mais ce qui révèle la supercherie de la société de marché et la malédiction du capitalisme industriel avec son scientisme et sa soif de puissance, sa bureaucratie etc, c’est que bien qu’ils soient morts et enterrés depuis longtemps, ils continuent et continueront de tuer et de meurtrir les chairs pendant des siècles dont celles de leur propre descendance en plus des autochtones d’Algérie ou de Polynésie avec les classes subalternes dont la vie et l’honneur ne leur importaient peu, aveuglés par leur idéologie, l‘hégémonie de la France et de la Science « au dessus de tout soupçon ». Voir « Ces pins de Sibérie qu’on abat » http://p4.storage.canalblog.com/48/47/706004/114264415.pdf Les conséquences de Fukushima : http://www.fukushima-blog.com/2021/02/les-consequences-medicales-et-ecologiques-de-l-accident-nucleaire-de-fukushima.html Elles viennent en échos de celles de Tchernobyl http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Actes_forum_IW_mai2012_French.pdf et http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Actes_forum_IW_november2014_French_01.pdf http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Chernobyl_Consequences_of_the_catastrophe_for_people_and_the_environment_Reduit.pdf Pour les « essais » français voir aussi https://www.algerie360.com/algerie-france-commemoration-des-essais-nucleaires-de-reggane/ https://www.algerie360.com/essai-nucleaire-algerie-un-vent-charge-de-traces-sinvite-en-france/ https://www.mondialisation.ca/le-sahara-contamine-durablement-par-luranium-la-mort-lente-en-differe/5369951 https://aven.org/essais-nucleaires/sahara/ http://www.obsarm.org/ http://atomicsarchives.chez.com/cobaye_humains.html toutes les barbaries d’« activités nucléaires » depuis 1945 J’ai pu rassembler quelques notes et liens avec les rencontres et les « vigies devant l’OMS » ici http://elianguesard.unblog.fr/nucle-ere/ et là http://elianguesard.unblog.fr/nucle-aire-actuasante/ mais ce n’est pas exhaustif et assez foutoir il est vrai ...<br />
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En résumé on rappellera que le problème est le nucléaire et son monde , Monsanto et son monde, l’aéroport et son monde etc c’est le même monde et il doit être démonté . L’argument « Santé » devrait déciler les yeux des plus virulents nucléocrates mais c’était sans compter la crétinisation du monde ...http://elianguesard.unblog.fr/theorie-de-la-cretinisation-du-monde/ l’épisode du Capitole restera dans les annales.<br />
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Merci de faire vous mêmes des enquêtes épidémiologiques populaires http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2013/04/enqueteepidemiopopulaire.pdf http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/epidemio2013.pdf car elles seront les seules indépendantes ; la « majorité médicale française" fuie devant son serment. Tous les corps sont pollués avec du glyphosate avec quelques autres éléments chimiques et radioactifs . On l’a vu pourtant dans la rue et saluée par un public reconnaissant. Mais cette « majorité médicale » ne veut pas voir « Nemesis Médicale ». Elle se fait trop lâche pour oser se retourner contre ses autorités, contre leur dogmes etc alors qu’il y a une épidémie de cancers et autres pathologies, sans vaccin juteux pour les affaires (Il n’y a pas non plus de vaccin contre la faim ni contre le CS137). Croient-ils pouvoir compenser leur défection de ne pas remonter à la source de l’horreur en pouvant soigner les cancers comme les « aviatueurs » plantent des arbres en « compensation carbone » ? Alors que la même horreur de comptage infecte permet de rappeler que pour soigner un cancer en Occident, cela nécessite indirectement de tuer 3 autochtones en Amérique du sud en Asie ou en Afrique selon les matières, l’énergie à extraire et les guerres et meurtres nécessaires pour acquérir un si haut niveau de technicité et « selon que vous serez puissant ou misérable » ? Vont-ils se lever ou mourir irradiés ? Car cela Nous concerne tous. http://crasputas.canalblog.com/archives/2019/11/24/37812946.html http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/04/29/Mise-en-demeure-de-l-ASN-par-une-initiative-du-MAIN-%3A-un-citoyen-r%C3%A9pond-par-lettre-ouverte-au-Pr%C3%A9sident-de-l-ASN Et les toujours colonisés n'ont pas le même traitement; en Polynésie c'est plus de radioactifs et aux Antilles c'est du chlordécone. Le colonialisme tue toujours et il n’est pas achevé.<br />
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En métropole cet été les 1er 2 et 3 juin rendez vous à Bar le Duc https://bureburebure.info/123proces/ https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/<br />
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Jean-Yves PeillardNuclé-ère, supercherie et malédiction du capitalisme industriel ; Le très Grand Crime et ses SoldatsPour un 2021 de résistance
http://spartagus.blogs.fr/page_2.html#a620076
http://fondation-frantzfanon.com/voeux-de-la-fondation-pour-un-2021-de-resistance-es-fr-eng/<br />
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L’année 2020 restera dans les mémoires comme celle de l’horreur mais aussi de lutte. Horreur face à l’anéantissement de vies noires, au traitement abject des migrants et à l’indifférence devant la mort disproportionnée des personnes racialisées durant la pandémie; sans oublier les autres réalités tragiques (précarité, exclusion, guerres sans fin, déni du droit international, une communauté internationale et des institutions internationales au service du système financier) qui démontrent la gravité du projet continu de déshumanisation raciale, sociale et coloniale.<br />
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2020 a aussi été une année de lutte, de contestation, de dénonciation et d’affirmation de l’importance que seul le pouvoir exercé collectivement peut permettre d’engendrer des changements épistémiques et ontologiques. Ce fut une année de lutte contre le racisme structurel anti-noir, qui continue de façonner les institutions, les cultures, les attitudes et les modes de vie; de lutte également contre la production et la reproduction de logiques modernes/coloniales aussi bien à l’intérieur qu’entre les continents, les régions et les États-nations. Luttes non seulement contre un fascisme grandissant, mais aussi contre la colonialité du pouvoir qui s’exprime dans le libéralisme, le néolibéralisme, et pour certains états dans la revendication d’un républicanisme désuet et d’une laïcité qui devrait être d’État.<br />
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La lutte pour l’émancipation et la libération des peuples qui ont émergé après la période de la mise en esclavage et du colonialisme moderne se poursuit. La lutte pour les réparations politiques, symboliques et épistémiques continue elle aussi. Et ne cessera pas tant que les terres et les ressources naturelles ne seront pas redistribuées à ceux à qui elles appartiennent, alors qu’elles ont été acquises par le crime et le vol.<br />
La Fondation Frantz Fanon est en première ligne des luttes pour une décolonisation globale de la subjectivité, du savoir, de l’économie et des relations sociales et internationales. La Fondation défend l’importance d’une conception fanonienne de l’Être et de la guérison, liées à l’expression de la liberté et de la créativité humaines, dans le cadre d’un engagement pour une restauration substantielle de la vie humaine, à commencer par les vies qui continuent d’apparaître comme les plus négligeables face à la pandémie de la colonialité.<br />
La Fondation Fanon souhaite et célèbrera une année 2021 combative !<br />
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https://www.mondialisation.ca/le-temps-nest-plus-celui-de-linformation-il-est-devenu-celui-de-la-resistance/5652395<br />
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Le temps n’est plus celui de l’information il est devenu celui de la résistance. “Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air.” « Dans des temps de tromperie généralisée, le seul fait de dire la vérité est un acte révolutionnaire. » (Georges Orwell)<br />
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Le jeudi 31 décembre 2020 – A l’heure actuelle et compte tenu de tout ce que nous découvrons chaque jour à partir de la propagande de l’État, clairement incohérente, mais répondant à une autre logique dont il n’est jamais fait directement allusion, celle du programme détaillé du Forum Économique Mondial qui a théorisé le « Great Reset » [Grande réinitialisation ou Grande remise à zéro], dont chacun sait désormais l’objectif, nous avons compris pourquoi et comment se sont constitués les deux groupes de personnes qui de l’incompatibilité, sont sur le point de passer à l’affrontement … suite sur lien<br />
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https://lavoiedujaguar.net/Premiere-partie-Une-declaration-Pour-la-vie<br />
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Première partie Une déclaration… Pour la vie<br />
samedi 2 janvier 2021, par EZLN 1er janvier 2021.<br />
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Aux peuples du monde, À celles et ceux qui luttent sur les cinq continents, Frères, sœurs et compañer@s, Durant ces derniers mois, nous avons pris contact entre nous de différentes manières. Nous sommes femmes, lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, travestis, transsexuels, intersexes, queers et autres encore, hommes, groupes, collectifs, associations, organisations, mouvements sociaux, peuples originaires, associations de quartier, communautés et un long et cetera qui nous donne une identité.<br />
Nos différences et les distances entre nous viennent des terres, des ciels, des montagnes, des vallées, des steppes, des déserts, des océans, des lacs, des rivières, des sources, des lagunes, des races, des cultures, des langues, des histoires, des âges, des géographies, des identités sexuelles ou pas, des racines, des frontières, des formes d’organisation, des classes sociales, des capacités financières, du prestige social, de la popularité, des followers, des likes, des monnaies, des niveaux de scolarité, des manières d’être, des préoccupations, des qualités, des défauts, des pour, des contre, des mais, des cependant, des rivalités, des inimitiés, des conceptions, des argumentations, des contre-argumentations, des débats, des différends, des dénonciations, des accusations, des mépris, des phobies, des philies, des éloges, des rejets, des abus, des applaudissements, des divinités, des démons, des dogmes, des hérésies, des goûts, des dégoûts, des manières d’être, et un long et cetera qui nous rend différents et bien des fois nous oppose. Il n’y a que très peu de choses qui nous unissent : Faire nôtres les douleurs de la terre : la violence contre les femmes ; la persécution et le mépris contre les différent·e·s dans leur identité affective, émotionnelle, sexuelle ; l’anéantissement de l’enfance ; le génocide contre les peuples originaires ; le racisme ; le militarisme ; l’exploitation ; la spoliation ; la destruction de la nature.<br />
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Comprendre que le responsable de ces douleurs est un système. Le bourreau est un système exploiteur, patriarcal, pyramidal, raciste, voleur et criminel : le capitalisme. Savoir qu’il n’est pas possible de réformer ce système ni de l’éduquer, de l’atténuer, d’en limer les aspérités, de le domestiquer, de l’humaniser. S’être engagé à lutter, partout et à toute heure — chacun·e là où on se trouve — contre ce système jusqu’à le détruire complètement.<br />
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La survie de l’humanité dépend de la destruction du capitalisme. Nous ne nous rendons pas, nous ne nous vendons pas, nous ne titubons pas. Avoir la certitude que la lutte pour l’humanité est mondiale. De même que la destruction en cours ne reconnaît pas de frontières, de nationalités, de drapeaux, de langues, de cultures, de races, la lutte pour l’humanité est en tous lieux, tout le temps. Avoir la conviction que nombreux sont les mondes qui vivent et qui luttent dans le monde. Et que toute prétention à l’homogénéité et à l’hégémonie attente à l’essence de l’être humain : la liberté. L’égalité de l’humanité se trouve dans le respect de la différence. C’est dans sa diversité que se trouve sa ressemblance.<br />
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Comprendre que ce n’est pas la prétention d’imposer notre regard, nos pas, nos compagnies, nos chemins et nos destins qui nous permettra d’avancer, mais la capacité à écouter et à regarder l’autre qui, distinct et différent, partage la même vocation de liberté et de justice. De par ce qui nous unit, et sans abandonner nos convictions ni cesser d’être ce que nous sommes, nous nous sommes mis d’accord pour :<br />
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Premièrement. Réaliser des rencontres, des dialogues, des échanges d’idées, d’expériences, d’analyses et d’évaluations entre celles et ceux qui sommes engagé·e·s, à partir de différentes conceptions et sur différents terrains, dans la lutte pour la vie. Après, chacun continuera son chemin, ou pas. Regarder et écouter l’autre nous y aidera peut-être, ou pas. Mais connaître ce qui est différent, c’est aussi une partie de notre lutte et de notre effort, de notre humanité.<br />
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Deuxièmement. Que ces rencontres et ces activités se réalisent sur les cinq continents. Qu’en ce qui concerne le continent européen, elles se concrétisent durant les mois de juillet, août, septembre et octobre 2021, avec la participation directe d’une délégation mexicaine formée par le Congrès national indigène – Conseil indigène de gouvernement, le Front des peuples en défense de l’eau et de la terre des États de Morelos, Puebla et Tlaxcala, et par l’Armée zapatiste de libération nationale. Et que nous aiderons selon nos possibilités à ce qu’elles se réalisent, à des dates postérieures encore à préciser, en Asie, en Afrique, en Océanie et en Amérique. Troisièmement. Inviter celles et ceux qui partagent les mêmes préoccupations et des luttes similaires, toutes les personnes honnêtes et tous les en-bas qui se rebellent et résistent dans les nombreux recoins du monde, à rejoindre, à contribuer, à soutenir et à participer à ces rencontres et activités ; et à signer et à s’approprier cette déclaration POUR LA VIE. Depuis un des ponts de dignité qui unissent les cinq continents. Nous. Planète Terre.<br />
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1er janvier 2021. Depuis des coins du monde divers, disparates, différents, dissemblables, décalés, distants et distincts (en art, science et lutte, en résistance et rébellion) : voir sur lienPour un 2021 de résistanceLes capitadors on les retrouve aux belles places ; Nickel.
http://spartagus.blogs.fr/page_3.html#a619614
Quand l’orient menace L’empire occidental à son propre jeu; le bluff de la société de marché, le capitalisme industriel au prix de la destruction du monde.<br />
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Les capitadors on les retrouve aux belles places; Nickel.<br />
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Pour Les autres C’est des morts des arrestations des baffes plus de ciel.<br />
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Des mains invisibles remplissent les tirelires<br />
D’autres des drones qui tirent.<br />
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Le monde voit le monde en mentant, Et pourtant.<br />
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https://histoireetsociete.com/2020/12/10/vu-damerique-latine-neocolonialisme-en-afrique-la-france-fer-de-lance/<br />
Vu d’Amérique latine: Néocolonialisme en Afrique, la France fer de lance Danielle Bleitrach 10 décembre 2020 <br />
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https://survie.org/pays/kanaky-nouvelle-caledonie/article/le-pouvoir-colonial-joue-la-tension-en-kanaky<br />
Le pouvoir colonial joue la tension en Kanaky<br />
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https://www.revolutionpermanente.fr/Revoltes-en-Kanaky-la-gendarmerie-tire-a-balle-reelle-sur-les-protestataires-kanaks<br />
Révoltes en Kanaky : la gendarmerie tire à balle réelle sur les protestataires kanaks<br />
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Quelques semaines après un référendum sur l’indépendance très serré et alors que la société Vale a annoncé la vente de son usine de Nickel de Goro à un consortium calédonien et internationale, la gendarmerie a ouvert le feu sur des protestataires kanaks aux abords de l’usine. et https://reporterre.net/Le-nickel-est-l-enjeu-des-tensions-en-Nouvelle-CaledonieLes capitadors on les retrouve aux belles places ; Nickel.Ne pas savoir et répression ;Deux événements qui sont en lien
http://spartagus.blogs.fr/page_3.html#a615667
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2020/04/22/L-organisation-antinucleaire-et-sanitaire-Next-Up-perquisionnee-ce-mardi L'organisation environnementale , antinucléaire et sanitaire Next-Up perquisitionnée ce mardi matin Par Rédaction le mercredi 22 avril 2020 Next-Up, organisation nationale environnementale dont le siège est situé en Drôme, et qui milite et informe depuis près de 20 ans contre le nucléaire, les radiations, le compteur espion Linky et la 5G, a été perquisitionnée ce mardi 21 avril 2020. Le président a été menotté et emmené en garde à vue, le domicile du vice-président a fait également l'objet d'une visite gendarmesque. Les locaux ont été mis sans dessus-dessous et du matériel a été saisi. Très en pointe dans l'aide à la protection des personnels soignants face au covid19 et à la pénurie institutionnelle de matériel, Next-Up est victime de l'incompétence et de la violence du pouvoir. Le CAN84 lui apporte son soutien. __ "Next-Up" qui délivre gratuitement aux hôpitaux et Epadh des masques FFP2 et FFP3 qu'elle a en stock s'est fait perquisitionner au petit matin ce mardi 21 avril 2020. Tout son stock, ses ordinateurs ainsi que les tenues et masques de protection contre les radiations nucléaires radioactives qui ne relèvent d'aucune décision gouvernementale on été saisi. Le domicile du vice-président, médecin de 77 ans, est aussi perquisitionné. Tout comme l'aurait été le cabinet comptable de Next-Up. Placé en garde à vue et interrogé pendant de longues heures, le Président a retrouvé ses locaux sans dessus-dessous. Gendarmes et OPJ ont refusé sa demande de rencontrer le Procureur. Ce qui est reproché à l’organisation est de ne pas avoir respecté dans ses actions pour ses soutiens un énième et nouvel arrêté de réquisition qui concerne non pas les masques FFP2 (1) comme dans les précédents décrets mais qui réquisitionne les masques FFP3 ! Décret pris en catimini, même les médias n’en ont pas fait état, par contre il a été publié au Journal Officiel. Le problème est que l’organisation et quasiment 99,9 % de la population ne lit évidemment pas le Journal Officiel ! Navigant à vue le gouvernement modifie ou annule le lendemain les dispositions qu'il a pris la veille plaçant tous les citoyens et les entreprises dans une situation intenable (cf : information du Medef à ses adhérents) Next-Up exige la restitution du matériel (masques, gels, gants, tenues) qui ne relève pas de la réquisition gouvernementale décidée par un décret et qui ne fait pas partie de l'infraction reprochée avec notamment les masques spécifiques à la protection contre les particules radioactives (PRO FFP3 type R ) qui font parti des outils d'actions et de surveillances des militants. Le CAN84 apporte son soutien à l'organisation Next-Up et s'interroge sur cette perquisition d'une association qui oeuvre pour le bien commun et contre les atteintes répétées à la santé des habitants. Cet acte des autorités s'inscrit de toute évidence dans la stratégie répressive d'Etat contre les mouvements sociaux, environnementaux, antinucléaires, populaires. Il démontre que le pouvoir affolé, incapable d'assurer la protection sanitaire des citoyens, s'englue un peu plus dans l'allégeance aux puissances économiques oppressives et n'a comme seule volonté de poursuivre la guerre contre le peuple et ceux-celles qui se redressent et résistent. A qui le hold-up est-il destiné? aux personnels soignants et des hôpitaux et epadh ou bien aux hauts fonctionnaires ministériels et préfectoraux? Voire au gradés de la gendarmerie et de la police ? Témoignage de Serge Sargentini : Nous sommes ce matin abattus et sidérés après avoir visité les locaux en partie dévastés et fait l'inventaire de tout ce qui a été saisie. De très nombreux rayonnages sont totalement vides.. Il a été saisis aussi d'autre matériel, ordinateur de travail studio TV, cartes mémoire appareils photos, etc.... En sus, qui n'a absolument rien à voir avec l'infraction reprochée il a été aussi saisie d'autres matériels comme des centaines de cartons de 6 flacons pompes de 300 ml de Gels Hydroalcoolique, ainsi que tous les flacons pleins ou vides de celui fabriqué par l'organisation (formule OMS), le stock complet de flacons de conditionnements, des flacons pompes inox vide inclus, des dizaines de bouteilles d'1 litre d'alcool naturel 90°, des sur-lunetttes, des combinaisons NBC, un ordinateur de studio TV/Photos, les cartes mémoires d'appareils photos, etc ... ! Via notre avocat nous allons demander la restitution de tout ce qui a été saisie qui ne fait pas partie de l'infraction reprochée avec notamment des masques PRO FFP3 type R spécifiques à la protection contre les particules radioactives qui font partie de l'outil de travail des militants. Il n'en reste pas moins que pendant presque toute la perquisition Serge Sargentini était menotté, évacué dans la rue toujours menotté aux yeux de tous, puis mis plusieurs heures en cellule. Ceci dit en réalité il y a simultanément eu une autre perquisition domiciliaire chez un Docteur Radiologue Vice-Président de l'organisation. Bien évidemment cette perquisition c'est avérée totalement négative, néanmoins elle s'est très mal passée, sic. Témoignage du Docteur Radiologue Vice-Président de l'organisation Next-Up " Cher Serge, j'apprends la cessation de ta garde à vue, ce qui me donne l'occasion de te faire part du déroulement de la perquisition domiciliaire effectuée à mon propre domicile ainsi que les conditions de mon audition en cette « affaire »: Ce mardi 21, vers 8h30, alors que je m'apprêtais à sortir, à l'ouverture du portail je constate un véhicule avec logo « gendarmerie » bloquant ma sortie. Sans y avoir été invitées trois personnes, deux hommes et une femme, se sont introduites dans la cour, se présentant comme gendarmes, mais sans uniforme ni justificatif d'identité. Elles m'informent oralement venir effectuer une perquisition domiciliaire, sans me présenter de justificatif légal. Le motif ? Je crois comprendre que ton organisation serait mise en cause dans un trafic de masque de protection. Je note que ces trois personnes, s'immisçant, encore une fois sans y avoir été invitées, chez moi, ne portaient aucun masque ni ne respectaient la distance de sécurité, alors même que, comme tu le sais, vu mon âge de 77 ans et mes problèmes cardiaques, je fais partie des « gens à risque » imposant un respect stricte des règles de confinement. M'informant que je serais mis en cause en tant que vice-président de Next-Up elles me renvoyèrent à toi si je contestais le fait en « oubliant » de me signaler, qu'étant en garde à vue » tu ne risquais pas de pouvoir me répondre au téléphone pour éclaircir le malentendu éventuel. Pris par surprise, je n'ai pas eu le réflexe de faire le « 19 » pour appeler la police car il aurait aussi bien pu s'agir de voleurs, avec autocollant « gendarmerie » sur leur véhicule, venant piller une maison au prétexte d'une perquisition bidon. Je note qu'un gendarme a cru bon de faire une remarque déplacée sur la tenue de ma femme, prise au pied du lit, chez elle. Quoi qu'il en soit, n'ayant –et pour cause- rien trouvé, y compris dans le garage de mon locataire, ces gendarmes en repartant m'ont remis un PV de convocation pour le même jour, à la gendarmerie de Crest. J'apprends ainsi, à postériori, les motifs de mon prétendu délit justifiant la perquisition : « refus de déférer.... à une réquisition..» qui ne m'a jamais été signifié ! A mon audition à la gendarmerie je fus informé que je n'étais pas poursuivi (plus poursuivi ?) pour ce délit, mais simplement entendu comme témoin. J'avais apporté une déclaration préliminaire, ayant fait l'objet d'un courriel, et dont je reproduis le texte ci-dessous". " Je ne mets aucun obstacle à audition, mais je demande qu'elle soit faite selon des critères stricts d'hygiène (distanciation, port de masque par l'interrogateur, me fournir un masque car le mien n'est plus opérationnel) au motif de mon âge (77ans) et de ma chirurgie cardiaque. En l'absence de quoi je me réserve le droit d'ester pour un motif qui, lui, n'est pas imaginaire, de "mise en danger de la vie d'autrui". Je constate qu'aucun des trois gendarmes perquisitionnaires ne portait de masque de protection, me postillonnant au visage à moins d'un mètre. Me convoquer le jour même de la perquisition pour une audition m'empêche, de fait, d'être assisté d'un avocat. On peut s'interroger qu'un Etat ayant laissé disparaître ses stocks stratégiques de masques médicaux, croit devoir spolier des gens prévoyants, ayant constitué pour eux des stocks, dans le but de pallier à son imprévoyance, au nom bien sûr de la défense contre une urgence sanitaire, qu'il a lui-même contribué à réaliser." Les tous derniers développements font apparaître notamment Que dans le cas présent ces perquisitions saisies n'auraient pas dues avoir lieu : . Soit : l'organisation aurait dû être avisée par les autorités de la publication de ce nouveau énième Décret, puisqu'il était connu que l'organisation diffusait des masques et avait en stock des masques FFP3. Situation que les autorités comme tout le monde connaissaient. . Soit les autorités auraient dû signifier à l'organisation dès la publication du Décret une demande de mise en conformité, comme cela se fait pour toute nouvelle loi, même en urgence. Evidemment si suite à ces significations l'organisation ne s'était pas mise en conformité, dans ce cas une perquisition pour saisie aurait été dans la normalité de la procédure. Sur un tout autre point, un directeur de clinique vient d'écrire à Next-Up, sic : "On verra bien si le personnel soignant récupère ces masques. On se demande si la raison première est de faire ch... ou de récupérer ces masques FFP3 pour les hauts fonctionnaires car les livraisons n'arrivent pas..." __ (1) https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041721820&categorieLien=id 22.4.2020 Bonjour, Je vous prie de trouver ci-dessous le lien vers une contribution relative à l'ouvrage (non traduit) de Kate Brown : 
Manual for Survival - A Chernobyl guide to the future - (Allen Lane Penguin Random House UK, 2019, 420 p). Ce livre est passé totalement inaperçu en France, malgré son importance liée autant à sa méthode (exploitation d'archives soviétiques inexplorées jusqu'à présent), qu'à son contenu : il vient nourrir la thèse d'une production d'ignorance, en situation de catastrophe, qui n'est pas exclusivement fondée sur le mensonge, mais aussi sur la nécessité sociale de ne pas savoir. L’ouvrage constitue donc une contribution majeure à la compréhension de l'administration politique et scientifique des désastres industriels et sanitaires. https://lundi.am/chernobyl À propos du livre Manual for Survival - A Chernobyl guide to the future paru dans lundimatin#239, le 20 avril 2020 Alors que la catastrophe de Tchernobyl a commencé il y a 34 ans, qu’un feu de forêt incontrôlé menace le confinement de ses anciennes installations et que le discours officiel sur le contrôle de la situation rappelle les plus belles heures de l’URSS, nous publions cette recension de l’important ouvrage de Kate Brown, Manual for Survival - A Chernobyl guide to the future par Thierry Ribault [1]. Il s’agit ici de contribuer à « une meilleure compréhension des processus de production d’ignorance en situation de catastrophe industrielle et sanitaire ». Au printemps 2019, Kate Brown, historienne et membre du programme de recherche Science, Technologie et Société du Massachusetts Institute of Technology (MIT), a fait paraître Manual for Survival - A Chernobyl guide to the future [2]. Si ce volumineux ouvrage de référence a déjà fait l’objet d’une édition espagnole, en France, en revanche, il reste non seulement non traduit, mais aussi privé de tout compte rendu dans les revues scientifiques ou les médias. Seule la page Wikipedia en français de l’auteur en rend brièvement compte, avec toutefois cette singularité surprenante : alors que la version anglaise de cette page mentionne l’ensemble des critiques suscitées par l’ouvrage, dont de nombreuses appréciations positives, les auteurs de la version française ont opéré un tri sélectif aboutissant à faire figurer exclusivement les critiques émanant de ses détracteurs [3]. Je propose, à toutes fins utiles, de rendre compte des apports de ce livre important volontairement escamoté en France, en insistant notamment sur sa contribution à une meilleure compréhension des processus de production d’ignorance en situation de catastrophe industrielle et sanitaire. Des squelettes dans le placard Selon les agences onusiennes, dont l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), entre 31 et 54 morts auraient été provoquées en tout et pour tout en lien avec l’irradiation due à la catastrophe de Tchernobyl. À ce bilan de ce que ces organisations considèrent pourtant comme « la pire des catastrophes nucléaires de l’histoire de l’humanité », s’ajoutent 6000 cas de cancers de la thyroïde considérés comme « facilement traitables ». En 2005, le UN’s Chernobyl Forum communiquera le chiffre de 4000 morts liés à l’accident, le rapport détaillé daté de 2006 avançant le chiffre de 2000 à 9000 morts par cancer [4]. Selon un responsable de la communication de l’AIEA, la mise en perspective du chiffre de 4000 morts était destinée à « contrer les estimations antérieures bien plus élevées » et constituait « une action vigoureuse visant à sortir un chiffre bien inférieur à l’opinion conventionnelle. » [5] La même année, Greenpeace avancera entre 93 000 et 200 000 morts par cancer [6]. Une des questions de base à l’origine de l’investigation de Kate Brown est de comprendre pourquoi les estimations du nombre de victimes de la catastrophe de Tchernobyl divergent autant, y compris trois décennies plus tard. « Pourquoi n’en sait-on pas plus ? » demande-t-elle, se proposant d’aboutir à une évaluation des dégâts moins incertaine à travers une analyse détaillée des dommages causés par l’accident, et en « éclaircissant la compréhension des effets médicaux et environnementaux du désastre » (p.3). L’argumentation générale du livre est la suivante. À travers ses recherches menées au sein de 27 sources d’archives différentes, dont 14 en Russie, Biélorussie et Ukraine, Brown « trouve partout les preuves que la radioactivité à Tchernobyl a provoqué un désastre en matière de santé publique dans les terres contaminées » (p.4), preuves dont elle retrouve la trace jusque dans les dossiers du KGB. La litanie selon laquelle la connaissance que nous avons des effets sur la santé d’une exposition chronique à des faibles doses de rayonnement serait incertaine, incomplète voire minime, est, selon Brown, partiellement vraie « à cause de l’élimination des éléments attestant de dommages catastrophiques sur les territoires de Tchernobyl », mais elle est aussi partiellement fausse, au vu des preuves accumulées dans les archives, désormais en partie ouvertes mais peu divulguées, montrant sans ambiguïté que « quelques temps après avril 1986, les gens en bonne santé sur les territoires de Tchernobyl, particulièrement les enfants, sont tombés malades. Dans les années qui ont suivi, les maladies chroniques se sont multipliées. Les populations ont non seulement soufferts de cancers, mais également de maladies du système de formation sanguine, des voies digestives, du système endocrine, reproductif, circulatoire et nerveux ». Selon Brown, l’effondrement de l’URSS n’y a rien changé : « Les habitants ont été abandonnés, livrés aux forces brutales de la radioactivité, du désordre politique et de la pression économique. » (p.309). Les médias soviétiques ont écarté toute discussion sur les conséquences de l’accident nucléaire, ce qui explique que les dossiers auxquels Brown a eu accès étaient pour la plupart estampillés « à usage interne uniquement ». Il faudra attendre 1989 pour que les dirigeants commencent à lever le voile sur les graves problèmes de santé des populations concernées et que ces éléments apparaissent dans les médias et dans la presse internationale. À l’annonce de ces faits, sont apparues des vagues de protestation réclamant l’évacuation et la réimplantation des personnes vivant dans les zones contaminées. Toutefois, paniqués par le coût faramineux engendré par de tels mouvements de population, les dirigeants moscovites ont appelé les Nations Unies à l’aide. Les agences onusiennes ont fourni les évaluations permettant de corroborer les assertions soviétiques selon lesquelles les doses auxquelles les populations étaient exposées, étaient trop faibles pour provoquer des problèmes de santé. Pour Brown, dans un effort concerté visant à minimiser les conséquences sanitaires et environnementales de l’accident de Tchernobyl, ces agences et les diplomates internationaux ont entravé et bloqué la recherche relative à la catastrophe au motif suivant : les dirigeants des grandes puissances nucléaires avaient déjà exposé leurs populations respectives aux isotopes radioactifs durant la guerre froide à travers la production et les essais de leurs armes atomiques. Dans les années 1990, Européens et Américains, qui s’éveillaient à ce problème, ont alors mené leurs gouvernements respectifs en justice. Appréhendé dans ce contexte global, l’accident de Tchernobyl ne relevait pas de la plus grande des urgences nucléaires de l’histoire de l’humanité. Tout au plus représentait-il un drapeau rouge pointant vers les autres désastres soigneusement occultés par les régimes de sécurité nationale de la guerre froide. Selon Brown, trente ans après l’accident, peu de réponses sont apportées et nombres d’incertitudes demeurent. L’ignorance sur les effets des expositions chroniques des populations aux faibles doses est délibérément entretenue. Bien avant 1986, les experts soviétiques et du monde entier avaient connaissance des liens entre le cancer de la thyroïde des enfants et la radioactivité, mais ils ont dissimulé et réfuté les preuves relatives à l’épidémie de cancer autour de la centrale parce qu’ils avaient de bien plus importants « squelettes radioactifs » dans leur placard, issus des essais nucléaires. C’est pourquoi, pour Brown, les cancers de la thyroïde des enfants sont l’arbre qui cache la forêt. La dé-classification des archives soviétiques de santé publique permet de mettre au jour le fait que ces cancers ne constituaient qu’un des nombreux dommages sanitaires subis par les populations vivant sur les territoires touchés par les retombées radioactives de l’accident de la centrale de Tchernobyl. L’État ukrainien indemnise actuellement 35 000 personnes dont le conjoint ou la conjointe est mort(e) des suites de Tchernobyl. Seuls sont pris en compte les décès des personnes en âge de se marier. Ne sont considérés ici ni la mortalité des adolescents et des enfants, ni les gens n’ayant pas de dossier leur permettant de prétendre à un dédommagement. Ce chiffre ne concerne que l’Ukraine, excluant la Russie et la Biélorussie, qui ont écopé de plus de 70% des retombées. Un scientifique du Centre inter-syndical de la médecine des rayonnements de Kiev avance le chiffre de 150 000 morts pour la seule Ukraine, tandis qu’un responsable de la centrale cité par Brown fournit une évaluation identique. Cet ordre de grandeur minimal de 35 000 à 150 000 morts n’a plus grand chose à voir avec le bilan de 54 victimes avancé par les agences internationales. La figure de l’expert-ami-américain-utile Brown rappelle comment, une semaine après l’explosion du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl, les médecins soviétiques ont vu arriver un certain Robert Gale, spécialiste des leucémies à l’Université de Californie, invité expressément par Mikhail Gorbachev, à qui le mentor de Gale, le milliardaire américain Armand Hammer, qui avait fait fortune dans les années 20 et 30 en faisant du commerce avec les soviétiques à l’époque ostracisés au niveau international, avait accordé une aide de 600 000 $ en matériel médical. Ainsi, grâce à son sens du bénévolat, Robert Gale a pu effectuer des tests thérapeutiques sur des sujets humains sans devoir faire face à l’onéreuse réglementation américaine : la miraculeuse molécule GM-CSF qu’il avait conçue avec le laboratoire suisse Sandoz était censée réparer la moelle osseuse endommagée des pompiers de Tchernobyl. Promesse qu’elle n’a jamais tenue. Quant aux agents du KGB aux petits soins avec lui, ils n’ont pas manqué de l’utiliser dans la gestion de leurs relations publiques relatives au désastre. Gale a en effet relayé la désinformation dont il a été nourri, auprès des correspondants de presse étrangers qui ont cru sans réserve au témoignage altruiste de ce médecin américain qui arpentait les rues de Kiev accompagné de ses enfants, répétant à l’encan le couplet soviétique selon lequel la situation était hors de danger, pendant que les responsables sanitaires ukrainiens évacuaient les leurs hors de la ville. Il a loué le sens de la discipline avec laquelle les soviétiques menaient le « nettoyage » du désastre, alors que la situation était en réalité totalement chaotique. Il a également permis de focaliser l’attention sur les cas d’exposition sévère aux radiations des pompiers soignés dans l’Hôpital n°6 de Moscou, détournant ainsi les médias de la situation dramatique dans laquelle se trouvaient les populations autour de la « zone d’aliénation de Tchernobyl ». On retrouvera la plume euphémisante de Gale dans des éditoriaux invitant à endiguer la panique suite à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Par le biais de leurs conférences de presse, Gale et l’un de ses collègues ont contribué à détourner l’attention du désastre de Tchernobyl vers la menace plus grande de la guerre nucléaire, ce qui n’a pas manqué d’être apprécié par Gorbachev, qui a félicité Gale pour son aide ayant permis d’emporter l’adhésion des médias internationaux en faveur du soutien des efforts de secours soviétiques. Pendant ce temps, les nouvelles directives de réglementation de la censure muselaient toute velléité des chercheurs et médecins soviétiques de mettre au jour une réalité moins reluisante. Leitmotiv des administrateurs du désastre, on note que la figure de l’expert-ami-américain-utile a également été mobilisée par les autorités chinoises au début de l’épidémie de coronavirus fin janvier 2020, en la personne de Ian Lipkin, professeur d’épidémiologie et directeur du Centre pour l’infection et l’immunité à l’université Columbia. Une semaine après que le dénommé « chasseur de virus », rassurant, ait mondialement médiatisé ses éloges des autorités chinoises qui ont, selon lui, « tirer toutes les leçons de l’épidémie de SRAS apparue en 2002 » [7] (pour laquelle les Chinois l’avaient déjà appelé à la rescousse), et qu’il ait prédit que le nouveau coronavirus ne causerait pas plus de morts que son cousin (774 morts au niveau mondial…), la réalité, dont le couperet, malheureusement, serait-on tenté de dire, a souvent raison des bonimenteurs, lui donnait tort. Une « glasnost » tout sauf transparente Avec l’afflux des réfugiés, à la fin de l’été 1986, les hôpitaux de Moscou avaient traité 15 000 personnes exposées à la radioactivité. À Kiev, Gomel, Zhytomyr, et Minsk, 40 000 admissions avaient été effectuées dans les hôpitaux. La moitié des 11 600 personnes soignées en Biélorussie étaient des enfants. Les ordres consistaient toutefois à ne mentionner que les 299 patients admis à l’Hôpital n°6 de Moscou : seules comptaient les personnes atteintes par une irradiation aiguë. En d’autres termes, comme le rappelle Brown, « l’État soviétique ne mentait pas seulement au monde entier, mais il se mentait aussi à lui-même. » (p. 29) Il a souvent été argué que l’addiction de l’URSS aux réacteurs de technologie RBMK [8], structurellement (et notoirement) défectueux et dangereux du fait de leur coefficient de vide positif à faible puissance [9], s’expliquait par leur coût relativement faible, la possibilité de les fabriquer sur place, leur facilité d’extension des tranches, et la fierté retirée du fait qu’ils soient 100% soviétiques. Grâce notamment à l’exhumation d’un compte rendu de réunion de 45 pages du Politburo, Brown met en évidence un motif autrement moins anecdotique : la technologie RBMK garantissait l’accomplissement de la mission Zaslon, nom de code signifiant « écran » en russe, attribué au développement secret d’un système de défense anti-missiles. Cette version soviétique du mythique Star Wars de R. Reagan, censée protéger le pays d’une attaque nucléaire, reposait sur le recours aux réacteurs de type RBMK, qui, outre produire de l’énergie, peuvent produire du plutonium, matière fissible au cœur des bombes nucléaires. Les historiens ont longtemps soutenu que Gorbachev a refusé de se laisser prendre dans la course onéreuse aux armes nucléaires à laquelle l’incitait son homologue américain. Or le rapport du Politburo, sorti de l’ombre par Brown, montre qu’un programme soviétique existait bien et qu’en prenant le parti de punir une poignée d’opérateurs de la centrale de Tchernobyl plutôt que le groupe élargi des concepteurs et des responsables du secteur nucléaire, tout en réaffirmant le prolongement de l’exploitation d’une technologie notoirement défectueuse telle que le RBMK, les leaders du Politburo et Gorbachev à leur tête, ont aussi pris le parti du secret, n’ayant pas d’autre choix pour justifier leurs décisions que de masquer la réalité. Il s’agissait là d’une décision risquée pour un nouveau Premier secrétaire du parti qui avait fait de la transparence et de la responsabilité étatique le fer de lance de sa réforme. Trois années plus tard, le retour de bâton de la mise au jour de certaines vérités relatives à la catastrophe et le scepticisme qu’elle aura entretenu, lui seront fatal. Nous sommes donc très loin de l’image d’Épinal que colporte l’hagiographie de la perestroïka, dont on retrouve les résidus jusque dans le regard porté par certains éditorialistes sur la catastrophe sanitaire amorcée en Chine en 2020, pour qui « la gestion du coronavirus relève plus d’Orwell que de la Glasnost » [10] : force est en effet de constater que la « glasnost » constituait bien, à l’époque de Tchernobyl, le volet relation publique d’une surveillance orwélienne, l’un et l’autre se complétant parfaitement plutôt que s’opposer. Cet épisode montre aussi comment les tenants de la cause nucléaire sont capables, en situation de désastre, d’en passer par le mensonge, la manipulation et la prise de risque la plus effroyable pour produire leur propre justification. Il ressort également du rapport analysé par Brown que, durant les mois ayant suivi l’accident, les hommes du Politburo du Comité Central du Parti communiste se souciaient beaucoup de l’escalade du coût de la catastrophe, des dommages causés à la réputation de l’Union Soviétique à l’étranger, et de la perte de capacité de la production électrique (il est vrai que Tchernobyl avait été conçue pour alimenter en énergie le système secret de radar Duga, situé près de la centrale, dédié à la détection de missiles nucléaires ennemis), mais qu’ils s’attardaient peu sur la contamination des territoires et celle de leurs habitants. Le livre de Brown apporte des preuves autant concrètes qu’irréfutables : la « glasnost » était tout sauf transparente. La guerre des dosimètres Quelques chiffres permettent d’appréhender l’impressionnante capacité de l’État soviétique à mobiliser les masses : 120 000 personnes ont été évacuées de la zone interdite, 600 000 « nettoyeurs » et personnels médicaux ont été dépêchés pour alimenter les secours d’urgence. Le premier mois, 40 000 conscrits de l’Armée Rouge ont été appelés. En Ukraine, les docteurs ont examiné 70 000 enfants, et plus de 100 000 adultes durant l’été ayant suivi l’accident. Durant les quelques années qui suivront, ils accompliront plus de 500 000 examens médicaux. Ce traitement sanitaire de masse était sans doute l’un des plus importants jamais réalisés, avant qu’il ne soit largement dépassé, aussi bien en taille qu’en intensité coercitive, par celui mis en place à partir de la fin janvier 2020, face à la pandémie de Covid-19. Les ressources propres à l’Ukraine ont permis à ses dirigeants, plus tard discrédités comme des partisans de la ligne dure stalinienne, de prendre la mesure de l’étendue de la catastrophe et de mener des actions : notamment mettre fin immédiatement à l’année scolaire et envoyer des centaines de milliers de personnes dans des zones plus saines (femmes enceintes, mères allaitant et bébés notamment) au risque d’être accusés par Moscou de « semer la panique et de répandre des rumeurs calomnieuses » (p.63), formulations amplement ré-usitées dans le Japon d’après Fukushima, dans la France des lendemains de l’explosion de l’usine de produits chimiques Lubrizol en septembre 2019, ou dans la Chine du début du Covid-19. Malgré l’intensité de la mobilisation générale à Tchernobyl, deux scientifiques de renom, Yuri Izrael et Leonid Ilyn étaient au service de Moscou pour mener, comme le montre Brown, une intense propagande de minimisation de la catastrophe et de ses dégâts, réfutant la carte de contamination établie par les scientifiques ukrainiens, niant les centaines de diagnostiques de maladies liées aux radiations effectués par les médecins de Kiev, et recommandant aux autorités ukrainienne de ne pas distribuer de pastilles d’iode. Pour eux, les dommages étaient limités au site de l’accident et aux liquidateurs traités dans l’Hôpital n°6, victimes dont ils reconnaissaient l’existence uniquement du fait que le scientifique américain Gale et ses collègues avaient travaillé dans cet hôpital et avaient créé cette image resserrée des dommages destinée aux médias internationaux. Comme le résume Brown, « la stratégie des dirigeants de Moscou était d’admettre uniquement ce qui ne pouvait pas être nié » (p.62). On sera peu étonné du fait qu’Ilyn demeurera toute sa vie sur la ligne de minimisation des dommages sanitaires de la radioactivité : il est l’artisan de la fumeuse notion de « radiophobie », qui est une pure psychologisation sans fondement des dommages biologiques engendrés par l’exposition au rayonnement ionisant, qui sera amplement mobilisée à Fukushima. De son côté, Izrael deviendra une éminence grise du déni du changement climatique au sein de l’interminable administration Putin, tout en occupant la position de « vice-chairman » au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) jusqu’en 2008 ! Là aussi, une Histoire demande à être écrite, intégrant notamment le fait que la production d’ignorance requiert des compétences qui préservent leurs détenteurs de toute forme de mise au rebut. Malgré les pressions politiques en tout genre, et la guerre des dosimètres (et des seuils attenants) que se sont livrés les experts de Moscou et ceux de Kiev, le ministère ukrainien de la santé a tenu bon et maintenu l’évacuation des populations, tandis que son homologue biélorusse obtempérait : dès la fin de l’été 1986, femmes et enfants étaient rappelés à leurs foyers respectifs et une douzaine de villages étaient réouverts dans la zone interdite. Les leaders biélorusses mobilisèrent des ouvriers d’usine et des prisonniers dans la zone pour récolter les pommes de terre dont les plans avait été distribués par le régime aux évacués de retour, et collecter le lait des vaches qui leur avaient été allouées. On retrouve un déni du même ordre dans la Biélorussie du dictateur Loukachenko pour qui la pandémie de Covid-19 est une pure « psychose ». Kate Brown rapporte comment « le physicien biélorusse Vassili Nesterenko (académicien des sciences de Biélorussie) faisait son possible pour faire cesser ce mouvement de retour de milliers de paysans, mais seul, ses efforts ont été vains » (p.75). Son engagement, assorti d’accusations de faire partie d’un « complot sioniste », vaudra à Nesterenko d’être démis de ses fonctions. Son équipe et lui seront réhabilités à l’été 1989, les dirigeants biélorusses s’étant résolus à mobiliser leurs compétences, leur expérience et surtout la confiance que les gens avaient en eux. Est-Ouest, un intérêt partagé Le recours, par les leaders soviétiques, au secret, à la censure, au contre-espionnage et à la fabrication de l’information, s’explique, selon Kate Brown, du fait que le désastre de Tchernobyl n’était qu’un moment d’accélération, une sorte de point d’orgue, dans la chaîne temporelle de destruction et d’exposition toxique ayant touché aussi bien le paysage que les corps et la politique. La contamination radioactive de la Polésie, était en effet déjà en marche 30 ans avant la catastrophe, le territoire où est implantée la centrale de Tchernobyl étant saturé d’isotopes radioactifs issus des essais atomiques avant même que les plans de la centrale ne soient dressés. Avant, comme après, la catastrophe de 1986, les accidents se sont succédés sur pas moins de deux douzaines de sites de production d’électricité et de missiles. On en dénombre pas moins de soixante-six en Ukraine, dans l’année ayant suivi la catastrophe de Tchernobyl (p. 141-142). Parmi les manifestations de soutien des organisations internationales au camouflage entrepris par le pouvoir soviétique, on note la première conférence internationale sur les conséquences médicales de l’accident de Tchernobyl, tenue en mai 1988 à Kiev. Le ministre soviétique de la santé assurait alors que l’« on peut aujourd’hui avec certitude affirmer qu’il n’existe aucun effet sur la santé humaine provoqué par l’accident de Tchernobyl. » Pour le physicien moscovite précité Ilyn, « même en cas d’accident majeur comme celui-ci, des mesures scientifiquement fondées permettent d’empêcher que des matières radioactives se répandent au-delà de la zone des 30 kilomètres » (p. 150-151). Brown rappelle qu’au nom de l’absolu nécessité de recourir à l’énergie nucléaire « propre » pour faire face au réchauffement climatique, utilisé comme arme de dissuasion, le directeur général de l’AIEA, Hans Blix, applaudissait alors la réponse soviétique au désastre. Il était escorté par le regrettable Pierre Pellerin, alors à la tête de l’autorité de sûreté nucléaire française et d’autres éminences comme le radiologiste américain Lynn Anspaugh, qui avait fait sa carrière sur les sites du Manhattan Project, et avait supervisé une clinique à Oak Ridge Associated Universities où des expérimentations secrètes sur les humains avaient été menées durant les premières décades de la Guerre froide. Ces expérimentations consistaient notamment à disposer du césium et du cobalt dans les murs de pièces ressemblant à des chambres d’hôtel et d’irradier plus de deux cents patients qui souffraient de leucémie, de lymphome ou d’arthrite. Une fois morts, Anspaugh autopsiait les corps avec minutie. Ces horreurs dystopiques qui pourraient paraître le fruit d’un esprit paranoïaque sont malheureusement recensées sur le site du département américain de l’Énergie [11]. Comme l’écrit élégamment Kate Brown « s’il n’y a pas de raison de douter de la sincérité de leurs opinions scientifiques, compte tenu de leur passé et de l’héritage entaché des agences qu’ils représentaient, ces hommes avaient un intérêt manifeste à entériner la conception selon laquelle, mis à part à des fortes doses, la radioactivité n’était en aucune manière dommageable à la santé » (p.152). Ainsi, pour les soviétiques, si le « pire accident nucléaire de l’humanité » n’avait eu aucun effet sur la santé des populations, ne les ayant exposées, à quelques exceptions près, qu’à des doses « faibles », cela signifiait que les retombées radioactives des essais nucléaires, les fuites de résidus radioactifs des usines de fabrication de bombes atomiques, les émissions radioactives quotidiennes des réacteurs civils, l’utilisation massive des rayonnements ionisants dans le domaine médical, et l’exposition des travailleurs, des patients et des cobayes des expérimentations nucléaires pouvaient être considérées comme quantités négligeables. Brown montre comment, plus que le soucis de transparence et de mise au jour de la vérité, ce qui a engendré un début d’opinion critique de la manière dont la catastrophe a été gérée à Tchernobyl, ce sont les rivalités politiques. Ainsi Gorbachev voulait se débarrasser du premier secrétaire du parti ukrainien Volodymyr Shcherbytsky, et était donc prêt à saisir toute forme de critique qui lui était opposée (p. 171). Les réformes engagées par Gorbachev ont certes fourni une plateforme aux voix d’opposition, mais la « glasnost » a surtout permis de renouveler les leaders. La réforme des médias lui a fourni une arme pour battre ses opposants, tout en lui donnant du crédit à l’étranger pour son soutien apparent à la liberté de pensée. En 1989, à la faveur d’un parti communiste en voie d’éclatement, de nouveaux dirigeants ont pris les commandes. Les députés du peuple, élus au soviet suprême, ne détenaient plus leur pouvoir du parti mais de l’électorat. Les actions en faveur de la protection des populations se multiplièrent : études approfondies sur les zones contaminées, améliorations des structures hospitalières, prises en charge des victimes. L’opportunisme politique battra alors son plein, certains négateurs d’hier devenant les victimisateurs aujourd’hui. Les scientifiques au service de Gorbachev, comme Ilyn et Izrael, qui avaient depuis trois ans minimiser l’évaluation des dégâts sanitaires et environnementaux du désastre, faisaient de leur mieux pour étouffer toute discussion portant sur l’accident et ses conséquences durant les sessions parlementaires désormais rediffusées à la télévision, mais l’approche répressive devenait intenable. Il était temps de passer à une approche plus « pro-active » (p. 208). Peur et ignorance, les deux mamelles d’un désastre phantasmé En 1989, un appel est lancé par le ministre soviétique de la santé Evgeny Chazov à l’OMS pour mener une évaluation du seuil des 350 millisieverts sur 70 ans, soit 5 millisieverts par an, que les experts de Moscou avaient concocté. À titre de comparaison, le seuil d’exposition maximale internationalement reconnu est de 70 millisieverts sur 70 ans, soit 1 millisievert par an. La commission de physiciens promptement dépêchée aboutira à la conclusion que toute association entre les maladies non-cancéreuses et les retombées de la centrale accidentée était erronée et le fruit de « scientifiques qui ne sont pas initiés aux radiations ». Les problèmes sanitaires étaient dus à des facteurs psychologiques et de stress. Peur et ignorance étaient considérées comme les deux mamelles d’une situation sanitaire qui était, selon eux, phantasmée. Ils ont alors recommandé d’élever le seuil de 350 mSv sur 70 ans à 700 ou 1000 mSv, soit un seuil 10 à 20 fois plus élevé que celui recommandé par les autres instances internationales (AIEA et Commission internationale de protection radiologique, CIPR). Il faudra attendre le désastre de Fukushima pour que leurs vœux soient exaucés : le seuil d’insécurité déterminé par les autorités y est, en effet, de 1400 millisieverts sur 70 ans, soit 20 millisieverts par an, autrement dit, 4 fois celui fixé à Tchernobyl, et 20 fois le seuil internationalement admis. Concernant Tchernobyl, l’Académie des sciences de Biélorussie, celle d’Ukraine, et l’Union des radiobiologistes soviétiques se sont opposées à ces conclusions essentiellement sur la base de l’argument suivant. Il n’est pas possible de généraliser à partir de l’impact sanitaire des victimes des bombes atomique d’Hiroshima et de Nagasaki, comme l’ont fait les experts de l’OMS. Au Japon, les scientifiques avaient nié toute existence de radiation résiduelle, estimant que les bombes atomiques avaient disséminé d’un coup une énorme dose de radioactivité gamma qui avait traversé les corps des victimes en moins de 100 secondes. N’avait donc pas été prise en compte l’accumulation de la radioactivité dans la chaîne alimentaire et dans l’environnement. À Tchernobyl, ce qui était en jeu c’était un lent saupoudrage de particules alpha et beta ingérées via la nourriture contaminée et la respiration de la poussière nocive, s’accumulant ainsi au fil du temps dans les organes et les chairs. Par ailleurs, l’étude de cohorte menée après les bombes atomiques avait été lancée 5 ans après les explosions, alors que les médecins ukrainiens et biélorusses ont commencé leur travail sur le terrain au lendemain de l’explosion du réacteur de Tchernobyl, ce qui leur a permis d’observer de manière plus subtile les modifications de la santé des populations et d’ainsi mieux comprendre comment la radioactivité à faible dose a été incorporée par les nouveaux-nés, les enfants et les adultes dès le début du désastre. Brown explique comment, de son côté, le KGB énonçait clairement son inquiétude devant les rapprochements initiés par le département américain de l’Énergie et la US National Academy of Sciences auprès du Centre inter-syndical de la médecine des rayonnements de Kiev. Selon Nikolai Golushko, chef du KGB, « les Américains veulent travailler avec la base de données absolument unique du Centre. Ils désirent particulièrement obtenir les données pour pouvoir étudier les effets indirects et distants des radiations sur l’organisme humain (…) Ils utiliseront ces informations scientifiques à des fins militaires et pour réduire leurs dépenses dans des recherches similaires dans les institutions de l’OTAN ». Ainsi, au lieu de voir que les institutions internationales, notamment l’AIEA et l’OMS, cherchaient à limiter et contrôler l’information relative aux impacts sanitaires de l’accident de la centrale de Tchernobyl, le KGB soupçonnait l’Ouest d’utiliser ces institutions pour accéder aux données. Et Golushko de conclure : « Nous devons prendre des mesures permettant, en cas de contact international, de ne pas perdre la main sur les informations autorisées relatives aux problèmes effectifs que nous rencontrons dans la liquidation de l’accident » (p.231). C’est à ces « mesures » évoquées par Golushko, que Kate Brown attribue le vol, l’été 1990, par des « hooligans », à l’Institut de médecine des rayonnements de Minsk, de deux ordinateurs et des floppy disques contenant les fichiers relatifs à l’exposition aux radiations de 134 000 biélorusses (évacués, liquidateurs et 34 000 enfants), un ensemble de données unique au monde, qui n’a jamais été retrouvé. D’autres fichiers du même type ont disparu à la même époque. Ainsi, pendant que l’Ouest était soucieux de produire une image positive du nucléaire civil et de ses dégâts, afin de pérenniser son nucléaire militaire, l’Est cherchait à protéger son patrimoine de données, et ce faisant, la crédibilité de sa capacité techno-scientifique aussi bien que politique à faire face à l’accident. Les experts de l’AIEA, n’ayant pas eu accès aux bases de données soviétiques, soit par refus, soit par volatilisation de ces dernières, ont utilisé des estimations de doses fournies par les scientifiques de Moscou, auxquelles ils ont combiné leurs propres estimations, souvent inférieures de 2 à 3 fois, et souvent approximatives, posant notamment l’hypothèse irréaliste selon laquelle les habitants se procuraient de la nourriture non contaminée dans les magasins, alors que les scientifiques ukrainiens et biélorusses leur avaient rendu compte des pratiques alimentaires d’autoproduction et d’autoconsommation des populations. De même, le recours au bois contaminé pour alimenter les foyers domestiques n’était pas pris en compte, pas plus que l’utilisation des cendres pour fertiliser les jardins. Seule la contamination externe avait été retenue dans l’évaluation des doses reçues, amenant l’AIEA à conclure que l’exposition au rayonnement ionisant des populations à Tchernobyl était deux fois moins importante que celle des Japonais à Hiroshima et Nagasaki, et qu’il n’y avait donc aucune raison de s’inquiéter des problèmes de santé liés à cette exposition jugée mineure. Sous la direction du radiologue et spécialiste de médecine nucléaire américain Fred Mettler, représentant américain auprès de l’UNSCEAR [12], les experts de l’AIEA ont mené une étude portant sur 1600 personnes, 800 en zone contaminée, 800 en zone censée être non contaminée, mais dont les circuits d’alimentation étaient en réalité les mêmes. Malgré la profonde différence de nature d’exposition entre la bombe A et l’explosion de Tchernobyl, ils ont extrapolé les résultats japonais sur la situation soviétique. Autrement dit, des résultats issus d’une situation d’exposition externe où la dose est unique et très élevée, ont été utilisés pour reconstituer les estimations d’une exposition interne, chronique à des faibles doses ingérées quotidiennement. L’ingestion de particules nocives était pourtant d’autant plus répandue que les autorités soviétiques, voulant faire face à la contamination, avaient mis en place un système d’échange de nourriture entre les régions : la contamination interne des populations vivant dans des zones non contaminées était aussi élevée que celle des populations des zones directement touchées d’où provenaient les produits. Ces réserves de taille n’ont cependant pas empêcher la machine onusienne d’établir un diagnostic se voulant définitif : les doses étaient trop faibles et aucune maladie ne pouvait leur être attribuée. Tout au plus pouvait-on s’attendre à quelques cancers : quelques leucémies et lymphomes à 5 ans, les autres cancers à 10 ans. L’anxiété liée à l’évacuation et la peur des radiations étaient les principales causes des maladies que l’on pouvait constater. La réinstallation des populations vivant en zone contaminée n’était pas nécessaire, et les restrictions relatives aux pratiques alimentaires ne l’étaient guère plus. Une partition qui ressemble, là encore, étrangement à celle jouée au lendemain de la fusion des cœurs des trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en mars 2011. On ne s’en étonnera guère, puisqu’à quelques interprètes prêts, le même orchestre sera alors mobilisé [13]. Éteindre miraculeusement les multiples foyers d’incendie des consciences Tandis que les chercheurs soviétiques s’inquiétaient de la dose effective des personnes particulièrement vulnérables, paysans, conducteurs de tracteurs, femmes enceintes et enfants, les experts de l’AIEA recouraient au concept de « dose collective », qui décrit l’exposition d’une personne qui n’existe pas, celle de la population appréhendée comme un tout, concept fondé sur des probabilités, des approximations et une bonne dose d’incertitude. Tandis que l’AIEA affirmait que les cancers de la thyroïde chez les enfants étaient « anecdotiques par nature », ukrainiens et biélorusses s’interrogeaient sur les motifs de l’absence de toute mention des cas de 34 enfants ayant été diagnostiqués, alors qu’en Biélorussie, avant l’accident, on comptait deux cas de cancer de la thyroïde durant l’année. Une vingtaine d’examens histologiques avaient pourtant été transmis par des médecins soviétiques à Fred Mettler, en charge de la direction des études sanitaires pour le compte de l’AIEA, qui n’en n’avait jamais fait mention. Leonid Ilyn et d’autres scientifiques de l’Institut de Radiobiologie de Moscou savaient parfaitement que les cancers de la thyroïde et les leucémies étaient inévitables après l’accident de Tchernobyl car ils avaient étudiés abondamment les effets sanitaires des essais nucléaires soviétiques. De leur côté, les scientifiques américains du National Cancer Institute et de l’US Public Health Service étaient également au fait, puisqu’à l’époque et avant qu’ils ne soit dé-classifiés, ils tenaient sous le sceau du secret les résultats des études menées suite aux essais atomiques dans les îles Marshall et au Nevada, mettant en évidence des taux de cancers de la thyroïde et des leucémies chez les enfants, entre 3 et 7 fois plus élevés que la norme. En 2006, une étude publiée par le National Cancer Institute rendra compte de 11 000 à 200 000 cas de cancer de la thyroïde dans la population américaine dus aux essais du Nevada. De part et d’autre, rendre publique la connaissance des effets de l’explosion de la centrale de Tchernobyl, notamment en termes de cancers de la thyroïde et de leucémies, n’était donc pas ce qui était le plus recherché. Ainsi, comme le rappelle Brown, tandis que les représentants des Nations Unies ne manquaient pas une occasion de ressasser que le désastre de Tchernobyl était « d’une dimension sans précédent », en réalité, ça n’était pas le cas. Entre 1945 et 1998, 520 essais atmosphériques et 1500 explosions souterraines de bombes atomiques (qui entraînent aussi des rejets dans l’atmosphère) ont été menés dans à peu près toutes les régions du monde, par les Soviétiques, les Anglais, les Français, les Chinois, les Indiens et les Pakistanais, soit l’équivalent de 29 000 bombes de la taille de celle d’Hiroshima. Au total, au regard des 20 milliards de curies rien qu’en iode radioactif, disséminés dans l’atmosphère lors des essais atomiques, les 45 millions de curies de l’accident de Tchernobyl semblent bien peu. Les trois-quarts des retombées des essais concernant l’hémisphère nord, il est évident qu’en 1986, il n’existait déjà plus de niveau « naturel » de radioactivité pouvant servir de référence. Kate Brown montre clairement comment, tandis que l’argument de la sécurité nationale comme motif du secret perdait de son sens avec la fin de la Guerre Froide, qu’il devenait de plus en plus difficile de cacher aux populations le fait qu’elles étaient de plus en plus exposées aux radiations, que des procès s’organisaient et qu’une contestation du nucléaire civil comme militaire prenait corps, parvenir à faire passer le message de l’innocuité du « plus grand désastre nucléaire de l’histoire de l’humanité » qu’était l’accident de Tchernobyl était une manière d’éteindre miraculeusement ces multiples foyers d’incendie des consciences. L’erreur est humaine, persévérer est diabolique Le récit détaillé que livre Brown d’un épisode de la gestion sanitaire de Tchernobyl place le lecteur au cœur du processus de production d’ignorance relatif au désastre. En septembre 1992, Keith Baverstock, radiobiologiste au bureau européen de l’OMS et deux collaborateurs, publient dans la revue Nature les résultats de leur enquête en Biélorussie, concluant que « l’effet carcinogène des retombées radioactives est beaucoup plus important que ce que nous pensions précédemment ». Les résultats histologiques relatifs à plus d’une centaine d’enfants atteints de cancers de la thyroïde dans une clinique de Minsk les avaient convaincus de la gravité de la situation. De la direction de l’OMS à l’US National Cancer Institute, en passant par la RERF [14] japonaise et le département américain de l’Énergie, la levée de bouclier a été unanime : seule l’intensité des examens pouvait expliquer ce diagnostic d’explosion du nombre de cas de cancers de la thyroïde. Autrement dit, le thermomètre créait la température. En dépit des menaces directes sur son emploi et des coupures budgétaires qui s’en suivirent, et malgré l’injonction qui lui a été faite de retirer son nom de cette publication, Baverstock a, contre vents et marées, maintenu et sa signature et ses résultats. L’incident a provoqué une nouvelle vague d’investigations tout azimut, en Allemagne, au Japon, aux États-Unis et en France, tandis qu’une bataille institutionnelle (et d’égos démesurés) s’est engagée entre l’OMS et l’AIEA. En réalité, la bataille était factice, car pour les responsables de l’OMS il s’agissait de pacifier un public considéré comme exagérément nerveux. « Dans la mesure où les doses n’étaient pas d’un ordre de magnitude si élevé », les investigations que l’OMS relançaient à Tchernobyl étaient, selon cette agence, « importantes pour fournir une réponse, nonobstant négative, car ce qui préoccupe vraiment la population, c’est l’existence éventuelle d’effets mentaux » (p.253). Une des conséquences du dénigrement de l’OMS, de l’AIEA et de l’UNSCEAR, son fidèle vassal, vis-à-vis de la dégradation de la santé des populations exposées à Tchernobyl, a été d’annuler et de déprogrammer des plans d’aide que l’UNESCO et la FAO (Food and Agriculture Organization) avaient envisagé de mettre en place à Tchernobyl pour répondre à l’alarme que Baverstock et ses collègues avaient tirée. Du côté américain, l’administration Bush a délibérément bloqué les programmes de levée de fonds destinés à l’amélioration sanitaire et à la réinstallation des évacués, ainsi que la recherche menée au niveau des Nations Unies sur ces sujets. Non sans ironie, en guise de réponse, l’AIEA a publié un manuel en russe visant à enseigner aux responsables soviétiques la manière de s’adresser à un public anxieux face aux questions liées au nucléaire. « Ne dites-pas aux gens de ne pas manger de légumes, et s’ils le font quand même, dites-leur que rien de terrible ne leur arrivera » (p.255) recommandent les experts de l’AIEA, faisant mine d’ignorer les compétences soviétiques en matière de propagande et de manipulation des esprits, tout en s’asseyant royalement sur le rugueux coussin de la souffrance des autres. Conseil est également prodigué de ne pas confier aux gens des données scientifiques et des propos véridiques, car « lors des débats avec l’homme de la rue, ce qui compte ce ne sont ni l’exhaustivité, ni l’exactitude scientifique de votre message, mais la manière dont il est accepté et compris. » Décidément la formule orwélienne selon laquelle « l’ignorance c’est la force » n’a pas manqué de faire des émules. Dans son rapport de 1996 sur l’accident de Tchernobyl et ses conséquences sanitaires, préparé par Fred Mettler, assisté de Leonid Ilyn et d’Angelina Guskova, l’UNSCEAR, écartera les travaux ukrainiens et biélorusses, ainsi que leurs résultats, pour aboutir à des conclusions édulcorantes : les doses étaient trop faibles pour avoir des effets sur la santé, les problèmes psychologiques et économiques étaient les plus préoccupants, continuer des études sur la situation à Tchernobyl n’était pas nécessaire notamment du fait d’un « niveau de risque vraisemblablement faible » (p.256). Pendant ce temps, en huit ans, le nombre de cas de cancers rapportés en Biélorussie et en Ukraine avait atteint un ordre de grandeur équivalent à celui du nombre total de cancers attribués aux explosions des bombes atomiques au Japon sur une durée de quarante ans. Brown rappelle que, n’ayant peur de rien, surtout pas de se contredire, Fred Mettler et ses collègues de l’OMS, de l’AIEA et de l’UNSCEAR, ont toutefois publié en septembre 1996 un article dans lequel ils reconnaissent la faillite de leurs modèles : « Il y a un écart énorme, écrivent-ils, entre les estimations de cancers de la thyroïde fondées sur la dosimétrie et les modèles standards de prévision du risque et l’ampleur de l’augmentation à laquelle on a effectivement assisté » (p.257). Aveu de délinquance scientifique qui n’empêchera aucunement les mêmes experts de reprendre à l’encan le refrain du traumatisme psychologique et de considérer le bilan des victimes comme « largement exagéré et incorrect ». On se souvient pourtant que des examens histologiques relatifs à 20 enfants biélorusses atteints d’un cancer de la thyroïde avait été transmis à Fred Mettler, lors d’une mission à Tchernobyl. Après avoir réfuté le fait de les avoir reçus, Mettler admettra finalement en avoir été le destinataire : les actes d’une rencontre de l’AIEA en 1991 à Vienne sur Tchernobyl, attestent le fait qu’il les avait non seulement reçus, mais qu’il les avait ensuite communiqués à son laboratoire au Nouveau-Mexique, où ils ont été vérifiés. Reconnaissant avoir oublié cet épisode, à la question que lui pose Kate Brown sur le fait de savoir si autre chose que la radioactivité pouvait avoir provoqué ces cancers, Fred Mettler répondra : « Rien d’autre. C’était une erreur. » Une erreur, ajouterais-je pour ma part, dans laquelle persévérera Mettler, incarnant à son tour l’immuable figure de l’expert-ami-américain-utile en qualité de conseiller sanitaire auprès du Premier ministre japonais pour le désastre nucléaire de Fukushima, et attribuant les 243 cas de cancers de la thyroïde confirmés parmi les 370 000 personnes du département de Fukushima ayant moins de 18 ans au moment de l’accident [15], à « une modification normale des tissus pouvant générer de l’inquiétude chez les parents » [16]. Retour sur la scène du crime Kate Brown tient le titre de son ouvrage d’une brochure tirée à 5000 exemplaires, intitulée « Instructions aux communautés locales », publiée le 25 août 1986, trois mois après le début de l’accident de la centrale de Tchernobyl, le 26 avril. Le texte s’adresse directement au lecteur : « Chers Camarades ! Depuis l’accident à la centrale nucléaire de Tchernobyl, une analyse détaillée de la radioactivité contenue dans l’alimentation et sur le territoire de votre lieu d’habitation a été menée. Les résultats montrent que vivre et travailler dans votre village ne nuit en aucune manière aux adultes comme aux enfants. La majeure partie de la radioactivité a disparu. Vous n’avez aucune raison de freiner votre consommation de produits issus de l’agriculture locale. » Plus loin, la même brochure mentionne toutefois : « Nous vous demandons de bien suivre les directives suivantes : Il faut exclure de votre alimentation les baies et les champignons ramassés cette année. Les enfants ne doivent pas pénétrer la forêt aux alentours du village. Limitez les légumes frais. Ne consommez pas de lait et de viande d’origine locale. Lessivez votre habitation régulièrement. Enlevez la couche de terre arable de votre jardin et ensevelissez la dans une fosse spécialement creusée à l’écart du village. Mieux vaut abandonner l’élevage de vaches laitières et garder des cochons. » (p. 1-2). Ce type de rhétorique en forme d’oxymore, encore nommée dans le jargon des administrateurs du désastre « communication du risque », est le lot de toute catastrophe nucléaire (mais pas seulement), et la dernière en date, celle de Fukushima, n’échappe pas à la règle. De fait, si l’on en croit Olivier Isnard, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), à Fukushima : « Dans cette étape intermédiaire, et selon les recommandations internationales en vigueur, on peut revivre dans la zone contaminée à condition que le niveau d’exposition externe et de contamination interne combinés n’excède par 20 millisieverts par an », soit vingt fois la norme internationale en vigueur. L’expert équilibriste de l’IRSN, toutefois, appelait à se faire une raison : « Près des maisons, les niveaux sont peut-être par endroits redevenus tolérables, mais inutile de songer à aller dans les bois cueillir des champignons alentour et les manger, car ce sont des éponges à radioactivité. » [17] Autant dire – quand on sait que la périphérie de la zone de décontamination (cette dernière n’étant jamais définitive) n’excède pas les vingt mètres pour les habitations situées en bordure de forêt – que cette survie en zone contaminée, qui nous est, dans un premier temps, présentée comme « transitoirement » vivable, est dans les faits, à court comme à long terme, impraticable et préjudiciable aux populations. Une telle uniformité, tout comme le caractère univoque des réponses apportées et des méthodes de communication mobilisées face à des désastres qui se répètent bien qu’ils soient à chaque fois différents, en deviendrait vite lassants. Pourtant, le livre de Kate Brown montre qu’il n’en est rien : même si l’après-catastrophe ressemble étrangement à l’avant-catastrophe (le couplet sur les « leçons tirées » ayant fait long feu), même si le manuel de survie élaboré à l’intention des populations les plus directement concernées par la fusion des trois cœurs de réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en mars 2011, apparaît comme un couper-coller de celui adressé en 1986 à celles de Tchernobyl, il est encore et toujours nécessaire, même plusieurs décennies après, de revenir sur la question centrale de la connaissance des conséquences sanitaires et environnementales des catastrophes d’origine anthropique, et de la manière dont cette connaissance est produite ou non produite. Un examen précis des conditions politiques et sociales de production de cette connaissance et de l’ignorance qui l’accompagne inévitablement permet de comprendre les continuités historiques dans lesquelles les sociétés industrielles sont engagées – leurs rails et ornières – ainsi que les points de rupture que les faillites de ces sociétés pourraient éventuellement faire surgir. Fruit d’un travail de cinq années passées sur le terrain, le livre de Kate Brown n’est pas le premier sur le sujet. Mais il est certainement le plus complet et le plus argumenté jamais écrit, notamment du fait que l’auteur a non seulement exploité des archives européennes et américaines, mais s’est aussi immergée dans les archives soviétiques, nationales et provinciales, dans lesquelles aucun autre chercheur « de l’Ouest » ne s’était plongé auparavant. Brown n’est pas une novice en matière de particules toxiques et de leur gestion historico-politique. Elle a notamment fait paraître A Biography of No Place : From Ethnic Borderland to Soviet Heartland (Harvard University Press) en 2004, et Plutopia : Nuclear Families in Atomic Cities and the Great Soviet and American Plutonium Disasters (Oxford University Press) en 2013. Elle y rend compte de la manière dont les habitants des villes artificielles de Richland aux États-Unis et de Ozersk en Russie, qui servaient de garnison en main-d’œuvre et compétences pour les sites de production de plutonium à usage militaire de, respectivement, Hanford et Mayak, ont été assujettis à un « désastre nucléaire au ralenti » : sur chacun des deux sites, 100 millions de curies d’isotopes radioactifs ont été dispersés dans l’environnement en quatre décennies, soit à chaque fois environ deux fois plus que les retombées de l’accident de la centrale de Tchernobyl. Pour Kate Brown, « les historiens sont fascinés par les archives parce qu’elles les aident à revenir sur la scène du crime » (p. 5). Elle le fait ici magistralement. L’exploration qu’elle mène des archives du malheur de la catastrophe de Tchernobyl apporte des éléments nouveaux par rapport à la littérature existante [18], et par rapport à la connaissance relative à la gestion de la catastrophe. D’une part, Brown met en évidence les dissensions au sein des responsables et des scientifiques soviétiques quant au bilan sanitaire et environnemental de la catastrophe, et les manœuvres politiques autour de la reconnaissance des dommages et de leurs victimes. Ce faisant, l’ouvrage apporte un éclairage inédit sur le rôle de Gorbachev et de la « glasnost » dans la production de l’ignorance relative au désastre nucléaire de Tchernobyl. D’autre part, outre rendre compte des formes les plus fréquemment identifiées de cette production d’ignorance en temps de catastrophe, celles que font naître notamment le mensonge et la divulgation de demi-vérités, l’auteur mène aussi une analyse implacable de l’ignorance produite de manière systémique dans le cadre du fonctionnement de l’organisation de l’administration du désastre (pouvoirs publics, régulateurs, scientifiques associés). Brown met notamment en lumière ce que certains appellent l’ignorance organisée, fruit d’une inaction institutionnelle, composante régulière faisant partie intégrante de l’appareil de production des connaissances, générée et reproduite au sein même des institutions scientifiques, des autorités de réglementation en charge de la protection sanitaire et des groupes d’experts [19]. Brown attribue ainsi les omissions et les trous de mémoire des experts comme des organisations internationales relatifs à la catastrophe de Tchernobyl et à ses effets délétères sur la santé et l’environnement, au fait que les modèles et les représentations sur lesquels ils travaillent sont des routines de pensée créant en quelque sorte un effet d’ornières, desquelles ils deviennent incapables de sortir. Reconnaître du jour au lendemain qu’une épidémie de cancers pouvaient survenir si rapidement et à des doses d’exposition plus faibles que celles qu’ils avaient initialement calculées et modélisées, constitue selon Brown « une remise en question radicale de l’infrastructure médicale et bouscule une vie de publications ainsi que la certitude que le public n’était en aucun cas en péril suite aux expositions aux retombées des essais atomiques, aux déchets radioactifs, aux traitements médicaux recourant à les rayonnements ionisants, et aux émissions quotidiennes des centrales nucléaires les environnant » (p.262). Au final, l’un des principaux intérêts du livre de Kate Brown est de nous permettre de mieux appréhender, au prisme du désastre, les conditions socialement et politiquement définies qui amènent à produire de l’ignorance dans les sociétés industrielles, autrement dit, les conditions qui rendent l’ignorance socialement nécessaire à la survie de l’idéologie du progrès autant qu’à la fabrication de notre consentement à cette idéologie. [Illustrations : Europe, Nadine Ribault, Collage papier carton, 2016 L’éventail de l’immortel, Nadine Ribault, Collage papier, 2016] [1] Thierry Ribault est chercheur au CNRS (laboratoire Clersé-Université de Lille). Il est co-auteur avec Nadine Ribault du livre Les Sanctuaires de l’abîme – Chronique du désastre de Fukushima, aux éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, Paris, 2012. [2] Kate Brown, Manual for Survival - A Chernobyl guide to the future, Allen Lane Penguin Random House UK, 2019. [3] Le livre comporte 420 pages, dont 315 pages de corps de texte, un descriptif des sources de 3 pages, 75 pages de notes détaillées et un index analytique de 21 pages. Il est divisé en six parties suivies d’une conclusion. La première partie traite des acteurs immédiatement en charge de l’évaluation et de la « liquidation » des effets de la marée radioactive suite à l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril avril 1986. La seconde partie porte sur les populations des zones contaminées et la manière dont elles ont continué à produire et consommer, enveloppées des retombées de particules. Dans une troisième partie, l’auteur explore l’écologie et l’histoire des marais de Pripiat, situés à cheval sur la Biélorussie et l’Ukraine, où la centrale de Tchernobyl est implantée, et d’où les populations ont été évacuées pour plusieurs siècles voire millénaires selon le degré d’imprégnation en isotopes radioactifs. La quatrième partie traite de la dimension politique du désastre et s’intéresse à la manière dont les dirigeants soviétiques ont à la fois occulté la catastrophe tout en l’utilisant pour discréditer leurs rivaux intérieurs. Dans une cinquième partie, l’auteur rend compte des résultats médicaux auxquels les chercheurs soviétiques ont abouti. La sixième partie est consacrée à la gestion du désastre par les instances internationales dans un contexte d’effondrement du système soviétique. [4] David Kinley III, ed., The Chernobyl Forum : Chernobyl’s Legacy, Health, Environmental and Socio-Economic Impacts, Vienna : IAEA, 2006. [5] BBC News Service, 19 avril 2006, http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/4922508.stm [6] The Chernobyl Catastrophe, Consequences on Human Health, Amsterdam Greenpeace International 2006. Il s’agit de deux estimations reprises respectivement : pour les 93 000 morts entre 1986 - 2006, de Malko M.V. (2006), Estimations of the Chernobyl Catastrophe (on the base of statistical data from Belarus and Ukraine), Publ : Center of the Independent Environment Assessment of the Russia Academy of Sciences, ISBN5-94442-011-1 ; et pour les 210 000 victimes entre 1990 et 2004, de Khudoley et al. (2006) Attempt of estimation of the consequences of Chernobyl Catastrophe for population living at the radiation-polluted territories of Russia. Publ : Centre of the Independent Environment Assessment of the Russia Academy of Sciences, Consequences of the Chernobyl Accident : Estimation and prognosis of additional mortality and cancer diseases. ISBN 5-94442-011-1. [7] China Global Television Network, 3 février 2020. [8] Encore appelé réacteur de grande puissance à tube de force, le RBMK est l’aboutissement du programme nucléaire soviétique pour la conception d’un réacteur refroidi à l’eau légère, basé sur les modèles existants de réacteurs militaires au plutonium modérés par du graphite. [9] « Le coefficient de température ( appelé aussi coefficient de vide) indique comment un réacteur réagit naturellement à une augmentation ou une diminution de température. Ce facteur est lié à la quantité de neutrons absorbés en cours de ralentissement et donc perdus pour de nouvelles fissions. Si le coefficient est positif, une augmentation ou diminution de température sera amplifiée : sans dispositif de contrôle le réacteur sera instable. » https://www.laradioactivite.com/site/pages/Defauts_RBMK.htm [10] Le Monde, 12 février 2020. [11] « Human Radiation Studies : Remembering the Early, Oral History of Pathologist Clarence Lushbaugh, M.D. » 19950401 ; voir aussi Harriet A. Washington, Medical Apartheid : The Dark History of Medical Experimentation on Black Americans from Colonial Times to the Present (New York : Doubleday, 2006) p.235. [12] Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation). [13] On se reportera utilement au chapitre intitulé « Négationnistes en congrès » de notre livre Les Sanctuaires de l’abîme – Chronique du désastre de Fukushima, éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, Paris, 2012. [14] La Radiation Effects Research Foundation, créée en 1975, est sous la juridiction des ministères japonais des Affaires étrangères et de la Santé et de l’aide sociale, dans le cadre d’un accord entre les gouvernements du Japon et des États-Unis. La RERF a été précédée par l’Atomic Bomb Casualty Commission (ABCC) créée en 1947 par la US National Academy of Sciences (NAS) avec des financements de l’US Atomic Energy Commission. Elle a initié d’importantes études sanitaires auprès des survivants des bombes atomiques. [15] Selon les derniers résultats disponibles publiés par le Comité de surveillance de l’ « Enquête de gestion sanitaire de Fukushima », réuni le 13 février 2020. Voir le site de l’Université médicale de Fukushima, http://fmu-global.jp/our-activities/prefectural-oversight-committee-meeting/ [16] « A Message to the Japanese People » (July 30, 2013), Fred A. Mettler Jr. MD, MPH, sur le site du Premier ministre japonais https://japan.kantei.go.jp/incident/health_and_safety/mettler.html [17] Le Point, 24 octobre 2013. [18] Sans prétendre être exhaustif, on peut notamment citer les ouvrages suivants : Grigoru Medvedev, Truth About Chernobyl : An Exiting Minute-by Minute Account by a Leading Soviet Nuclear Physicist of the Worl’s Largest Nuclear Disaster and Coverup, New York, Basic Books, 1991 ; Alla Yaroshinskaya, Chernobyl : The Forbidden Truth, Jon Carpenter, 1994 ; V. K. Savchenko, The Ecology of the Chernobyl Tragedy : Scientific Outlines of an International Programme of Collaborative Research, Parthenon Publishing, Paris, 1995 ; Wladimir Tchertkoff, Le crime de Tchernobyl, le goulag nucléaire, Actes-Sud, 2006 ; Alexey V. Yablokov, Vassily B. Nesterenko, Alexey V. Nesterenko, and Jeannette D. Sherman-Nevinger, Chernobyl : Consequences of the Catastrophe for People and the Environment, New York, Wiley, 2010 ; Adriana Petryna, Life Exposed : Biological Citizens after Chernobyl, Princeton University Press, 2013 ; Sonja D. Schmid, Producing Power : The Pre-chernobyl History of the Soviet Nuclear Industry, MIT Press, 2015 ; Alla Yaroshinskaya,Chernobyl : Crime Without Punishment, Routledge, 2017. [19] Voir notamment Scott Frickel, Michelle Edwards, « Untangling Ignorance in Environmental Risk Assessment », in Boudia, Soraya et Jas, Nathalie (sous la dir. de), Powerless Science ? The Making of the Toxic World in the Twentieth Century, New York Oxford, Berghahn Books, p. 215-233, 2014.Ne pas savoir et répression ;Deux événements qui sont en lienLes conditions idéales
http://spartagus.blogs.fr/page_3.html#a614849
http://www.ujfp.org/spip.php?article7733<br />
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<strong>Le coronavirus est la catastrophe parfaite pour le « capitalisme de catastrophe » </strong><br />
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dimanche 22 mars 2020 par Naomi Klein<br />
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Naomi Klein explique comment les gouvernements et l’élite mondiale exploiteront cette pandémie. par Marie Solis Traduction : ZIN TV.<br />
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Le coronavirus est officiellement une pandémie mondiale qui a jusqu’à présent infecté 10 fois plus de personnes que le SRAS. Les écoles, les systèmes universitaires, les musées et les théâtres à travers les États-Unis ferment, et bientôt, des villes entières peuvent l’être aussi. Les experts préviennent que certaines personnes qui pensent qu’elles peuvent être malades du virus, également connu sous le nom COVID-19, ne vont rien changer dans leur activité, soit parce que leur emploi ne permet pas de congés payés, soit en raison des carences dans notre système de soins privatisé. La plupart d’entre nous ne sait pas exactement quoi faire ou qui écouter. Le président Donald Trump a contredit les recommandations des Centers for Disease Control and Prevention, et les messages contradictoires ont réduit les délais pour atténuer les dommages causés par le virus hautement contagieux.<br />
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Ce sont<strong> les conditions idéales</strong> pour que les gouvernements et l’élite mondiale puissent mettre en œuvre des programmes politiques qui, autrement, rencontreraient une grande opposition si nous n’étions pas tous autant désorientés. Cette suite d’événements n’est pas propre à la crise déclenchée par le coronavirus ; c’est le plan que les politiciens et les gouvernements suivent depuis des décennies, connu sous le nom de « Stratégie du choc », un terme inventé par la militante et auteure Naomi Klein dans un livre du même nom paru en 2007 « La stratégie du choc » : la montée d’un capitalisme du désastre » (éditions Actes Sud). L’histoire est une chronique des « chocs » — les chocs des guerres, des catastrophes naturelles et des crises économiques — et leurs conséquences. Cette chaine de conséquences se concrétise par le « capitalisme catastrophe », bien calculé, avec les « solutions » par la libre concurrence aux crises qui exploitent et exacerbent les inégalités existantes. Klein dit que nous voyons déjà le capitalisme catastrophe jouer sur la scène nationale : En réponse au coronavirus, Trump a proposé un plan de relance de 700 milliards de dollars qui comprendrait des réductions des charges sociales (qui dévasterait la sécurité sociale) et fournirait une assistance aux industries qui perdraient du business à la suite de la pandémie. « Ils ne le font pas parce qu’ils pensent que c’est le moyen le plus efficace d’alléger la souffrance pendant une pandémie —mais ils voient maintenant une occasion de mettre en œuvre les mesures qu’ils ont en tête », a déclaré N. Klein. La revue VICE a demandé à N. Klein la manière dont le « choc » du coronavirus cède la place à la chaîne d’événements qu’elle a décrite il y a plus de dix ans dans : « La stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre ».<br />
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<strong>Commençons par les bases. Qu’est-ce que le capitalisme du désastre ? Quel est son rapport à la « stratégie du choc » ? </strong><br />
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La façon dont je définis le capitalisme du désastre est vraiment simple : c’est la façon dont les industries privées surgissent pour profiter directement de crises à grande échelle. Le profit des catastrophes et les profiteurs de guerre ne sont pas un concept nouveau, mais il s’est vraiment approfondi sous l’administration Bush après le 11 septembre, lorsque l’administration a pris en compte ce genre de crise de sécurité sans fin, et simultanément elle a privatisé et externalisé : cela comprend la privatisation de la sécurité intérieure, ainsi que la privatisation de l’invasion et de l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan. La « stratégie du choc » est la stratégie politique consistant à utiliser des crises à grande échelle pour faire adopter des politiques qui aggravent systématiquement les inégalités, enrichissent les élites et dépouillent tout le monde. Dans les moments de crise, les gens ont tendance à se concentrer sur les urgences quotidiennes de survie à cette crise, quelle qu’elle soit, et ils ont tendance à faire trop confiance à ceux qui sont au pouvoir. Nous sommes un peu aveuglés dans les moments de crise.<br />
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<strong>D’où vient cette stratégie politique ? Comment retracez-vous son histoire dans la politique américaine ? </strong><br />
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La stratégie du choc était une réponse au « New Deal » original sous Franklin Roosevelt. L’économiste Milton Friedman pense que tout s’est mal passé aux Etats-Unis dans le cadre du New Deal : en réponse à la Grande Dépression et au Dust Bowl, un gouvernement beaucoup plus progressiste a émergé dans le pays et il s’est donné pour mission de résoudre directement la crise économique de l’époque en créant des emplois publics et en offrant une aide directe. Si vous êtes un économiste adepte de la libre concurrence, vous comprenez que lorsque les marchés échouent, cela produit un changement progressif beaucoup plus fondamental qu’une politique de déréglementation qui favorise les grandes entreprises. La stratégie du choc a donc été développée comme un moyen d’empêcher les crises de permettre des périodes structurelles où des politiques progressistes émergent. Les élites politiques et économiques comprennent que les moments de crise sont leur chance de faire passer leur catalogue de souhaits de politiques impopulaires qui polarisent davantage la richesse dans ce pays et dans le monde entier.<br />
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<strong>À l’heure actuelle, il y a de multiples crises : une pandémie, un manque d’infrastructures pour la gérer et la Bourse qui s’effondre. </strong><strong>Pouvez-vous décrire comment chacun de ces composants s’inscrit dans le schéma que vous décrivez dans « La Stratégie du choc » ?</strong><br />
Le choc est vraiment le virus lui-même. Et il a été géré d’une manière qui maximise la confusion et minimise la protection. Je ne pense pas que ce soit une conspiration, c’est juste la façon dont le gouvernement américain et Trump ont complètement mal géré cette crise. Trump a jusqu’à présent agit comme si ce n’était pas une crise de santé publique, mais comme une crise dans sa perception, et un problème potentiel pour sa réélection. La stratégie du choc a été développée comme un moyen d’empêcher les crises de céder la place à des moments fondamentaux où des politiques progressistes émergent. C’est le pire scénario, surtout combiné avec le fait que les États-Unis n’ont pas de programme national de soins de santé et que ses protections pour les travailleurs sont inexistantes. Cette combinaison de forces a provoqué un choc maximum. Cette épidémie va être exploitée pour renflouer les industries qui sont au cœur des crises les plus extrêmes auxquelles nous sommes confrontés, comme la crise climatique : l’industrie du transport aérien , l’industrie du gaz et du pétrole, l’industrie des croisières - ils veulent soutenir tout cela.<br />
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<strong>Comment avons-nous observé ce jeu auparavant ? </strong><br />
Dans The Shock Doctrine, je parle de ce qui s’est fait après l’ouragan Katrina. Des groupes de réflexion de Washington comme la Heritage Foundation se sont réunis et ont dressé une liste de solutions de « libre concurrence » à Katrina. Nous pouvons être sûrs que exactement le même genre de réunions se produira maintenant - en fait, la personne qui a présidé le groupe Katrina était Mike Pence. En 2008, vous avez vu ce même jeu dans le renflouement initial des banques, où les pays ont signé des chèques en blanc aux banques, qui finalement s’ajoutaient à de nombreux milliards de dollars. Mais le coût réel de cela s’est soldé par une austérité économique [réductions ultérieures des services sociaux]. Il ne s’agit donc pas seulement de ce qui se passe immédiatement, mais surtout comment ce sera financé ensuite lorsque la facture viendra à échéance.<br />
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<strong>Y a-t-il quelque chose que les gens peuvent faire pour atténuer les dommages causés par le capitalisme-catastrophe que nous voyons déjà dans la réponse au coronavirus ? Sommes-nous dans une meilleure ou pire position que lors de l’ouragan Katrina ou de la dernière récession mondiale ? </strong><br />
Lorsque nous sommes mis à l’épreuve par la crise, soit nous régressons et nous nous écroulons, soit nous grandissons et nous trouvons des réserves de forces et de solidarité dont nous ne savions pas que nous serions capables. Ce sera un de ces tests. La raison pour laquelle j’ai un certain espoir que nous pourrions choisir d’évoluer, c’est que, contrairement à 2008, nous avons une réelle alternative politique qui propose un autre type de réponse à la crise qui se trouve à la racine de notre vulnérabilité, et un plus grand mouvement politique qui le soutient. Tout le travail autour du « Green New Deal » a porté sur la préparation d’un moment comme celui-ci. Tout simplement, nous ne pouvons pas perdre notre courage ; nous devons nous battre plus fort que jamais pour les soins de santé universels, les services de garde universels, les congés de maladie payés, tout cela est intimement lié.<br />
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<strong>Si nos gouvernements et l’élite mondiale vont exploiter cette crise à leurs propres fins, que peuvent faire les gens pour prendre soin les uns des autres ?</strong><br />
"Je vais prendre soin de moi et de ce que je possède, nous pouvons obtenir la meilleure assurance qu’il y ait, et si vous n’avez pas une bonne assurance c’est probablement de votre faute, ce n’est pas mon problème" : C’est ce que cette espèce de « gagneurs-captateurs-de l’économie » mettent dans notre notre cerveau. Un moment de crise comme celui-ci révèle que nous sommes perméables les uns aux autres. Nous constatons en temps réel que nous sommes beaucoup plus interconnectés les uns avec les autres que notre système économique dans sa brutalité voudrait nous faire croire. Nous pourrions penser que nous serons en sécurité si nous avons de bons soins de santé, mais si la personne qui fait nos repas, ou qui livre notre nourriture, ou qui emballe nos boîtes, n’a pas de soins de santé et ne peut pas se permettre de se faire tester, et encore moins de rester à la maison parce qu’elle n’a pas de congés de maladie payés — nous ne serons pas en sécurité. Si nous ne nous occupons pas les uns des autres, aucun d’entre nous n’est en sécurité. Nous formons un tout. Les différents modes d’organisation de la société font miroiter différentes parties de nous-mêmes. Si vous êtes dans un système dont vous savez qu’il ne prend pas soin des gens et qu’il ne distribue pas les ressources d’une manière équitable, alors la partie « accumulation » de vous va être mise en avant. Alors soyez conscients de cela et pensez à la façon dont, au lieu de thésauriser et de penser à la façon dont vous pouvez prendre soin de vous-même et de votre famille, vous pouvez évoluer vers le partage avec vos voisins et vous intéresser aux personnes qui sont les plus vulnérables. Suivez Marie Solis sur Twitter. Voir en ligne : l’article également sur le site de ZinTV https://zintv.org/naomi-klein-comment-lelite-mondiale-va-tenter-dexploiter-la-pandemie/<br />
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<strong>Les conditions sont idéales aussi </strong><br />
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- Pour des lois scélérates et étouffer la contestation galopante<br />
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- Renforcer le flicage https://www.lesnumeriques.com/telephone-portable/confinement-orange-a-geolocalise-les-franciliens-qui-ont-fui-paris-et-sa-region-n148927.html<br />
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- (Reçu de la coordination) : <strong>« Le Gouvernement profite de l'urgence de la crise COVID-19 pour faire passer des Lois scélérates!</strong><br />
<em>Par ordonnance N°6 du dernier conseil des ministres, le gouvernement vient de donner tout pouvoir aux opérateurs pour installer les antennes relais : plus de dossier à déposer en Mairie, plus de déclaration auprès de l'Agence Nationale des Fréquences, plus aucune instruction des dossiers (permis de construire ou déclaration de travaux) par les services d'urbanisme des communes. Alors que L'Anses, l'Agence Nationale de santé, de l'environnement et de la santé au travail, préconise une réduction de l'exposition des populations, que l'OMS à classé les rayonnements électromagnétiques dans le groupe des substances pouvant être cancérigènes, l'état décide de simplifier les démarches des opérateurs. Oui il faut faciliter l'accès à tous au numérique mais pas au prix de la santé publique. Tout cela durant la période d'Urgence Sanitaire. Mais quand le retour à la normale sera là, quid des antennes installées sans autorisation ni concertation? Là-dessus le texte ne dit rien. Il est urgent de faire autrement et de tenir compte des avis autorisés... La Santé de tous: oui au confinement mais non aux risques sanitaires face aux rayonnements électromagnétiques. Vingt-cinq ordonnances prises en application de la loi d’urgence n° 2020-290 du 23 mars 2020 pour faire face à l’épidémie de Covid-19 ont été présentées en conseil des ministres du 25 Mars 2020. </em>https://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2020-03-25/faire-face-a-l-epidemie-de-covid-19<br />
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L'ordonnance n°6 est celle-ci: 6. Le ministre de l’économie et des finances et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’action et des comptes publics, chargé du numérique, ont présenté une ordonnance :<br />
- l’ordonnance relative à l’adaptation des délais et des procédures applicables à l’implantation ou la modification d’une installation de communications électroniques afin d’assurer le fonctionnement des services et des réseaux de communications électroniques. Dans un contexte de mise sous tension des réseaux de communications électroniques résultant d'un accroissement massif des usages numériques du fait de la mise en œuvre des mesures de confinement de la population, l’ordonnance introduit, pour la durée de l’état d’urgence sanitaire, des adaptations des procédures applicables pour garantir la continuité du fonctionnement des services et de ces réseaux.<br />
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Quatre procédures administratives préalables en vue de l'implantation ou de la modification d'une installation de communications électroniques sont ainsi aménagées :<br />
- suspension de l’obligation de transmission d'un dossier d'information au maire ou au président d'intercommunalité en vue de l'exploitation ou de la modification d'une installation radioélectrique ;<br />
- possibilité pour l'exploitant d'une station radioélectrique de prendre une décision d'implantation sans accord préalable de l'Agence nationale des fréquences ;<br />
- réduction du délai d’instruction des demandes de permissions de voirie relatives aux installations de communications électroniques implantées à titre temporaire et dans le cadre d’interventions urgentes ;<br />
- dispense d’autorisation d’urbanisme pour les constructions, installations et aménagements nécessaires à la continuité des réseaux et services de communications électroniques ayant un caractère temporaire.<br />
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<em>Il nous appartient dans un premier temps d'alerter et d'informer autour de nous, en particulier les élus de tout bord ... et les associations sont en train de préparer une riposte. » </em>(fin du message)<br />
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En plus des scandales : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article163168<br />
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<strong>Les conditions sont idéales encore </strong><br />
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- Pour faire du blé sur le dos de la santé des travailleurs :http://www.minga.net/covid-19-minga-solidaire-des-livreurs/<br />
<br />
- Pour une catastrophe nucléaire https://www.bastamag.net/Covid19-centrales-nucleaires-EDF-contamination-service-public-sous-traitants http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2020/03/17/Coronavirus-%3A-comment-maintenir-le-nucleaire-sans-le-personnel et rallonger la sauce des EPR http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article369 https://www.facebook.com/can.ouest/<br />
<br />
- Pour enfoncer ses opposants https://www.legrandsoir.info/en-periode-de-crise-la-politique-etrangere-des-etats-unis-se-dechaine.html https://www.legrandsoir.info/pendant-la-pandemie-la-guerre-contre-le-venezuela-continue.html<br />
et https://www.investigaction.net/fr/lotan-en-armes-pour-combattre-le-coronavirus<br />
<br />
- Faire disparaître les plus vieux- faibles et autres "improductifs".<br />
<br />
- Renforcer la « forteresse Europe » contre les migrants.<br />
<br />
- Continuer l’escalade de l’armement pour destruction massive, placer ses pions pour le contrôle des ressources. https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1476 https://savoie-antinucleaire.fr/2020/03/30/pendant-que-le-monde-a-les-yeux-tournes-vers-le-coronavirus-la-coree-du-nord-tire-de-nouveaux-projectiles/<br />
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La liste n’est pas exhaustive...<br />
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https://resistance71.wordpress.com/2020/03/27/coronavirus-loligarchie-en-guerre-biologique-ouverte-contre-les-peuples/<br />
https://www.youtube.com/watch?v=fUKhD1-8_vg&feature=youtu.beLes conditions idéalesLe virus nucléaire
http://spartagus.blogs.fr/page_3.html#a614558
Reçu de Annie Thébaud Mony
Un petit texte pour l’anniversaire de Fukushima : https://www.asso-henri-pezerat.org/9e-anniversaire-de-fukushima/
Et j’ai également écrit une tribune aujourd’hui, en écho à la crise sanitaire actuelle :
https://blogs.mediapart.fr/annie-thebaud-mony/blog/150320/coronavirus-covid-19-ou-est-le-danger-mortel-chronique-d-une-catastrophe-annonceeLe virus nucléaireFranc CFA le bla bla du Macron et cetera
http://spartagus.blogs.fr/page_3.html#a611471
https://survie.org/themes/economie/franc-cfa/article/du-franc-cfa-a-l-eco-une-reforme-de-facade-pour-sauver-les-meubles<br />
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<strong>Du Franc CFA à l’ECO : une réforme de façade pour sauver les meubles.</strong><br />
Publié le 22 décembre 2019<br />
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Les présidents Macron et Ouattara ont annoncé ce samedi 21 décembre 2019 une réforme du Franc CFA. La France, face à une pression populaire grandissante, lâche du lest, mais entend bien empêcher une vraie rupture avec la monnaie coloniale. Première réaction aux annonces sur l’avenir du franc CFA en Afrique de l’Ouest -<br />
Dimanche 22 décembre 2019.<br />
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Depuis plusieurs années et dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, des mouvements de contestation populaire contre la politique de la France se font de plus en plus entendre, sur différents sujets : insécurité, domination des entreprises françaises, soutien aux régimes autoritaires. La mainmise de la France sur le Franc CFA cristallise ce ras-le-bol et de longs mois de mobilisations ont permis d’arracher des avancées.<br />
En Afrique de l’Ouest, le Franc CFA va être remplacé par l’Eco ; la fin de la centralisation de 50% de la réserve de change au trésor français et le départ des administrateurs français des institutions en charge du Franc CFA sont annoncés. Cependant, cette réforme apparaît comme le paravent du maintien d’une certaine domination monétaire de la France, pour plusieurs raisons.<br />
- Elle reste le garant de la parité entre l’Eco et l’Euro et se réserve le droit de revenir au sein des instances décisionnelles si les États africains venaient à faire défaut de paiement. Ce rôle de garant a permis à la France d’imposer la dévaluation de 50% du Franc CFA en 1994.<br />
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- Ensuite, l’arrimage pour l’instant fixe à l’Euro, interdit la souveraineté monétaire des pays, qui leur permettrait d’injecter des liquidités dans les économies nationales selon leurs besoins. Cette monnaie forte et son taux de change mondial ne répondent en rien aux besoins des économies locales, notamment pour les pays exportateurs de matières premières, et sont clairement identifiés comme des freins au développement économique.<br />
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- Enfin, l’exclusion de fait des deux plus grosses économies de l’Afrique de l’Ouest (le Nigeria et le Ghana) du processus de construction de ce nouveau système monétaire est un signal clair quant au maintien des frontières du pré carré françafricain.<br />
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Selon Pauline Tetillon, co-présidente de Survie, "cette annonce de Messieurs Macron et Ouattara sur la fin du Franc CFA permet de récupérer et d’empêcher la réforme d’intégration monétaire des pays de la CEDEAO, et témoigne plutôt d’une volonté de maintenir la domination de la France sur cette nouvelle monnaie."<br />
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Pour Patrice Garesio, co-président de Survie, "cette réforme a été annoncée par le Président français et par son homologue ivoirien, M. Ouattara, qui a pris le pouvoir grâce à l’intervention de l’armée française en 2011. Ces dirigeants, tous deux défenseurs du CFA jusqu’à hier, n’ont aucune légitimité pour porter une telle réforme, qui n’est issue d’aucune concertation avec les représentants des pays de la sous région."<br />
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<strong>Rappels sur le Franc CFA</strong> :<br />
http://www.cadtm.org/Le-Franc-CFA-une-monnaie-coloniale-servile-et-predatrice<br />
L’œuvre négative du néocolonialisme français et Européen en Afrique : Le Franc CFA, une monnaie coloniale, servile et prédatrice 24 juillet 2018 par Saïd Bouamama<br />
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voir aussi :<br />
- http://www.legrandsoir.info/Le-franc-CFA-une-monnaie-coloniale-qui-retarde-l-Afrique.html - http://www.legrandsoir.info/une-nouvelle-monnaie-unique-africaine-serait-la-veritable-cause-de-l-intervention-francaise-en-libye.html - Livre : Nicolas Agbohou Le franc CFA contre l'Afrique Editions Solidarité mondiale 1999<br />
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- http://www.legrandsoir.info/franc-cfa-le-hold-up-permanent.html<br />
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- Extrait de https://rebellyon.info/Conference-sur-les-mouvements-de-18670<br />
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Ndongo Sylla. Cet économiste sénégalais nous fera un exposé sur le très contre-versé Franc CFA. En effet, de plus en plus de voix s’élèvent pour sa refondation voire sa suppression. Nous aborderons également la dynamiques des mouvements sociaux africains. Présentation de Ndongo Sylla : Chargé de recherche au bureau Afrique de l’Ouest de la Fondation Rosa Luxemburg, Ndongo Sylla a dirigé les ouvrages collectifs Les mouvements sociaux en Afrique de l’Ouest. Entre les ravages du libéralisme économique et la promesse du libéralisme politique (L’Harmattan & Fondation Rosa Luxemburg, 2014) et Pour une autre Afrique (L’Harmattan, 2014). Il a également contribué à Une jeunesse africaine en quête de changement (GRIP, 2017) et est l’auteur du chapitre « Émerger avec le franc CFA ou émerger du franc CFA ? » dans l’ouvrage dirigé par Kako Nubukpo, Martial Ze Belinga, Bruno Tinel et Demba Moussa Dembele, Sortir l’Afrique de la servitude monétaire. À qui profite le franc CFA ? (La Dispute, 2016).<br />
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On peut lire également un entretien avec lui réalisé par la revue Ballast (mars 2017) et celui avec le journal l’Humanité(novembre 2017).Franc CFA le bla bla du Macron et cetera